News - 15.02.2020

Abandonné par Ennahdha, Fakhfakh se donne un nouveau délai et croit encore pouvoir former son gouvernement

Elyes Fakhfakh

Encore un rendez-vous raté ! Et une ultime tentative de sauver son cabinet. Elyès Fakhafakh n’ayant pu former son gouvernement et l’annoncer comme convenu ce samedi à 18 heures, s’est résolu à exploiter jusqu’au bout le délai constitutionnel de 30 jours qui lui est accordé. La voix cassée, la déception visible, il a fait part de la décision prise« en concertation avec le chef de l’Etat » vers 20h30, depuis le palais de Carthage à l’issue d’un long entretien avec le président de la République, Kais Saied.

Elyès Fakhfakh avait commencé sa déclaration en donnant lecture à la composition initiale du gouvernement telle que figée ce matin, précisant l’appartenance politique de chacun de ses membres. Il a ajouté que malgré les concertations menées et les accords obtenus, il a eu la surprise d’apprendre le désistement d’Ennahdha de faire partie de son gouvernement. « Il est de notre responsabilité, en ce moment particulier et historique, a-t-il affirmé d’exploiter le temps restant pour explorer toutes les possibilités qui pourraient s’offrir ».

Est-ce un premier signe de s’apprêter à jeter l’éponge et de renoncer à briguer la Kasbah ? Essaye-t-il de gagner du temps pour scénariser une sortie amortie ? Quelles sont ses chances réelles ?

Mais aussi, sur quoi peut compter désormais Elyès Fakhfakh ? Espère-t-il encore pouvoir reconquérir la confiance d’Ennahdha ? A-t-il pleinement réalisé l’ampleur du Niet définitif de la Choura ? Acceptera-t-il, pour remonter la pente de se soumettre à toutes les demandes d’Ennahdha ?

« C’est cuit ! » n’hésite à se prononcer un connaisseur du sérail. Il va falloir passer aux autres plans : motion de censure positive à l’encontre du gouvernement actuel de Youssef Chahed, au titre de l’article 97 de la Constitution, soumise par 77 députés à l’ARP et désignation le jour-même d’une personnalité pour former un nouveau gouvernement dans un délai de 15 jours ? A moins que le président de la République reprenne lui-même le mandat confié à Fakhfakh et choisir une autre personnalité.


 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Habib OFAKHRI - 15-02-2020 23:56

La Constitution a été taillée sur mesure.Ce mouvement Ennadha a bien saisi qu'il ne pourra pas gouverner sans couverture d'une coalition ,fut-elle hybride.Objectif : tirer profit des avantages et se désengager de la responsabilité des insuccès. Et pourtant, les échecs avec la Troika,Nida et Tahya Tounes ont conduit au statuquo actuel. Alors ,on manœuvre.On marchande.QalbTounes l'a porté au perchoir.Pour lui rendre la monnaie,Ennahda plaide en faveur de son inclusion au gouvernement en gestation .Étant donné que M.Fakhfakh a écarté de sa composition QalbTounes et le PDL,Ennahda,au lieu d'assumer la responsabilité de former le gouvernement prend l'opinion publique pour crédule, sachant que même s'il venait à passer,le gouvernement E.F serait éphémère. Une motion de censure l'attendrait ,arithmétiquement, au tournant.Et re- stand by pour de nouvelles joutes oratoires ou des legislatives anticipées! Que la Tunisie périclite semble un souci mineur pour certains "politiciens" sans envergure;lesquels au lieu de servir l'Etat s'en servent...

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