News - 18.01.2013

La troika va-t-elle voler en éclats pour une histoire de maroquins ?

C’est un bien triste spectacle que la coalition gouvernementale offre aujourd’hui  aux Tunisiens. L’unité de façade que la troika a affichée jusque-là est en train de voler en éclats tant les différends entre les trois partis de la coalition sont nombreux et insolubles.

Les concertations tournent à la querelle de chiffonniers avec échanges de menaces. Et du coup, le remaniement dont on nous a tant rebattu les oreilles devient hypothétique. S’il a fallu quatre mois pour remplacer un ministre des finances démissionnaire, combien en faudra t-il  pour former un nouveau gouvernement ? Sans doute l’éternité. En attendant, c’est la curée, chacun cherchant à tirer la couverture à lui, au point de contraindre le parti dominant  à élever la voix. Il n’y aura pas de remaniement sans consensus a averti Hamadi Djebali, menaçant de révéler au peuple les responsables de cette situation, alors que Ben Jaafar et Marzouki dont on a trop tendance à oublier que s’ils sont là où ils sont, c’est grâce à Ennahdha, risquent d'être éjectés de leurs postes respectifs très bientôt, s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. Le président du Conseil de la Choura l’a laissé entendre, quitte à plonger le pays dans une crise majeure. Le plus grave dans tout cela, c’est que ces différends ne portent pas sur des questions de fond, mais plus prosaïquement, sur la répartition des portefeuilles dans un gouvernement dont l'espérance de vie est en principe de quelques mois.

Pauvre Tunisie et pauvres Tunisiens qui assistent impuissants à ce spectacle surréaliste, se demandant ce qu’ils ont fait au bon dieu pour mériter tout cela.

Mustapha

 

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5 Commentaires
Les Commentaires
fadhel - 18-01-2013 23:09

pourquoi nous sommes là,le bloc qui se dit majoritaire doit se souvenir qu'il à dupé le peuple.une compagne electorale pleine de promesses,des citoyens qui veulent se debarrasser d'un gouvernement selectif avec un parti unique sont tombés dans le piège ,mais je souhaite que ça ne se répète pas aux prochaines élections

Moncef B. - 19-01-2013 13:15

Tunisie Millénaire en 3 actes: Dans les années 1950, la Mère Tunisie avait beaucoup d'enfants. Parmi ses enfant il y en avait un qui était d'âge mûr,se distinguait des autres, car il était brillant,doté d'une grande intelligence, visionnaire et d'avant-garde.Bref un vrai chef. Ce grand chef avait beaucoup innové pour le bien de tous ses frères et soeurs. Mais au fil du temps,avec l'usure du pouvoir, il était devenu "dictateur bienveillant",aussi il avait la reconnaissance de tous,ainsi que le demi ou total pardon à la fin de sa vie. Dans les années 1980,apparaîssait un triste sir(apprenti dictateur),issu de la même Mère. Arrivant en sauveur avec plein de bonnes formules et perfectionniste en dictature. A tel point qu'en 2 décénnies et demi ,il était devenu expert et même une des meilleures sommité mondiale. En 2010, les enfants de la Mama Tunisie en avaient assez, alors ils se sont révoltés: Péril dans la demeure. Au soir du 14 Janvier,SAUVE QUI PEUT... Aux lendemains: L'ESPOIR RENAIT. Depuis,une autre forme de dictature se développe petit à petit,avec son lot d'intimidations,de menaces, d'insultes et couronné de violence.Ces nouveaux dictateurs et dictatrices dont le nombre augmente à chaque prêche,meeting,colportage et propagande C'EST LA PIRE DE TOUTES LES DICTATURES,car cette dictature conduit droit à une guerre fratricide et tout ça pour la même religion !!! Je me demande,si à l'époque des croisades en l'an 1200 où les conflits linter religieux étaient plus exacerbés, il n'y avait pas plus de tolérance

Ridha_E - 19-01-2013 13:52

Mustapha conclut son article par "Pauvre Tunisie et pauvres Tunisiens [...] se demandant ce qu’ils ont fait au bon Dieu pour mériter tout cela". Eh bien c'est simple : ils ont voté majoritairement pour des islamistes qui se sont présentés comme le parti de Dieu. Ces hypocrites (les preuves de leur hypocrisie sont nombreuses) avaient trompé tout le monde par des promesses folles, des mariages et des circoncisions financés par un argent venu d'ailleurs et surtout par une utilisation éhontée de la religion, des salafistes et des lieux du culte. J’espère que les Tunisiens auront compris et choisiront le diable en personne en lieu et place de ces pseudo-religieux, poseurs de bombes et vitrioleurs de pauvres gens pour assoir un État religieux en Tunisie. En réalité, en dehors des abrutis islamisés et payés, aucun Tunisiens normal ne croit à cette bande d’imams incultes et aux cerveaux ankylosés qui se veulent démocrates et agissent, moralement et même physiquement par l’intermédiaire de leurs milices (LPR) ou salafistes djihadistes, en dictateurs

fathi - 19-01-2013 19:03

M. ghannouchi avait dit a plusieurs reprises que s'il revelait au peuple le monde tremblerait. grira avait dit la meme chose apres le 14 janvier ' Mr jbali aussi leve l'epe'e de Damocles et s'il parlait. Ca n'existe qu'en tunise ce genre de comprtement

ourwa - 20-01-2013 03:35

Ce canard boiteux de Troïka ne volera pas en éclats; il fera boire au pays sa coupe empoisonnée jusquà la lie. Ennahdha, "forte" de sa domination, joue admirablement sur la division de ses alliés et de ses adversaires, elle table, à juste titre, sur certains partis d'"opposition" pour nourrir son machin appelé "remaniement", histoire d'afficher sa pseudo volonté d'"ouverture" à toutes les options...hormis Nida, son ennemi intime, dont elle a tout à craindre...Wafa, qui rejette une participation au prochain gouvernement, est déjà acquis aux thèses rétrogrades d'Ennahdha; l'éloge d'A. Ayadi du jihad en dit long sur les options idéologiques de ce parti...dissident du CPR. Ettakatol, parti moribond, de peur de disparaître complètement, a fini par mettre de l'eau dans son vin, il dilue ses exigences et rentre sous les ailes nausébondes d'Ennahdha.Quant à Tartour, homme lige d'Ennahdha, après avoir sabordé le CPR, fait figure de cavalier seul, croyant avoir une notoriété nationale, s'échine à garder son tabouret de Carthage- qu'Ennahdha menace de le lui retirer-et condamne l'intervention de la France au Mali, lui le militant des droits de l'Homme... Cette chakchouka infecte et indigeste illustre bien les pratiques politiques en Tunisie...

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