Quel paysage politique pour la Tunisie en 2013 ? Une analyse projective
.jpg) Les  alliances, contre nature, qui se sont tissées après les élections du 23  octobre entre Ennahdha, le CPR et Ettakatil  et la situation du pays  aujourd’hui imposent cette problématique.  Mais la réponse n’est pas  aisée ; elle soulève, d’une manière ad hoc, de très nombreuses   interrogations :
Les  alliances, contre nature, qui se sont tissées après les élections du 23  octobre entre Ennahdha, le CPR et Ettakatil  et la situation du pays  aujourd’hui imposent cette problématique.  Mais la réponse n’est pas  aisée ; elle soulève, d’une manière ad hoc, de très nombreuses   interrogations :  
  -  Quel avenir pour ces alliances ?  
  - Y aura-t-il des alliances nouvelles ? 
  - Quelle(s) influence(s) le régime constitutionnel futur exercera-t-il  sur la nature et les orientations des alliances potentielles ? 
  
  Grosso modo, aujourd’hui, le paysage politique de notre société se  cristallise autour de 3 grands partis républicains, à savoir : Ennahdha  (89 sièges avec 1.500.649 de voix sur 4.053.100 soit près de 40%), le  CPR (Congrès pour la République,  29 sièges avec seulement 341.549 voix)  et Ettakatol (Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, 20  sièges avec à peine 248.686 voix) qui concentrent à eux seuls  138  sièges sur 217, soit un peu plus de 63% des élus(1) .  En filigrane, il s’agit d’une majorité plurielle fondée sur des alliances contre-nature :
  
  1/ Ennahdha : Un parti incontournable, indispensable mais ″jamais″ majoritaire :
  
  a)    Incontournable… 
  
  Désormais, Ennahdha est un parti politique incontournable dans le  paysage politique tunisien ; son évolution dépendra certainement du  succès de ses réponses à la détresse économique et sociale de nos  concitoyens. Aujourd’hui, il a concentré près de 40% des voix en sachant  qu’il a bénéficié, en partie, d’un vote de compassion  beaucoup plus  qu’un vote idéologique.  Ennahdha représente, en effet, comme je l’ai  fortement souligné dans mes précédents articles,  dans l’esprit des  Tunisiens le parti martyr c’est-à-dire le parti qui a le plus souffert  des pratiques de Bourguiba et du misérable déchu. Il  a pu ainsi gagner  la sympathie et la générosité de nos compatriotes.  Le volume du vote  idéologique devrait se fixer aux alentours  de 30%. En fait, c’est  presque le score des grands partis politiques dans les grandes  démocraties occidentales. 
  
  b) …Indispensable… 
  
  Ennahdha, à mes yeux, est un parti indispensable dans notre paysage  politique. Pourquoi stigmatise-t-on autant l’Islam alors  que les  puissances occidentales disposent toutes des partis politiques qui font  références à leur culture chrétienne ? 
  
  Le Parti Chrétien-Démocrate de Christine Boutin en France ou encore le  Front National dirigé par Marine Le Pen, national-catholique ne font-ils  pas des références au christianisme ?  Que doit-on dire alors à propos  des  Allemands : l’Union Chrétienne-Démocrate d’Allemagne ou encore  l’Union Chrétienne-Sociale en Bavière ? Pourrai-je oublier l’Espagne et  l’Italie où parfois la ferveur catholique démesurée atteint son  paroxysme par l’intolérance et la xénophobie ?  Et l’église orthodoxe en  Russie n’est-elle pas de plus en plus influente dans la vie politique  russe? Avons-nous oublié la paroisse que George Walker Bush  avait  ouverte au sein même de la Maison Blanche pour faire l’éducation  chrétienne de ses fonctionnaires ? Et les fanatiques sionistes en terre  de Palestine, ne sont-il pas des religieux fortement représentés dans  leur sphère politique ? Etc.
  
  Pourquoi, alors,  autant de crispation, voire de schizophrénie quand on  parle de l’islam en politique ?   Claude Levi Strauss (Anthropologue et  Ethnologue Français, 1908-2009) n’a-t-il pas expliqué  dans son ouvrage  fondamentale « Race et Histoire » (1952) que les occidentaux sont  habités par un complexe de supériorité de leur civilisation. Ils croient  que leur culture constitue la forme la plus avancée du progrès et que  les autres civilisations ne sont que des versions enfants ou  adolescentes de la civilisation occidentale.   
  
  c) …mais ″jamais″ majoritaire
  
  Deux principales raisons qui feraient que les Conservateurs ne seraient pas majoritaires :
  
  1/ La mise en avant des Conservateurs ne fera que dépassionner le débat  autour de cette question qui gangrène inutilement  notre jeune  démocratie et ampute par la même nos projets sociétaux. Nos compatriotes  d’Ennahdha sont désormais jugés souverainement par les Tunisiens sur  l’efficacité de leurs choix de politique économique : l’emploi pour les  jeunes, la réduction des inégalités, l’assurance d’une mobilité sociale,  la protection des plus démunis,... Bref, pour une fois, ils  accèdent  démocratiquement et légitimement  au pouvoir ; ils vont désormais nous  montrer de quoi ils sont capables sur le plan socioéconomique et  politique, même s’il s’agit d’un gouvernement pluriel. C’est le débat  démocratique qui va donc les rappeler, comme les partis modernistes,  à  la réalité de la difficulté de gouverner.  
  
  Faire des promesses électorales, c’est une chose ; mais gouverner en est  une autre ; nous sommes en train de l’observer et de le constater : la  création des emplois, la contrainte extérieure, la contrainte  budgétaire, la gestion du solde de la balance des paiements, la  stabilité de la parité monétaire (1€ = 2 dinars, aujourd’hui), la  maîtrise de l’inflation,… Bref,  le pilotage de la croissance économique  ne s’improvise pas mais il se gère par les compétences et les aptitudes  des dirigeants. Les responsables d’Ennahdha et leurs alliés seront très  prochainement sanctionnés (positivement ou négativement) par les  Tunisiens.
  
  En clair, c’est le jeu démocratique qui va arbitrer, sanctionner, punir,  reconnaître,…les partis politiques, en l’occurrence le parti  majoritaire, à savoir Ennahdha. Les Tunisiens ne sont pas dupes ; ils se  sont mobilisés pour dégager le misérable déchu ;  ils se mobiliseront  pour sanctionner positivement ou négativement le gouvernement. Laissons  donc le jeu démocratique faire son œuvre ; en politique la meilleure des  œuvres est celle de la démocratie. Si en observe l’occident, nous  constaterons qu’il y a toujours eu une alternance du pouvoir. Les  électeurs ont souvent sanctionné négativement les partis au pouvoir car ″  l’enfer″ de gouverner est différent de ″l’euphorie″ des campagnes  électorales.
  
  2/ Il semblerait, qu’au sein même du mouvement, il y ait des dissensions  entre la jeune génération des cadres politiques qui n’a pas connu  l’exil et les prisons,  et les anciens visages emblématiques et  historiques qui ont connu, au contraire, l’exil, les prisons, voire même  la torture et l’humiliation. Il y a donc les prémices d’un conflit de  génération au sein même de ce parti. Paradoxalement, les plus  intransigeants et les plus conservateurs sont les plus jeunes. Sans  doute, le vide d’espace politique démocratique, le manque de projets  économiques et l’acculturation (au sens déculturé) provoquée par le  développement outrancier du secteur touristique se sont traduits par un  fort repli identitaire et le développement des slogans très hostiles à  certains traits de la modernité : dont la manifestation la plus visible  réside dans la généralisation du voile islamique et la banalisation du  Nikeb.  Une pratique vestimentaire complètement étrangère, me  semble-t-il , à notre culture. 
  
  Le dénigrement, par certains hommes politiques et beaucoup de  journalistes occidentaux sur les plateaux des télévisions  et/ou dans  des publications,   parfois avec des diatribes hallucinantes, de l’islam  en utilisant hypocritement, pour rester dans le politiquement correct,  les qualificatifs « Islamisme et islamiste» et critiquer ainsi,  la  fraction radicale des « musulmans » montre la schizophrénie des  puissances occidentales(2) .  
  
  Conjugué à ces diatribes, les différentes guerres menées par les  Etats-Unis et leurs alliés contre certains pays arabes et musulmans et  l’injustice terrible dont souffrent nos frères palestiniens ne font  qu’aggraver le repli identitaire, l’hostilité, la réticence à l’égard de  la culture occidentale et la montée, en marge, d’une frange  fondamentaliste.   
  
  Ennahdha face à sa responsabilité historique au pouvoir, sa première  difficulté serait de contrôler ses propres militants et jeunes cadres de  leurs dérives : Des demandes et  des revendications de plus en plus   pressantes telles que la généralisation du voile islamique dans les  établissements scolaires en l’exigeant même pour les enseignantes, la  transformation de ces lieux d’éducation en lieux de culte pendant les  heures de prières, le refus de l’enseignement de certaines matières  (l’art plastique, à titre d’exemple), les attaques récurrentes contre  les femmes non voilées et les personnalités laïques,…exaspèrent de plus  en plus nos compatriotes. 
  
  Les dirigeants modérés d’Ennahdha –qui sont de loin les plus nombreux  dans le bureau exécutif du parti- sont donc entre l’enclume du pouvoir  et le marteau de leurs fervents militants. En fait, c’est « l’enfer » du  pouvoir. Un « enfer » que le Premier ministre, malgré son charisme et  sa sagesse, est en train de vivre. Les Tunisiens ne feraient plus preuve  de compassion et nos compatriotes conservateurs  ne pourraient plus  séduire au-delà de leurs propres militants, c’est-à-dire au mieux 30%. 
  
  2/ Le CPR se popularise et Ettakatol s’effrite 
  
  Les différences idéologiques et les divergences doctrinales entre les  deux partis ne sont  pas si marquantes et encore moins mémorables. Tous  les deux sont nationalistes, souverainistes et profondément  patriotiques. Cependant l’assise électorale, la colonne vertébrale de  tout parti politique, est franchement différente : 
  
  a) Le CPR : un parti du peuple, par le peuple pour le peuple  
  
  Les résultats surprenants (29 sièges soit la deuxième force politique)  du CPR s’expliquent fondamentalement par la personnalité de son  fondateur.  Monsieur Moncef ELMarzouki (66 ans, Médecin, écrivain et  ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme),  aujourd’hui Président de la République, a su séduire, particulièrement  dans les régions défavorisées, grâce à certaines thématiques : 
  - Son opposition farouche à Ben Ali et sa volonté de rupture totale avec les symboles de l’ancien régime ;
  - Son attachement aux principes de la révolution qui consistent à faire  la lumière sur les excès et obliger les responsables  à rendre des  comptes à la nation et punir sévèrement les corrompus d’entre eux ;
  - Le  pragmatisme et le réalisme de son programme ;
  - Sa modestie et sa disponibilité ;
  - Son exil, sa résistance, ses débats animés sur les chaînes satellitaires (en arabe et en français).
  
   L’ensemble  de ces thèmes a franchement plu aux Tunisiens et ils  continuent à plaire. Ce qui explique l’élan de sympathie et d’estime  dont il bénéficie.  Ainsi, Moncef Elmarzouki est devenu le porte-parole  d’une grande frange de la population tunisienne : du simple Ouvrier aux  cadres moyens sans oublier les plus démunis et les sans grade. 
  
  Lors d'une conférence de presse le 26 octobre  dernier M. Elmarzouki  avait précisé avec force que « Le CPR sera garant des valeurs  universalistes et continuera à défendre les libertés individuelles, les  droits humains et les droits de la femme, sans rentrer dans une guerre  idéologique avec les factions conservatrices.». Le 28 février 2012, a  tenu les mêmes propos lors de son interview télévisée.
  
  Dans sa déclaration constitutive, le CPR stipule clairement qu’il s’agit  d’un mouvement universaliste et humaniste. Son programme accorde une  place particulière à l’identitaire arabo-musulmane. Il se veut donc  souverainiste. Le renforcement de l’arabisation, au même titre  qu’Ennahdha et contrairement à Ettakatol, est une de ses préoccupations  fondamentales.   
  
  Sa ligne politique contient des orientations économiques et sociales  assez marquées et progressistes : contrôle du crédit bancaire,  redistribution sociale, réinstauration de l'esprit des coopératives  agricoles dans les régions défavorisées....Il s’agit donc d’un programme  capable de séduire davantage de Tunisiens, essentiellement dans les  régions défavorisées qui sont devenues le bastion électoral du CPR.  Un  fief que M. Elmarzouki a acquis pour toujours. Il était quasiment le  seul homme politique à avoir compris la détresse de nos compatriotes  dans cette magnifique et belle partie de notre patrie. 
  
  b) Ettakatol : Le socialisme de son fondateur ne reflète pas les convictions de ses électeurs  
  
   Ettakatol, membre de l'Internationale socialiste, se considère comme  l'héritier de l'opposition démocratique et sociale au régime de  Bourguiba. Il s’agit d’un parti moderniste et progressiste. Son  fondateur, M. Mustapha Ben Jaafar (71 ans, né à Bab Souika et marié avec  une française), orphelin de père dès l’âge de 5 ans et dont la  socialisation politique s’est faite par ses cousins, qu’ils  l’initient à  la cause nationaliste pour la lutte contre l’occupant français.  Il  participe à la fondation de l'hebdomadaire Erraï (L'Opinion) et du  Conseil des libertés en 1976, ancêtre de la Ligue tunisienne des droits  de l'homme (LTDH). Mieux encore, il crée le syndicat des médecins  hospitalo-universitaires en 1977. En 1994, il fonde son propre parti, le  Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL). Quatre ans  plus tard, il participe à la création du Conseil national pour les  libertés en Tunisie.  Bref, il s’agit d’un socialiste convaincu,  démocrate et moderniste qui a consacré sa vie pour sa patrie. Il est  incontestablement charismatique.
  
  Cependant, Le parti de Mustapha Ben Jaafar est surtout le parti de  Tunis, sa banlieue et les grandes villes telles que  Bizerte,  Nabeul,  Sousse et Sfax.Sa présence est très timide pour ne pas dire  quasi-inexistante dans le reste du territoire. Son électorat est  caractérisé, a priori, par un bon niveau d’instruction et des catégories  socioprofessionnelles élevées (cadres, fonctions libérales, des hauts  fonctionnaires, etc.). Son manque de présence à l’intérieur du pays et  l’image d’élitisme qui lui colle désormais à la peau risquent à terme de  handicaper ses perspectives d’évolution et d’ancrage dans la  population.  
  
  Le choix d’Ettakatol de participer au pouvoir plutôt que de s'opposer  est très stratégique : Mustafa Ben Jaafar a rappelé en effet lors de sa  conférence du 1er novembre que l'heure était au dépassement des  divergences, l’intérêt suprême de l’Etat impose des ententes entre les  différentes sensibilités pour donner l'assise la plus large possible à  la future Constitution et pour faire face aux défis de la relance  économique et de la reconstruction politique. Il a rappelé, avec  insistance, que son parti «  ne vendrait pas son âme ». Et Il a  également rajouté «  Notre présence dans le gouvernement nous donnera la  possibilité d'initier le changement et de contrôler les pratiques de  quelques partis.». En clair, l'idée est qu'il vaut mieux être dans le  gouvernement que dans l’opposition pour ne pas laisser le champ libre  aux Conservateurs. 
  
  Ettakatol, en composant avec le CPR et Ennahdha, joue aussi sa survie  politique, il faut le reconnaître. Dans l’opposition, le risque de sa  marginalisation est réel. D’autant plus, qu’il n’est pas suffisamment  populaire, à peine 20 sièges sur 217 (seulement 248.686 voix sur  4.053.100 voix). Il se retrouve donc dans une position inconfortable  entre la majorité écrasante d’Ennahdha et le CPR dont la base, comme on  l’a vu, est beaucoup plus populaire. Cette stratégie de rapprochement  soulève d'ailleurs des protestations chez ses électeurs, mais aussi à  l'intérieur même du parti. Le risque que le parti se  transvide est  sérieux ! nous sommes même en train de l’observer : De nombreuses  démissions ont eu lieu.
  
  Bilan
  
  Si le Mouvement Ennahdha semblait se stabiliser, comme je l’ai montré  plus haut, aux alentours de 30%, le Congrès Pour la République voit  s'ouvrir devant lui une véritable autoroute, dans le paysage politique  tunisien, au détriment de très nombreux partis : La première grande  victime de cet élan victorieux du CPR, outre les petits partis, est  celui de Néjib Chebbi, le PDP. La débandade du 23 octobre du Parti  Démocrate Progressiste semble se transformer en une véritable déroute.  Autant dire que  l’épée de Damoclès est au-dessus du PDP.  En effet, ce  parti qui n’a su séduire qu’à peine un plus de 7% malgré  une campagne  électorale à l’américaine, caractérisée par des moyens financiers  exceptionnels,  est le grand perdant de ce suffrage historique(3) . 
  
  Au lieu de composer avec la coalition républicaine d’aujourd’hui  pour l’intérêt suprême de la NATION, et, prendre ainsi sa responsabilité  politique et historique, M. Chebbi a fait le choix d’une autre  stratégie politique : jouer son rôle d’opposant. Une telle orientation  pourrait-elle sonne le glas du PDP ?    
    
  Par ailleurs, si la « haine » de l’ancien régime a pu unir des  sensibilités idéologiques différentes, tels que Ennahdha, le CPR et  Ettakatol, dans un cadre républicain commun, la profonde injustice dont  les leaders de ces partis étaient victimes n’a fait, dans les faits  aujourd’hui,  que les souder à jamais. Grâce à son charisme exceptionnel  et son sens  du consensus, M. Ben Jaafar a toutes les chances de garder  à titre personnel sa place, en revanche pour son parti la réalité  électorale est beaucoup plus rude et les démissions à répétition ne font  que fragiliser, voire aggraver, sa posture et son poids dans le paysage  politique de notre pays.
  
  Dans le prolongement de cette analyse des alliances futures, une  question centrale subsiste : Quelle(s) influence(s) le régime  constitutionnel futur exercera-t-il sur la nature et les orientations  des alliances potentielles ?
  Dans un régime présidentiel, en théorie, le nombre des partis est sans  importance, puisque l’exécutif ne procède pas du législatif avec lequel  il doit de toute manière établir un modus vivendi au jour le jour et,  pour ainsi dire, sujet par sujet.
  Il en va autrement dans le cas d’un régime parlementaire, où la  composition de l’assemblée, elle-même déterminée par le nombre des  partis et les systèmes d’alliance qui s’établissent entre eux, détermine  la nature et la durée des gouvernements, c’est le cas de notre  Assemblée Nationale Constituante. En clair, le gouvernement est à la  merci des renversements d’alliance, que les surenchères perpétuelles des  partis rendent probables. L’instabilité politique constitue donc la  conséquence ordinaire d’un tel système. D’où l’importance du mode de  scrutin.
(1) Le Parti de Mohamed Hachmi  Hamdi, Pétition Populaire (26 sièges), est une anomie électorale qui  s’explique par l’insuffisance, pour l’instant, de régulation des partis  politiques. Sa mise en lumière après les élections du 23 octobre, qui a  permis de mettre en évidence ses liens controversés avec le déchu, va se  traduire progressivement par sa marginalisation, voire même son  exclusion, grâce à un front républicain, de l’échiquier politique de  notre patrie. 
  
  (2) Le directeur de l’IRIS, Pascal Boniface, dont la rigueur de la  pensée et le sérieux de ses analyses sont connues de tous, a montré dans  son dernier ouvrage « Les intellectuels faussaires » -Un livre,  tenez-vous bien, dont 14 maisons d’éditions ont refusé la publication !  Il a fallu le courage de Jean-Claude Gawsewitch qui l’a sorti dans sa  collection « Coup de gueule »- comment les « super stars médiatiques »  (très majoritairement des juifs sionistes) de la politique  internationale française profèrent, délibérément, jour après jour, des  mensonges avérés et répétés contre l’Islam. L’Islam étant le mal, le  nouveau « galeux d’où viendrait tout le mal » du monde moderne.
  
  (3) Pour approfondir ce point, je renvoie le lecteur à mon article dans  la Presse du 1 novembre 2001, disponible sur le site du journal sous le  nom : Décryptage du nouveau paysage politique  après les élections du 23  octobre.
   
Ezzeddine Ben Hamida 
  
  
   
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