News - 07.01.2019

L'arabisation des enseignes à Tunis : fallait-il s'en offusquer ?

L'arabisation des enseignes à Tunis : fallait-il s'en offusquer ?

Le Conseil municipal de Tunis a décidé récemment d’arabiser les enseignes. Il n'en fallait pas plus pour provoquer une levée de boucliers dans de larges franges de la population qui y ont vu une confirmation de la volonté d'Ennahdha dont la maire est issue de franchir un nouveau pas dans sa politique d'islamisation sous couvert d'arabisation et parlé d'une initiative malheureuse qui allait à l'encontre du caractère cosmopolite de la capitale.

Il est vrai que telle quelle a été annoncée, cette décision donnait à penser que les autres langues comme le français et l'anglais seraient éliminées. Ce qui n'est pas le cas. Mais, il fallait bien réagir face à la disparition de la langue nationale des enseignes au profit de la langue française Et même quand on y a parfois recours, c'est pour utiliser une langue abâtardie, comme برتاجي - كوناكتي. 

Le moins qu'on puisse dire est cette mesure a tardé. Le mobilier urbain doit refléter l'identité d'une ville. Il s'agit aujourd'hui d'élaborer une charte graphique qui donnerait à cette langue la place qui lui est due tout en respectant les autre langues comme le français qui fait désormais partie de notre patrimoine qu'on le veuille ou non, ou l'anglais, la langue internationale par excellence. 

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3 Commentaires
Les Commentaires
Mohamed M'HADHBI - 07-01-2019 22:11

Merci pour cette mise au point nécessaire (malheureusement!). Est-ce normal d'être obligé de se justifier pour utiliser sa langue nationale ?!

Rachid Bouhamed - 08-01-2019 11:33

Il faudrait être bien pervers pour s'offusquer de la réaffirmation publique que l'arabe est notre première langue nationale !!! Il faut seulement veiller à ce que cette première langue nationale, toujours prioritaire, n'écrase pas la seconde, le français ! qui vaille que vaille fait également partie de notre patrimoine culturel ! Jamais l'un sans l'autre, c'est bien la carte anthropométrique du Tunisien, et on ne peut que s'en réjouir : les 75 années de présence française auront au moins servi à nous garantir une précieuse ouverture d'esprit !!!

Béchir Ghariani - 08-01-2019 16:54

Béchir Ghariani C'est exactement ce que le Québec, seule Province canadienne, a adopté depuis belle lurette ce que la municipalité de Tunis a décidé. Ceci afin de préserver le caractère francophone de la Belle Province. Nous devons donc protéger le visage arabophone de notre pays. Je suis dégouté des commentaires d'une rare violence et irraisonnés de sites qui ont rapporté la décision de la mairesse de Tunis. Ces sites ont le devoir et l'obligation en tant que modérateurs et censurés les propos injurieux et orduriers. B. Ghariani

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