Opinions - 26.04.2011

A quand l'emploi des jeunes?

Cela fait plus de trois mois que la Révolution a eu lieu. Le gouvernement provisoire, jusqu’à présent, ne vient pas avec un plan d’urgence pour employer les jeunes. Or, l’emploi des jeunes est la priorité des priorités avec le Code électoral pour respecter l’échéance du 24 juillet.

Dans le gouvernement, il y a un ministère de la Coopération internationale, un ministère des Finances, un ministère du Développement régional, un ministère de l’Agriculture, un ministère de l’Industrie et un ministère des Affaires sociales. Tous ces ministères n’ont pas, jusqu’à présent, produit un plan cohérent d’urgence pour l’emploi des jeunes, surtout dans les régions déshéritées et procédé effectivement à cette œuvre capitale si l’on veut ne pas rater le coche.

Il n’est pas question ici de préparer un plan définitif. Ce sera le travail du gouvernement issu de la future Constituante. Mais d’un plan cohérent d’urgence, nécessité par les attentes des jeunes dont certains ont payé de leurs vies la chûte de la dictature. Les ministères précédemment indiqués devraient travailler jour et nuit pour produire  ce plan d’urgence, en incorporer l’essentiel dans une loi de finances rectificative à promulguer rapidement et accorder les crédits nécessaires à sa mise en œuvre immédiate.

Je suis sidéré par le peu d’action déployé pour faire face à ce grand défi. On ne doit pas s’étonner de voir les jeunes descendre dans la rue pour exiger une action décisive qui montre que, sur le plan de l’emploi, la Tunisie a changé de régime.

Il est grand temps que le gouvernement s’y attelle. Les jeunes de Sidi Bouzid, Thala, Kasserine, Gafsa, Jendouba, Kairouan, qui ne veulent pas s’exiler à Lampedusa, attendent une action vigoureuse qui leur ouvre une fenêtre sur l’avenir.

Dr. Moncef Guen
 
 

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10 Commentaires
Les Commentaires
azuz212 - 26-04-2011 20:44

le gouvernement provisoire n a pas une baguette magique pour m ettre en place des structures generatrices d emplois .tout ce qu il peut faire c est des mesures socales ou d assistance .par ailleurs l insecurite la gabegie les revndications incessantes n encouragent personne a me ttre en place des projets nouveaux dans les zones a risque

Franzaoui - 27-04-2011 09:46

L'emploi, plus facile à dire qu'à faire. Permettez moi, Monsieur Moncef, de vous critiquer quand vous écrivez (copier/coller) : On ne doit pas s’étonner de voir les jeunes descendre dans la rue pour exiger une action décisive. Par cette simple phrase vous semblez encourager les jeunes à faire le pagaille. Pour créer des emplois il faut avant tout rétablier la confiance par la sécurité et la raison. Les investisseurs étrangers ne viendront pas tant qu'il y aura la chienlit. Croyez vous raisonnable de demander des augmentations de salaire de 50 ou 100% même si certains salaires sont injustes aucune économie ne peut résister à une telle brutale augmentation. Vous n'avez rien dit pendant 20 ans, contentez vous de 10% pour commencer, avec participation aux résultats en fin d'année comptable. Puis progressivement demandez l'augmentation des salaires. Il ne faut pas, pour des raisonns électorales, promettre la lune.

darwaz - 27-04-2011 15:54

Monsieur Moncef Guen, le plan d'un état se fait bien avant le commencement de l'année, l'année 2011 est déjà en cours et impossible de faire un autre plan sauf si nous annulons le dernier. l'état n'est pas un épicier. Parlons un peu du gouvernement transitoire, comme le non l'indique c'est un gouvernement mis pour enpêcher la déroute et d'appliquer ce qui est déjà sur le plan. Nous nous cherchons pas un plan d'urgence comme vous dite pour embaucher les chaumeurs à cet instant crucial. La vie ne va pas s'arrêter, nous sortons de ce pétrin d'abord et après nous pouvons ouvrir nos gueules. Merci pour ces informations but you must open your mind.

Le petit poete - 27-04-2011 16:54

Mr.Guen: Je suis tres heureux d'entendre un de mes compatriotes parler enfin de problemes concrets de notre pays; Depuis la révolution on a tendance a noyer le débat sur le choix entre les islamistes et les laiques .Ce sont de faux problèmes Aucun parti n'ose nous parler des problemes de notre vie de tous les jours : l'avenir de notre éducation, de notre systeme de santé,des transports,de notre agriculture des éventuelles privatisations, de la vie chere etc...Si certains partis ne veulent pas en parler d'autres ne le peuvent pas car ils n'ont aucune vision de la chose . Ils semblent tous dire: Votez pour nous et on fera le reste!!!. Quant au gouvernement provisoire qu'attendez vous de certains de ses ministres qui ne peuvent meme pas s'exprimer en arabe et qui connaissent encore moins les problèmes de notre pays. Pour revenir à votre question Docteur Guen; elle touche un problème fondamental et d'actualité, le meilleur remède contre le chômage des jeunes est une formation professionnelle efficace, l'expérience allemande en est la preuve et la france est sur ses pas. or notre ministre de l'emploi, s'il nous a convaincu de sa sincérité devant les médias, n'en a pas fait une seule fois mention.Peut etre qu'il n'en a pas encore découvert le lien. Forcément notre systeme de formation professionnelle actuel malade et qui a englouti des investissements colossaux pendant des décennies a vu le ministre reconduire les memes responsables dans leur échec !!!.

Habib OFAKHRI - 27-04-2011 16:56

A TOUTE REVOLUTION (POLITIQUE), UN PROJET REVOLUTIONNAIRE (ECONOMIQUE) -- Bien visé Si Moncef, vos interventions sont toujours empreintes de bon sens et d’une dimension pratique. Sans emploi, point de dignité, à moins que d’aucuns se complaisent dans l’assistanat et la paresse de la passivité. La Tunisie vient de connaître sa Révolution requerrant à son tour des projets révolutionnaires. Les révolutions ont été toujours suivies de grands chantiers et de grands travaux d’infrastructure. Ceux – ci ne s’édifient pas par des palabres interminables, mais par des études efficientes et viables. Oeuvre humaine, le développement n’émerge pas du néant, comme par enchantement. Je me permets, dans ce contexte, d’emprunter au programme d’une formation politique en gestation dénommée « AL INFITAH ET EL WAFA » (Ouverture et Fidélité) un projet économique hautement stratégique pour le pays, l’ensemble de la région maghrébine et l’Afrique sub – saharienne. IL peut servir de base de réflexion pour l’actuel gouvernement et celui qui le succèdera après le 24 juillet prochain. Un peu d’histoire : Dans une de ses fameuses « Enquêtes », l’historien méditerranéen Hérodote ( 5 ème siècle avant J.C. ) ,rapporte une légende énigmatique se résumant ainsi : Si l’ancre d’un navire perdu au lac Triton ( actuel Chott El DJérid) était retrouvée, cent villes seraient édifiées autour du même lac ! Ce qui pourrait se traduire, qu ‘il y a des millénaires ce lac communiquait avec la Mer Méditerranée par une embouchure donnant sur le golfe de Gabès. Une voie de navigation où le navire qu’évoque le père de l’Histoire a du perdre le Nord . Pour repêcher l’ancre, il faut creuser… Comme dans la fable de la Fontaine.Et le rêve de construire cent nouvelles villes au pourtour de cette aire (vierge) 5.000 km carrées serait il alors à la portée ?..La mer intérieure a été un temps planifiée par Ferdinand de Lesseps( architecte des canaux de Suez et de Panama ) et romancée par Jules Verne. Elle devra relier le chott el Jérid à celui de Melighigh (en Algérie ) créant une circulation de l’eau marine dans les deux sens avec une grande île au milieu. L’Algérie est déjà pleinement engagée dans la construction d’une autoroute transsaharienne qui pourrait avec une extension de bretelles s’ouvrir, par le sud sur la Mauritanie, le Mali, le Niger et l’ensemble des pays de l’Afrique de l’ouest. Loin de la pseudo - hantise de couper le pays en deux ou de dénaturer le micro – climat de la palmeraie, ce projet stratégique et à dimension continentale mériterait étude prospective. ( cf . l’ouvrage de René Letolle et Houcine Benjedou intitulé « Histoire d’une mer au Sahara : Utopies et Politiques ). Les retombées sont incalculables sur les plans industriel, agricole, écologique, énergétique , touristique. etc … -Financement :Banque mondiale, Fmi ,Bad et concessions privées. -Dividendes : X méga watts d’énergie hydraulique, hors celle éolienne et solaire, industries de transformation( phosphates et pétrole), création de plus de 450.000 postes d’emploi, réserve halieutique et cultures intensives, des Milliards de recettes de droit de navigation ,avec le plus grand port au sud de la méditerranée desservant la région d’Afrique sub saharienne désenclavée, arrêt de l’avance des sables , atténuation du réchauffement climatique, redéploiement et mobilité de la population, des parcs immobiliers … Débattons – en alors ? Habib OFAKHRI

Adel - 27-04-2011 19:19

Le Gouvernement Provisoire s'occupera de dossier de l'emploi une fois les grèves et les les manifestations terminés et les parties d'opposition commence à travailler la campagne électorale sérieusement et cesser les en chers.

Adel b B Hassen - 28-04-2011 06:41

Si Moncef, la priorité des priorités est : les élections du 24 juillet. L’autre priorité par ce gouvernement PROVISOIRE est renforcer la police pour la sécurité du pays et de remettre en place la police municipale pour empêcher les vastes chantiers où les constructions anarchiques qui poussent comme des champignons par les tunisiens qui s’inspirent des colons israéliens en Palestine. Un plan d’urgence pour employer les jeunes, le plan d’urgence devrait être pris par les ministères que vous avez oublié de citer et qui sont : les ministères de l’éducation, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle pour mettre sur le marché de l’emploi des jeunes capables et valables.

Mohamed Mabrouk - 28-04-2011 07:06

L'emploi n'est pas une affaire de 3 mois, sauf à créer des emplois fictifs qui feront plus de mal que de bien. C'est une question de stratégie à longue échéance difficile à concilier avec le caractère provisoire du gouvernement.

Miloud - 28-04-2011 10:32

Monsieur, ç’est très facile de critiquer les autres, renversant les rôles, que proposer vous si vous étés a leurs places ?

Moncef MAALEL - 28-04-2011 12:06

Moi je suis sidéré de voir des gens qui ne peuvent que constater passivement que parler en non agir (même avec de simples propositions), surtout si ça émane d'un intellectuel, d'un docteur. L'emploi, le développement est le rôle de chaque citoyen. Il est temps que le citoyen se prenne en charge et continue pas d'être l'assisté, le sujet (sens colonial) mais un sujet qui agit: Fa3il et non pas Maf3oul Bihi. La Tunisie a besoin de vos suggestions Dr. Guen et non pas de vos constats qui sont à l'évidence

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