News - 21.05.2009

Les éditeurs tunisiens, victimes collatérales de la crise économique en France ?

Mauvaise surprise pour les éditeurs tunisiens: l’Institut Français de Coopération (IFC) vient de les informer de sa décision de suspendre son programme d’aide à la publication 2009 du fait « de contraintes budgétaires inédites.» Une décision que nos éditeurs ont du mal à s’expliquer alors que l’IFC avait lancé, il y a quelques mois seulement, un appel à projets. Ils se disent, à la fois, déçus par cette mesure qui intervient au moment où ils sont confrontés à une conjoncture difficile et dubitatifs quant aux motifs invoqués.

Certains éditeurs évoquent, à Leaders, la suspension de leur participation au dernier Salon du Livre de Paris, suite au choix d’Israël comme invité d’honneur. Ils se demandent s’il n’y a pas là une relation de cause à effet. A moins qu’il ne s’agisse d’une simple coïncidence, comme l’a été, sans doute, la désaffection des visiteurs de la dernière édition de la Foire du Livre de Tunis envers les ouvrages de langue française.

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5 Commentaires
Les Commentaires
AUGUGLIORO Michel - 23-05-2009 22:13

Quelle honte! Et l'on prétend défendre la francophonie et la culture française en général! Quand on sait les sommes modiques qui sont allouées pour éditer un livre, elles sont inférieures à ce que verse une petite commune de france au moindre club de pétanque... J'admire le combat que mènent les "francophonistes" et je les soutiens de tout cœur. y a t'il un vrai service culturel à l'ambassade de France? Il faut alerter le Quai d'Orsay. C'est une curieuse façon de vouloira border la question de l'Union des Pays Méditerranéens... J'ai franchement HONTE!!!!!!!!!

Mahmoud Gabsi - 24-05-2009 06:02

A quoi sert la francophonie ? Aux hexagonaux qui produisent et vendent aussi bien de la culture que de l'industrie. A quoi sert L'Union Pour la Méditerranée ? A protéger la rive Nord nantie, contre la rive Sud, de plus en plus polluée. A quoi sert un service culturel d'une ambassade ? A payer grassement ses responsables afin qu'ils vivent entre eux dans le plus doré des cocons culturels. A quoi sert d'écrire ou d'éditer un livre en langue française quand on est un ex colonisé ? A galérer !

karim ben smail - 26-05-2009 01:29

Chers amis J'apprend par Leaders.com que l'IFC suspend son "PAP" (programme d'aide à la publication", La maison que je diraige (Cérès) est sans doute le plus ancien éditeur tunisien partenaire de l'IFC. Aussi, nous sommes consterné de cette nouvelle, même si nous n'avons pas répondu au dernier appel appel à projet. Cette décision -si elle venait à être confirmée- vient à la suite d'une rapide dégradation des moyens des instituts culturels français à l'étranger, l'atout culturel et linguistique semble être passé au second plan des priorités de la France. On peut le déplorer et s'en étonner, mais cela appelle à notre avis un débat national sur la place de la langue française en Tunisie, et sur notre rapport avec cet héritage (acquis?) dont nous ne savons trop que faire. Si la France abandonne son rayonnement culturel, cela signifie-t-il nécessairement que nous devions oublier notre "deuxième langue"? Par ailleurs je ne crois pas du tout au lien de cause à effet avec le boycott du salon de Paris (qui a été très mal organisé par ailleurs). Enfin, il est faut de dire que le livre en langue française s'est moins vendu à la Foire de Tunis, c'est même le contraire. Comme toujours, les sujets qui touchent au livre sont complexes, et stratégiques. A quant une table rode Leaders.com sur le sujet?

Othman - 25-07-2009 18:13

Farid Othman La décision de l'IFC de suspendre les aides à la publication ne regarde que l'IFC. Il faut d'abord lui rendre hommage pour ce programme d'aide qui dure depuis longtemps. Je crois qu'il faut arrêter de se lamenter lorsque une aide s'arrête. Par définition l'aide n'est que temporaire. Or cette aide si elle est continue dans le temps peut être dangereuse on mettant la maison d'éditions dans une situation de dépendance financière. L'éditeur tunisien doit connaître la réalité économique de son entreprise et pour cela une coupure des aides des institutions ne peut que lui faire du bien (remise en question de leur fonctionnement, rentabilité des projets d'éditions etc...). D'autre part je ne comprends pas pourquoi la décision de l'IFC doit nous pousser à un "débat national sur la place de la langue française en Tunise". Est ce qu'on regrette la présence de langues etrangeres sur notre sol ? Cela est étonnant de la part d'éditeurs qui publient des ouvrages dans la langue de Molière.

Hayet Dhifallah - 27-07-2009 23:47

Tout comme le dit M Ben Smail, c\'est une politique française qui change et ne donne pas la priorité à cette institution culturelle (IFC), il n\'y a qu\'à lire les informations sur la France actuelle pour comprendre qu\'il n\'y a pas lieu de se sentir visé en particulier !

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