News - 24.02.2017

Taboubi s'explique sur le différend avec Jalloul, la politisation de l'Ugtt et juge le gouvernement Chahed

taboubi

Quelques semaines après son élection, le nouveau secrétaire général de l’Ugtt, Noureddine Taboubi annonce la couleur avec une interview fracassante au journal Assabah où il s’exprime sans vaines circonlocutions sur les questions de l’heure : le différend avec Naji Jalloul, les rapports  de l’Ugtt  à la politique, son évaluation de l’action du gouvernement, les négociations avec l’UTICA…

Florilège

Le différend avec Naji Jalloul

Le secteur de l’éducation vit actuellement une situation de blocage. Est-il normal qu’un ministre de l’éducation compare les enseignants à des terroristes et les accuse d’octroyer les notes moyennant des pots de vin ? Nous tenons  ce qu’on trouve des alternatives pour rétablir le dialogue avec le gouvernement. Les choix  sont du ressort  du chef du Gouvernement devant la situation que connaît le secteur. L’intérêt de l’élève doit être au dessus de tous les tiraillements.  Une alternative à  Jalloul et à d’autre doit être trouvée (…)
-nous n’avons de problème avec aucun ministre.
- la réforme de l’enseignement est une œuvre de longue haleine. Elle peut prendre 30 ou 40 ans. On ne peut mener réformer l’enseignement et notamment du contenu du jour au lendemain. Le ministre veut gagner  des points politiques sur le compte du peuple.

Les rapports de l’Ugtt à la politique

A Tous ceux qui s’interrogent sur le rapport de l’Ugtt à la politique et prétendent que la politique  ne fait pas partie des attributions des syndicats je voudrais rappeler le Dialogue national. L’Ugtt n’y a-t-elle pas joué un rôle politique et puis le Document de Carthage n’est-il pas un document politique par excellence et l’Ugtt n’y a-t-elle pas joué un rôle politique à toutes ces étapes ?

L’évaluation de l’action du gouvernement

Ce gouvernement n’a pas de vision claire concernant les grands choix qui intéressent les Tunisiens : le secteur de lu transport  est en butte à de grosses difficultés. Idem pour la santé et l’éducation. Tous ces échecs sont liés à plusieurs facteurs dont le système de gouvernement actuel qui ne permet pas à un parti de gouverner le pays. A quoi, il faut ajouter les problèmes internes de la coalition gouvernementale.
Il existe une volonté inavouée d’aller vers la privatisation de pans entiers du service public comme l’enseignement, la santé et les caisses sociales en provoquant des crises sociales en leur sein. C’est la stratégie suivie par le gouvernement et les partis pour détruire le service public. Aujourd’hui , ils s’emploient, à l’instigation des  institutions financières internationales,à imposer le fait accompli au peuple,  pratiquer la fuite en avant et tourner le dos à leurs engagements antérieurs pour ouvrir la voie au libéralisme sauvage, à travers le recours inconsidéré à l’endettement extérieur alors que les solutions inclusives existent.

Les négociations avec l’Utica

Nous avons eu une série de réunions avec la présidente de l’Utica qui n’ont pas permis malheureusement d’aplanir les divergences. Si cette situation perdure, nous réunirons nos structures et nous prendrons les mesures appropriées pur défendre les droits des travailleurs.



 

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6 Commentaires
Les Commentaires
selwa - 24-02-2017 23:03

A en juger par le compte-rendu de cette entrevue, ce nouveau Secrétaire Général issu pourtant du sérail de l'UGTT ne semble pas réunir les qualités de leader ni celle d'un négociateur. L'UGTT semble mal repartie avec ce nouveau bureau. Le scandale des grèves sans fin des enseignants mène vers une marginalisation de l'UGTT par rapport aux travailleurs et les inquiétudes des parents et des élèves ou pire, un éclatement de l'UGTT depuis l'intérieur: l'une ou l'autre possibilité serait un désastre pour le pays et un chaos escompté par Enahdha.

Ataturk - 25-02-2017 00:20

Il y a des vérités qui fâchent Mr Tabboubi. Au lieu de défendre tous les enseignants aveuglément et de soutenir les appels à renvoyer le ministre de l'éducation, il ferait mieux d'appeler à constituer une commission d'enquête pour vérifier la véracité des déclarations du ministre. Oui Mr Tabboubi, il y a des enseignants (heureusement pas tous) qui gonflent les notes des élèves quand ils suivent des cours particuliers chez eux ou quand leurs parents interviennent (pot de vin ou pas, ça reste à vérifier). Priver nos élèves de leur droit à l'enseignement est une forme de terrorisme !

Zouhir ZRIBI - 25-02-2017 09:12

L'action syndicaliste est aujourd'hui considérée comme une contrainte pour le développement socio-économique. Plusieurs problèmes dont notamment la baisse de productivité notamment dans le secteur publique provient des syndicalistes qui se sont trop politisés. Ils ne défendent plus le travailleur mais les intérêts de leur parties politiques ou leur idiologie. En outre, d'autre reste dans leur dogme révolutionnaire du communisme des années 60-70. En générale le travail syndical contemporain oeuvre pour préserver le droit au bonheur et le bien être dans un cadre réglementaire qui prend en compte la situation socio-économique du pays. A ce jour nos syndicalistes ne cessent de mettre les battons dans les roues pour toute réforme. c'est agaçant !! c'est trop . L'exemple de Mr Jalloul n'est seul mais voir si AYDI et bien d'autres... J'estime que si notre UGTT dispose d'un programme et une vision de la Tunisie pour l'année 2050, avec les problèmes et les contraintes financières, économiques, géostratégique, alors ils sont bienvenue à bord mais si c'est des intérêts personnels et des influences idéologiques pour semer le désordre. Je dis à ces anarcho-syndicalistes, on a marre de vous et de vos actions farfelus et d'intérêt personnel!!!! TROP c'est TROP, . Vive l'UGTT de Hached "" je vous aime peuple "

Achour - 25-02-2017 22:35

Un syndicat qui se permet de demander la démission d'un ministre, ( même au temps fort du syndicat avec feu Habib Achour ) et se permet la défense des contrebandiers doit revoir sa stratégie et ne plus évoquer le fond de commerce du dialogue national. Par ailleurs, l'UGTT est une organisation professionnelle doit à l'instar des partis politiques faire souscrire à ses membres une adhésion annuelle ( renouvelable suivant l'indice de satisfaction ) et non comme le cas actuellement les adhérents subissent un retrait automatique du salaire (les impôts aussi ??? ) et toute démission est inacceptable et mal-venue. Il est opportun de revoir ce principe,(surtout avec la naissance de syndicats parallèles )pour calmer l'ardeur des perturbateurs qui disposent d'un énorme trésor de guerre pour s'activer et pousser à la manière de yacoubi à la privatisation de l'enseignement et crier au scandale!!!!!!!

Tunisien - 04-03-2017 12:55

Que s'est bien dit... Le message est dépourvu de sens qu'on se demande si réellement l'auteur n'est pas drogué... Le vocabulaire qu'il emploi ne correspond en aucun point à l'action menée par la centrale dont il a la charge. Dialoguer avec des gens à qui on a donné plus de valeur qu'ils n'en méritent c'est comme arroser le sable...

keffala - 17-03-2017 00:10

Si vraiment l'UGTT cherche l'intérêt de l'écolier les enseignants doivent s'exprimer et protester le weekend mr Taboubi les parents ne sont pas dupes et ne laisserons pas leurs enfants à votre merci bande de lâches

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