News - 13.10.2009

Formation: la capacité d'accueil passera de 100.000 à 150.000 places

Pendant longtemps, le secteur de la formation a souffert d'un déficit d'image: dans l'esprit de beaucoup de parents d'élèves et de jeunes ce secteur était associé à cette notion de " défaillants de l'enseignement " chère à nos pédagogues des années 70. Aux yeux de nos jeunes, le centre de formation, c'était le bonnet d'âne dont on affublait les cancres pour les ridiculiser aux yeux de leurs camarades. Ce mépris du travail manuel, on l'a sans doute hérité de nos anciens protecteurs dont le système éducatif privilégiait le travail intellectuel.

Les jeunes générations ne se rendent peut-être pas compte aujourd'hui des souffrances morales qu'ont endurés ceux de leur aînés qui ont choisi les centres de formation. C'est le grand mérite du Président Ben Ali d'avoir fait évoluer les mentalités en si peu de temps. Hier parent pauvre du système éducatif tunisien, la formation est réhabilitée, valorisée; et ce qui est remarquable: les parents et les élèves suivent. Jamais, les centres de formation n'ont compté autant d'élèves. D'ailleurs, l'un des objectifs du programme électoral du Président Ben Ali est de porter la capacité d'accueil de ce secteur de 100.000 à 150.000 places d'autant plus que désormais elle comporte la plupart des filières et concerne toux les niveaux. Cela va de l'apprenti à l'ingénieur avec des passerelles entre l'enseignement professionnel et l'enseignement classique.   

Nos ressources humaines représentent notre plus grande richesse et notre capital le plus précieux, nous redoublerons d’efforts en vue de développer davantage leurs aptitudes et d’améliorer leurs compétences dans les différents domaines, de manière à s’adapter aux changements rapides, dans un monde où il n’est de place que pour ceux qui détiennent le savoir, la capacité d’innover, la maîtrise des technologies avancées et qui sont animés par l’esprit de réussite et d’excellence. Le changement qualitatif que nous voulons pour le système de formation dans notre pays, représente l’un des axes fondamentaux de cetteorientation, et passe par :

  1. un programme de mise à niveau globale Au profit de trois parties, à savoir :
  • Les demandeurs d’emploi
  • L’entreprise et les secteurs économiques
  • Les régions et leurs besoins en matière de développement et d’investissement.

C’est ce qui nous permettra de relever les défis de la prochaine étape à la lumière des impératifs de l’évolution économique et technologique continue, et ouvrira de plus larges perspectives à l’investissement dans les secteurs prometteurs et innovants.

Nous oeuvrerons à :

  1. La promotion de la filière de l’apprentissage, À travers :
  • La dynamisation du rôle des centres de formation pour en faire des espaces de formation et d’apprentissage.
  • Le renforcement de l’apprentissage dans l’entreprise et la formation de tuteurs professionnels.
  • La généralisation des diplômes de formation, selon leurs différents niveaux, aux filières de l’apprentissage.
  1. La création d’une nouvelle voie pour valoriser les qualifications et les acquis de l’expérience pratique, À travers :
  • L’instauration d’un système de certification et la mise en oeuvre de programmes de formation à la demande.
  • L’institution d’un système national indépendant de certification des compétences professionnelles répondant aux normes internationales.
  1. La garantie, dès le collège, d’une efficacité et d’une souplesse plus grandes entre le système de l’enseignement général technique et technologique et celui de la formation professionnelle ;
    À travers :
  • La dynamisation de la filière de la 8e et de la 9e année technique.
  • La consécration du caractère parallèle et complémentaire des filières des deux systèmes, au niveau de l’enseignement secondaire donnant accès au baccalauréat technique et aux autres baccalauréats, ainsi qu’au niveau de la formation professionnelle débouchant sur le diplôme de qualification professionnelle, puis du brevet de technicien professionnel.
  • Le renforcement du cycle de formation débouchant sur le brevet de technicien supérieur, et ultérieurement la possibilité d’accès à une filière conduisant au diplôme d’ingénieur
    professionnel.
  1. Le développement de la formation dans les secteurs nouveaux et prometteurs et la modernisation des centres de formation et d’apprentissage ;
    Moyennant :
  • La création d’une nouvelle génération de centres de formation et d’apprentissage dans les
    secteurs prometteurs.
  • La mise en oeuvre d’un programme national de modernisation des centres de formation et
    d’apprentissage, dans les secteurs public et privé.
  1. Le renforcement du rôle du secteur privé dans le domaine de la formation et de l’apprentissage, À travers :
  • La réactivation des instruments de financement de la formation tout au long de la vie, afin qu’ils couvrent tous les modes de formation et d’appretissage, et le développement du système d’encouragement à l’investissement privé dans ce domaine.
  • L’élargissement du rôle du centre national de formation des formateurs et de l’ingénierie de formation pour qu’il couvre, en plus du secteur public, le secteur privé.
  1. La mise en relation de la formation initiale et de la formation continue afin d’assurer de manière effective le développement du système de formation tout au long de la vie.
  2. Le développement des compétences des formateurs au niveau du système de formation professionnelle, par :
  • L’adoption des normes internationales et une plus grande ouverture sur les compétences existant à l’étranger.
  • La prise en compte de l’expérience professionnelle parmi les critères de compétences requises du formateur.
  1. L’augmentation de la capacité d’accueil des centres de formation, pour atteindre 150 mille places, au courant de 2014, contre 100 mille actuellement.
  2. L’adoption d’instruments innovants pour stimuler le partenariat entre les systèmes de formation et de production, À travers :
  • La mise en place de contrats-programmes pour le partenariat entre le système de formation et d’apprentissage, et le système de production, et leurs structures professionnelles, et la réalisation de répertoires des métiers pour les secteurs économiques.
  • L’institution d’un cadre spécifique pour les formateurs experts, issus du secteur productif, et la généralisation des unités d’appui à la formation et à l’apprentissage au sein des organisations professionnelles.
  1. La création d’un système d’orientation et d’information relatif à la formation et à l’apprentissage, en vue de stimuler la demande de formation.
  2. La formation et l’apprentissage au service du développement régional :
  • Rapprocher les services liés à la programmation et au suivi de la formation des régions, et arrêter des programmes régionaux à cet effet.

 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Sami Boussoffara - 17-10-2009 10:03

Porter la capacité d'accueil à 150 mille places est positif mais cela reste insuffisant. La capacité des structures de formation doit représenter deux à trois fois celle de l'enseignement supérieur.

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