News - 02.08.2013

Washington apporte un appui ferme au régime égyptien

«Des millions et des millions de gens ont demandé à l'armée d'intervenir. Tous avaient peur d'une descente dans le chaos et la violence, l'armée n'a pas pris le pouvoir, d'après ce que nous pouvons en juger, jusqu'à présent. Pour conduire le pays, il y a un gouvernement civil. En fait, elle rétablissait la démocratie ». Certes les  Etats Unis s’étaient bien gardés de qualifier la déposition de Morsi de coup d’Etat, se contentant d’appels à la retenue aux deux camps,  mais cette fois-ci, leur appui exprimé par le secrétaire d’Etat, John Kerry  aux nouveaux dirigeants égyptiens est ferme. Il va certainement revigorer les nouveaux maîtres du pays, en butte à la fois aux critiques acerbes des Européens et à  une opposition islamiste qui ne faiblit pas.

Les Frères musulmans ont appelé vendredi leurs partisans à venir grossir les rangs des sit-in de Rabaa Al Adawiya et Ennahdha, pour une marche « pacifique » malgré les appels du ministère de l’intérieur, sans cesse réitérées, aux manifestants islamistes de quitter «rapidement» les lieux. Les autorités ont jusqu'ici hésité de les lever. Après  les déclarations de Kerry, il est probable que l’intervention de l’armée  n’est plus qu’une question d’heures. Le nouveau régime semble d'autant plus décidé à réagir que les deux rassemblements perturbent fortement la vie sociale dans la capitale égyptienne. leur démantèlement équivaut à un retour à la normale dans le pays.

Tags : Etats Unis   Morsi  
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3 Commentaires
Les Commentaires
Candide - 02-08-2013 17:06

.... critiques acerbes des européens. Oui, malheureusement. Mais pas tous les européens, les politiques seulement. Les peuples d'Europes se sont tous rangés aux côtés du peuple égyptien qui défend ses libertés face à l'obscurantisme islamiste, comme il se rangera aux côtés du peuple tunisiens quand il aura décidé que la légitimité n'est pas l'ANC, ni les LPR, ni Gannouchi et ses nombreux enfants turbulents, les islamistes. La démocratie populaire, est le gouvernement du peuple par le peuple. Qui n'a pas compris ce principe élémentaire de gouvernance doit passer le relai. Il est temps, nous avons suffisamment perdu de temps en expériences de gouvernement. Le pouvoir doit rester entre les mains de ceux qui dirigent le pays, pas entre celles d'un Cheik qui dirige en sous traitance. C'est assez, il a montré son inconséquence.

Observateur - 02-08-2013 19:24

"leur démantèlement équivaut à un retour à la normale dans le pays." De quelle "normale" s'agit-il? Cela veut-il dire que le crime (le coup d'état militaire) aura payé et que les dizaines de gens massacrés n'équivalent à rien? Une apologie de la contre-révolution est-elle en train d'être édifiée?

Skander Ben Baccar - 03-08-2013 10:11

Dans l'état actuel des choses ca importe peu le soutien des USA. C'est trop tard. Les premières réactions des américains et des européens avaient résonné dans la tête des frères musulmans comme un soutien total, une carte blanche voire même comme un appel indirect au soulèvement contre l'opposition et l'armée. Aujourd'hui la société égyptienne est malheureusement divisée. Une fracture idéologique, sociale et culturelle profonde et dont les conséquences politiques et sociales feront entrer l'Égypte dans une période d'instabilité. La mouvance islamiste est une secte suicidaire. Elle est prête à s'allier avec le diable contre sa patrie. Ces islamistes n'ont pas la notion de la nation et de la patrie. Seule la Omma Al Islamia compte. L'Égypte n'est d'autre qu'une pièce du puzzle qu'il faut soumettre pour l'aboutissement de leur projet machiavélique. Que Dieu préserve cette belle nation et ce beau peuple qui a tant donné à l'humanité. Malheureusement le scénario Égyptien est entrain de se produire chez nous. En utilisant une fausse légitimité comme alibi et prétexte pour rester au pouvoir Ennahdha cherche à créer et nourrir une fracture idéologique dans la société tunisienne. Cette fracture idéologique dont les prémisses commencent à se voir dans nos villes sont un projet de destruction de la nation tunisienne. Peu importe si elle perd le pouvoir aujourd’hui. Le plus important est d’utiliser ce qui lui reste en terme de temps de champ d’action pour se positionner dans la société et élargir le maximum possible sa base et sa notoriété. Ennahdha aujourd’hui est consciente que la majorité des tunisiens ne lui sont pas encore acquis. La Tunisie ne sera plus la même si on laisse le champ libre à cette secte. Ennahdah a une haine viscérale pour la nation tunisienne. L'anéantissement de l'identité tunisienne et la transformer en ruine est un objectif à absolument atteindre et par tous les moyens avec ou sans le pouvoir. Protégeons et aidons notre système éducatif, notre tissu associatif, nos structures sociales pour contrer ce mal qui gangrène doucement mais définitivement notre patrie. La résistance et la vigilance ne doivent pas se relâcher. Réparer les dégâts causés durant ces deux dernières années, éradiqués le mal islamiste de nos foyers et de la tête de nos futures générations doit être une priorité absolu des prochains gouvernements. Le départ d’Ennhdha du pouvoir n’est qu’une étape sur cette voie. ce qui nous attend est colossal.

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