News - 29.07.2011

Jerad : le gouvernement doit sévir contre les coupeurs de routes et interdire les sit-ins illégaux

«Les forces de sécurité doivent intervenir vigoureusement pour mettre fin à ces inacceptables actes de coupures de routes, blocages d’accès aux entreprises et sit-ins illégaux, pour rétablir la sécurité et la liberté du travail. » Celui qui le demande fermement au Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi, dans la grande salle du conseil des ministres, à la Kasbah, n’est autre que le secrétaire général de l’Ugtt, M. Abdessalem Jerad. Entouré de ses camarades et s’exprimant en présence des représentants de l’Utica, lors de la signature de l’accord salarial, il n’hésite pas à faire la part des choses. D’un côté, il défend fermement l’entreprise qui « lui est beaucoup plus chère qu’elle puisse l’être à ses propriétaires », et, de l’autre, il ne lâche pas d'un iota sur les intérêts des travailleurs, se montrant cependant compréhensif à propos du contexte économique exceptionnel.

Evidemment, en disciple de Hached et Achour, Jerad prône le dialogue social et considère que l’accord salarial conclu comme « la victoire des forces du consensus et de la démocratie qui opposent un démenti cinglant aux ennemis de la révolution.» Son grand problème, c’est le manque de concertation et de dialogue, mais surtout la non-exécution des accords signés. « Il suffit qu’on se mette ensemble à discuter en toute franchise pour trouver les solutions», affirme-t-il, plus d’une fois, soulignant le plein engagement de l’Ugtt en faveur du dialogue et du consensus. «Il faudrait qu’on se parle en toute sincérité, s’il y a des promesses qu’on ne peut pas tenir, autant ne pas les consigner dans un acccord. Et si l’accord signé bute sur des difficultés réelles et justifiés d’exécution, il faudrait, nous en alerter pour examiner ensemble les voies et moyens possibles. Tout peut venir du dialogue franc. Prenez les exemples de Tunisie Telecom ou du Catering, on a fini par résoudre les problèmes».

Toujours au sujet des engagements pris, Jerad se félicite de l’amnistie générale proclamée mais adjure le Premier ministre de hâter la publication des textes d’application. « Il y a des situations douloureuses à régler, des plaies à panser, des droits à restituer. Les victimes viennent se réfugier chez nous et nous avons l’obligation de prendre en charge leur juste cause. »

Evoquant la vocation de l’Ugtt, Jerad souligne qu’il ne s’agit pas « d’une organisation professionnelle mais d’une formation patriotique qui place l’intérêt national au dessus de tout autre considération.». Au passage, il rappelle qu’elle « ne s’adonne à aucune activité politique mais accueille en son sein, de par sa vocation même, toutes les familles de pensées et de lutte, s’imposant comme unique règle, la démocratie et le respect des valeurs citoyennes et républicaines.»

« Ce sur quoi je m’engage, choisit-il pour conclure, ce n’est pas l’arrêt de toutes les revendications sociales et de toutes les grèves, sachant que nous ne soutenons que les démarches légales après épuisement des recours, mais notre attachement déterminé au dialogue, à la paix sociale et à la prospérité de l’entreprise et de la Tunisie.» Tenu certainement par des considérations internes, surtout à la veille d’un congrès national décisif bien qu’il soit lui –même partant avec huit autres de ses co-équipiers, Abdessalem Jerad a bien pesé ses propos, cherchant à rassurer le gouvernement et le patronat, sans cependant faire la moindre concession. Un exercice délicat qu’il a appris à tenir depuis les années de prison qu’il a endurées suite au 26 janvier 1978.

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7 Commentaires
Les Commentaires
Lin jbalia - 29-07-2011 16:51

heuresement que la Tunisie a un pépinière de sages dont Mr. Caïd essebsi dieu lui donne beaucoup de santé de courage.Ces sages ne pensent qu a la Tunisie pour qu elle ne sombre pas dans l incertain,le chaos, l'ignorance et les règlements de compte de tout genre.l UGTT de Farhat Hached,Ahmed Tlili,a milite pour une Tunisie meilleure ou il fait Bob vivre.Messieurs de l UGTT soyez a la hauteur de cet héritage ,Jetez vos lorgnettes électorales, vous avez assez de pouvoir et d' argent dans les caisses,laissez nous vivre dans le calme et la sécurité.NOUS PENSONS A L AVENIR DES GENERATIONS FUTURES.dans une Tunisie développée et prospère

Syndcaliste - 30-07-2011 05:42

Effectivement, il n’a fait aucune concession. La période actuelle nécessite de concentrer les efforts sur la sécurité et la lutte contre le chômage. Les seules revendications légitimes, à mon avis, sont la création du travail et l’aide aux nécessiteux comme Mohamed Bouazizi. Pour ces gens la vie est tellement dure poussant au suicide. A part eux, nous pouvons tous différer nos revendications légitimes, comme l’ont fait beaucoup de professions. Les grèves profitant de la situation de la révolution ont fait beaucoup de chômeurs. L’UGTT n’est pas étrangère à la plupart de ces grèves.

mohamed - 30-07-2011 12:18

Mr Jrad,par ce que vous etes en train de faire pour la reconciliation nationale vous prouvez que vous marchez sur les pas de SID lahbib Achour , de la ou il est, il ne pourra que vous en remercier, car vous avez compris son message: le temps n'est pas celui de la confrontation, ni celui des slogans, mais bien celui du devoir et du patriotisme nécessaire que vous démontrez pour unir les rangs des classes, pour éviter à la Tunisie une déroute déjà engagé dans l'inconscience totale des partis politique malheureusement ' la vache est emporté par l'oued et elle crie" l'année sera faste!".

faker - 30-07-2011 13:34

Un préalable obligatoire, la définition du coupeur de route!!!

Noury - 30-07-2011 15:42

Merci Monsieur JERAD. Autant la grève est un droit lorsqu’un préavis est déposé conformément aux termes de la loi, autant ce type d’action doit être considéré comme entrave à la circulation et à la liberté du travail. Il va de soi que cela doit être sanctionné fermement par les autorités qui ont fait le serment de faire respecter les lois en acceptant de conduire le pays paisiblement vers la démocratie. Tous les responsables politiques, syndicaux et civils, quelles que soient leurs tendances devraient condamner et lutter pour que ces actes sauvages cessent, car ils mettent à plat l’économie et l’image du pays. En cette période de vacances, le sujet est souvent abordé par les médias internationaux et nombreux sont ceux qui ont peur de se rendre en Tunisie, y compris les tunisiens résidants à l’étranger. La révolution pour la démocratie : OUI. Le désordre et l’anarchie qui nuisent à tous : NON

MONIA - 30-07-2011 19:54

"Prenez les exemples de Tunisie Telecom ou du Catering, on a fini par résoudre les problèmes" OUI MAIS APRéS QUOI UNE PERTE ENORME POUR L ETAT ? NON POUR LA TUNISIE . MOI , TOI , L AUTRE, AU SUD ? POURQUOI IL Y A PAS EU DISCUSSION PROFONDE POUR CONVAINCRE LES GREVISTES QUE CE NA I PAS LA SOCIETE TELECOM OU TUNIS AIR QUI PERD C EST PLUTOT LA TUNISIE QUE NOUS AVONS TOUS LIBERE DE LA DICTATURE. NOUS POUVONS ARRIVER A ASSAINIR TOUTES LES SITUATIONS AVEC LE TEMPS MAIS PAS TOUS EN MEME TEMPS ET PAS AVEC DES FACTURES ENORMES TEL QUE CELLES DE CES DEUX SOCI2T2S OU DE LA PHOSPHATE GAFSA. CELA ME FAIT MAL AU COEUR ET J AI L IMPRESSION QUE LES CITOYENS NE COMPRENNENT PAS ENCORE QUE CETTE TUNISIE EST POUR NOUS TOUS!!! .CERTAINS PERSONNES SURTOUT PARMIS JOURNALISTES FONT AGRAVER LA SITUATIONS MALHEUREUSEMENT. NOUS NOUS SOMMES PAS ENCORE PRES A UNE PRESSE LIBRE. IL FAUT SAVOIR A QUI DONNER LE MICRO POUR PARLER A 10 MILLIONS DE TUNSIENS, IL FAUDRA AU MOINS QU IL PARLE STRICTEMENT DES SUJETS DE SA SPECIALITE. J ESPERE QU ON PUISSE AVANCER ET QUE DIEU GARDE SI EL BEJI LE GRAND HOMME DE LA SITUATION.

Tahar Chaibi - 31-07-2011 10:41

M. Jerad Paroles, Paroles, Paroles, dit la chanson. On voudrait bien vous voir à l'oeuvre et mettre la main dans la main du gouvernement et dénoncer haut et fort tous ces troubles, au lieu de murmurer ça . Soyez courageux et conséquent. Allez sur le terrain Qu'attendez vous pour aller à Enfidha ou à Gabes au groupe chimique pour dénoncer les sit in et soutenir ceux qui veulent travailler M. Jerad vous venez de franchir un pas supplémentaire dans l'art de la démagogie

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