News - 15.05.2011

La reprise du travail chez British Gas à Sfax donne-t-elle le signal pour la fin des autres sit-in

Le dénouement heureux, samedi, du long sit-in imposé à l’unité de gaz naturel de la compagnie British Gas, dans la proche banlieue de Sfax est-il annonciateur de la fin imminente des autres débrayages qui plombent nombre d’entreprises dans le pays ? Alors qu’on frôlait la rupture définitive, un accord est intervenu en toute dernière minute.  L’accord porte sur le paiement des salaires des 70 ouvriers employés depuis début avril et la reprise de l'examen des dossiers des micro-crédits, financés par la compagnie au profit de la population, à partir de lundi 16 Mai 2011.
 
Ce dénouement est significatif à plus d’un titre. D’abord, pour ce qui est des investissement directs étrangers, British Gas étant le premier investisseur étranger en Tunisie et le blocage de ses activités aura, sans nul doute, de graves conséquences sur l’image de la révolution tunisienne.
 
Mais aussi, pour ce qui est de cette « nouvelle loi » que des riverains de nombre de sites industriels tentent d’imposer abusivement aux entreprises implanter dans leurs zones, bloquant les accès et exigeant des recrutements massifs et exclusifs, sans la moindre justification autre que le simple voisinage. A cause de cette inacceptable pression, plusieurs usines sont à l’arrêt et des dépôts fermés, dans plusieurs régions, au mépris du droit, et à l’encontre des intérêts des salariés qui travaillent. L’issue trouvée pour British Gas doit servir de référence, à moduler certes selon les contextes spécifiques, afin de faire lever toute obstruction imposée et rouvrir les entreprises bloquées.
 
La crise était à son paroxysme, vendredi, faisant perdre aux Anglais leur flegme légendaire. British Gas Tunisia, premier producteur de gaz naturel en Tunisie avait en effet menacé de fermer si le problème d'accès à ses sites de production n'était pas résolu. Quant au ministère de l'Industrie et de la Technologie, soucieux notamment de la poursuite de l’approvisionnement de la Steg en gaz naturel nécessaire à la production de l’électricité, a affirmé que la compagnie ne fermera pas ses usines et n'arrêtera pas la production du gaz qui couvre la moitié "de la demande nationale dans ce domaine et est essentielle à la production de l'électricité».
 
Les différentes démarches intensifiées depuis vendredi soir  auprès des citoyens des communautés de Chaffar, Bouokazine et Nakta en vue de trouver une solution au différent, les opposant aux responsables de la compagnie sur les modalités d'application d'un accord conclu précédemment entre les deux parties ont fini par porter leurs fruits et l’appel à la levée du sit-in et au respect des accords conclus, lancé par le gouverneur de la région, Mohamed Ali Jendoubi  qui s'est réuni sur les lieux du sit-in, avec les représentants des communautés a, finalement, été en tendu.
 
Les négociateurs ont, en effet, convenu de garantir la marche du travail au sein de la compagnie, d'entériner les accords conclus entre les deux parties et de les mettre en application selon le programme établi, outre le recours au dialogue et aux procédures administratives en vigueur en cas de défaillance.
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5 Commentaires
Les Commentaires
tounsi - 16-05-2011 09:03

je vois une derive sans precedent necessitant une intervention plus muscléé de la part du gouvernement et l'application rigoureuse de la loi cad ses contestataires n'ont aucun droit en leur intervention et meritent tous la prison pour une bonne partie de leur vie de délinquants.

mansour - 16-05-2011 14:32

je veux signaler que les communautés ne sont pas de nakta-chaffar et bouazzakine, il ya seulement deux communautés Gargour et Nakta. Gargour appartient a la délégation d'Aguereb et Nakta a la délégation de Mahares. de plus les salaires de 70 ouvriers ont été versé le 3 mai dernier. mais les vrais problemes sont le droit de travail pour les cadres de ces communautés Gargour et Nakta, et aussi les compensation des 120-150 voisins de British Gas depuis 1996. nous savons bien que l'rcd a sfax ont voulu nos argents. Nous sommes pas contre BG, tout a fait au contaire, nous deffendons pour le profit de notre pays. WE SUPPORT BG AND WELCOME TO INVEST AGAIN IN OUR COUNTRY AND WE BELEIVE THAT, THEY PAID THERE OBLIGATION BUT NOT DIRECTELY TO ITS NEIGHBOURS. THEY PAID TO THEIVES AND benali et trabelsi famelies. THAT IS WHY WE CALL BG TO SAY THE REALITIES IF IT BELEIVES TO FREEDOM JUSTICE AND DEMOCRACY. BEST REGARDS / MANSOUR BEN ABDELOUAHED FROM GARGOUR.

moncef zghidi - 18-05-2011 00:08

Bravo mansour pour cette mise au point> Pour avoir cotoye ces communautes, y compris mansour et sa famille, j adhere a ses declarations > Les gens ne sont pas contre les activites de BG, mais reclament une juste reparation des degats de leur environnement et plus de justice dans les #compensations # qu apporte BG, et qui, au lieu de cibler directement les communautes touchees, ont ete oreintees plutot vers la satisfaction des autorites locales et regionales administratives et politiques, comme si, au lieu de chercher un deal avec les populations directement, on avait prefere en quelque sorte acheter les parties influentes? Avec la revolutions, le couvercle constitue par ces parties influentes a saute, et il y a eu ces evenemets> Que cela serve pour que les entreprises polluantes identifient coorectement a l avenir leurs vrais partenaires , c est a dire les populations locales et orientent vers eux les compensations legitimes. Une belle lecon donnee par les jeunes ruraux aux grands experts et hauts cadres anglais et tunisiens

BEN SAID RADHOUANE - 02-09-2011 01:55

Je suis un technicien sup en électricité industrielle ;j'avais deux ans d'experiences avec PIRECO dans le projet de traitement d'hydrocarbure situé à TAZARKA (client: ENI TUNISIA BV ). JE cherche un stage non payé avec BRITISH GAS, de deux mois.s'il vous plait accepté mois ,et facilité mois le chemin de réussite avec vous,et merci

Farhat - 10-02-2016 18:13

Je vis près de la société, nous sommes affectés par elle..ne jouissent pas des droits ... il y a beaucoup de personnes ont une maladie maligne en raison des gaz et le rayonnement ... et le chômage accumulé .... Où sont les droits et libertés? Nous vivons à côté de l'entreprise, mais en vertu de la pauvreté ... désespérant de la vie

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