News - 24.07.2019

La République tunisienne a 62 ans : les temps forts de la séance de l'Assemblée constituante le 25 juillet 1957

La République à 62 ans : les temps forts  de la séance de l'Assemblée constituante le 25 juillet 1957

Sur fond de précampagne électorale, la Tunisie célèbre ce jeudi 2019, le 62e anniversaire de la République. Sans effusion de sang, et en toute légalité, une monarchie vieille de 252 ans, frappée de décrépitude s’est écroulée en moins d’une heure dans la légalité la plus totale. A l’unanimité, les 98 constituants réunis  au palais du Bardo ont voté l’abolition de la monarchie  husseinite dont le mérite aura été quand même de garder l’intégrité territoriale du pays et de maintenir la fiction d’un Etat avec tous ses attributs (un drapeau, un roi, un gouvernement et une armée), alors que le pouvoir réel était détenu par le résident général véritable proconsul, puis par le secrétaire général du gouvernement.

De cette séance historique de l’assemblée nationale constituante, on retiendra Le réquisitoire de  Ahmed Ben Salah : »Il y avait deux Tunisie, l’une fictive, l’autre réelle. La République a vécu dans l’illégalité. Nous devons aujourd’hui la légaliser». Le dernier bey, Lamine 1er et ses prédécesseurs sont vivement critiqués et accusés d’avoir ruiné le pays. En revanche, un vibrant hommage est rendu à Moncef  Bey dont le patriotisme est salué unanimement.
Rachis Driss s’attarde sur les méfaits de la monarchie. Il parle de bassesse, de trahison. Emportés par leur élan, certains députés s’en prennent à toutes les monarchies, ce qui  provoque une crise grave avec le Maroc.

Appelés  à répondre à deux questions:

  • Etes-vous pour la dissolution de la monarchie ?
  • Pour quel régime optez-vous ?

Les députés répondent oui aux deux questions. La dynastie husseinite est morte de sa belle mort. La république a-t-elle tenu ses promesses ?  Elle a certes permis de construire un Etat moderne, généraliser l'enseignement, instituer la gratuité des soins, mais n'a pas réussi n'a pas instaurer ni la justice sociale, ni la démocratie.  Qu’en sera-t-il de la deuxième république, fille de la révolution. Il est encore prématuré d'en faire un bilan. Mais si des pas de géant ont été franchis dans le domaine des libertés, les inégalités sociales persistent.

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