News - 26.08.2019

Les Pdg des entreprises publiques : «actifs ils subissent les caprices de leurs ministres, retraités, ils ne touchent même pas le Smig

Les Pdg des entreprises publiques : actifs ils subissent les caprices de leurs  ministres, retraités, ils ne touchent même pas le Smig

L’article intitulé ‘’Des retraités vivent dans la pauvreté’’ paru le mardi 20 Août 2019, dans un journal de la place, m’a interpellé et m’a incité à contribuer à l’enrichissement de ce dossier d’une actualité brûlante par l’apport de quelques éléments d’informations utiles.

En Tunisie, l’âge normal de départ à la  retraite est fixé à 60 ans. C’est l’âge où l’on est qualifié de ‘’personne âgée’’ selon la loi n°: 14 du 31 Octobre 1994 et le jargon statistique utilisé par l’I N S. Il va sans dire que la retraite intervient au moment où l’on entre dans le 3èmè âge, étape de la vie diversement appréhendée, vécue et analysée selon les uns et les autres et généralement caractérisée essentiellement par deux dominantes:

  • un processus d’exclusion progressive de la sphère des activités
  • une fragilisation de l’état de santé.

Ces deux caractéristiques sont souvent durement ressenties par beaucoup de personnes qui, libérées de leurs obligations professionnelles sont poussées à «se reposer» et à jouir de leurs temps libres. A ces deux caractéristiques s’ajoute la condition matérielle qui fait la triste réalité de leur vécu quotidien et les fait souffrir le martyre : une pension trop basse et insuffisante pour couvrir les besoins vitaux (frais fixes d’alimentation, de soins, de déplacements et de commodités domestiques, gaz, eau, électricité…).

Cette réalité est commune à un grand nombre de retraités; mais, là où le bât blesse vraiment, c’est au niveau de la frange des ex chefs d’entreprises publiques (qu’on appelle communément P D G et Directeurs Généraux) ! Incroyable, mais vrai! Beaucoup parmi ceux-là vivent dignement dans le besoin en gardant le silence dans l’espoir de vivre des jours meilleurs.

Aujourd’hui, il y a lieu de démythifier le statut social et la condition matérielle des P D G et Directeurs généraux (actifs et retraités) relevant du secteur public. Actifs, ils sont à la merci des caprices de leurs ministres de tutelle et des orientations partisanes; très souvent, ils servent même de fusibles. Retraités, ils sont martyrisés parce qu’ils ne sont couverts par aucune structure capable de défendre leurs droits et de veiller à leurs intérêts. Ce que le grand public ne sait pas c’est que parmi les retraités anciens chefs d’établissement publics, certains touchent une pension de deux cents(200) dinars, d’autres, un peu mieux lotis touchent une pension de six cents cinquante(650) dinars. Si cela vous semble incroyable allez vérifier cette situation catastrophique auprès de la C N R P S vous auriez froid au dos. De toute manière, les hauts responsables de l’UGTT en savent quelque chose.

Le malheur, c’est que cette frange de retraités ne peut pas faire entendre sa voix auprès des hautes instances de l’Etat pour faire améliorer sa condition matérielle.
Dans l’état actuel des choses, l’augmentation du montant de la pension de retraite est subordonnée à l’augmentation des salaires des actifs, suite à des réclamations défendues et appuyées par les structures syndicales afférentes ; mais pour le cas des retraités anciens chefs d établissements publics, leurs collègues actifs n’osent jamais demander à être augmentés par pudeur déontologique, ce qui laisse ces malheureux retraités orphelins et marginalisés souffrant en silence. C’est la triste réalité d’un grand nombre de retraités qui ont été parmi les vaillants bâtisseurs de la Tunisie indépendante.

IL est à noter qu’en Décembre 2015, il y avait eu une régularisation de la prime de représentativité et depuis, plus personne n’a prêté attention à la détresse de ces retraités.

Pour sortir de cette condition dramatique, il est expressément demandé des pouvoirs publics d’accorder une attention particulière et bienveillante à cette frange de retraités tunisiens qui aspirent à vivre leur troisième âge dans la quiétude et la sérénité, à l’abri du besoin et des tracasseries de la vie quotidienne; la dignité humaine n’a pas de prix et l’image de marque de l’Etat est en jeu surtout en cette période électorale.

Une rencontre au niveau ministériel avec les représentants de cette frange de retraités est  souhaitable pour amorcer une réflexion devant nécessairement aboutir à la mise en œuvre des mesures destinées d’une part à améliorer la condition matérielle de ces retraités et d’autre part à inclure leur contribution dans la vie collective.

M.T.A.
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Rachid Bouhamed - 26-08-2019 16:41

La situation des anciens pdg d'entreprises publiques n'est certainement pas très brillantes, ni forcément très enviable... mais faut quand même pas trop tirer sur la corde (sensible) ! D'avoir été pdg d'une entreprise publique n'a certainement pas empêché votre affiliation OBLIGATOIRE à la CNRPS ou CNSS... et, en toute logique, vous avez réglé ces coti-contributions qui vus auront mis à l'abri du besoin, bien au-dessus du smig. Bonne retraite - même si vous devez vous refuser quelques petits extras pourtant si agréables !

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