Opinions - 15.07.2012

Béji Caïd Essebsi : La patrie au-dessus des partis

Quand on lui demande pourquoi il s’est finalement résolu à créer son parti Nida’Tounes, Béji Caïd Essebsi s’en excuse presque. « En transmettant mes pouvoirs, nous dit-il, je ne pensais plus revenir sur la scène politique. En constatant quelques semaines après que l’intérêt supérieur de la patrie n’était pas placé au-dessus de celui des partis, j’étais obligé d’interpeller la classe politique, l’invitant à s’unir autour des grands objectifs de la révolution. Je pensais m’en arrêter là. Mais, avec l’évolution de la situation qui ne me paraissait pas favorable à la réussite de la transition et sur insistance de beaucoup de Tunisiens et de Tunisiennes, je me suis résolu  à l’idée de participer à la fondation d’un mouvement pouvant y contribuer. Faute de statut juridique approprié, on s’est constitué en parti dont je ne suis que l’un des cofondateurs».

Habile et très clair dans sa démarche, Béji Caïd Essebsi s’empresse de faire deux précisions: «D’abord, notre parti ne ressuscite en rien l’ancien parti destourien. Il s’ouvre certes à tous les patriotes, il s’adresse particulièrement aux nouvelles générations et s’engage vers l’avenir. Pour nous tous, le RCD, c’est fini, il n’y a point de retour là-dessus ». La seconde précision est significative : « Il ne s’agit nullement pour nous d’éliminer Ennhadha ni de contester les autorités actuelles. Mais de pouvoir contribuer au rééquilibrage du paysage politique, de participer à la réussite de la transition et d’œuvrer avec toutes les autres parties à la création des conditions favorables à l’alternance politique pacifique». Il explicite sa pensée: «Vous savez, je ne crois pas à l’opposition si elle se limite juste à contester, sans rien proposer, de crier « ôtez-vous de là que je m’y mette», et n’apporte rien de constructif. Je suis pour la participation active et positive de tous à tout ce qui concerne l’intérêt du pays et son avenir, sans que je sois candidat à rien». Et, un couperet : «Je suis un homme de compromis et non de compromission. Mais, il faut des hommes et des femmes, pour parvenir à des compromis».

Si on élève le débat en examinant en profondeur la situation dans le pays, on se rend compte que le paysage politique actuel n’est pas favorable à la réussite de la transition démocratique. Tout simplement, parce que si tel était l’objectif, il y aurait eu d’autres dispositifs: l’annonce d’un agenda précis, la mise en place d’une instance supérieure indépendante  pour les élections, l’élaboration d’une loi électorale.

En mettant fin à l’ISIE pour repartir de zéro, c’est une perte de temps, d’argent et de compétences et j’y vois un certain indice... Je ne perçois pas de signal fort qui me donne l’impression qu’on avance, alors que tout le bénéfice de la révolution c’est, précisément, de parvenir le plus rapidement possible à une nouvelle constitution et à la mise en place de nouvelles institutions. Sur ce terrain, nous sommes en train de perdre. Mais, peut-être, mieux vaut tard que jamais.

Il y a bien une date approximative qui est annoncée ici et là pour les élections

Aucune date précise n’est officiellement fixée. On en parle un peu, mais presque du bout des lèvres, alors qu’on avait bien tous convenu de limiter la durée du mandat de la Constituante à un an.

En déclarant que la légitimité de la Constituante se termine le 23 octobre prochain, ne lui ôtez-vous pas tout pouvoir souverain ?

Pas du tout ! Personne n’a contesté la validité du scrutin du 23 octobre. Mais, il n’y a pas de mandat sans échéance. C’est l’essence du contrat entre l’électeur et le candidat. On ne sent pas une volonté « franche et massive », ce qui constitue l’un des facteurs du malaise. Vous vous souvenez que dès qu’on avait clarifié la feuille de route et fixé les échéances, la tension était tombée.

On a pourtant bien mentionné la date du 20 mars 2013 pour la tenue des élections

On ne choisit pas la date de l’indépendance pour convoquer les électeurs. Et, en plus, ça tombe un mercredi. Vous savez, tout consiste à réussir la transition démocratique pour installer la Tunisie dans le camp démocratique. Les prochaines élections seront les plus importantes dans l’histoire du pays car ce sont ses résultats qui dessineront le paysage politique définitif pour de longues années. On ne peut les prendre à la légère, c’est de l’avenir de la Tunisie et de son ancrage démocratique qu’il s’agit. On essaye ici et là de pérorer sur le printemps arabe. Ce qui se passe dans la région nous montre qu’il n’y a pas de printemps arabe, mais juste un début de printemps tunisien, comme j’ai l’occasion de le dire.

Ceux qui dirigent actuellement le pays doivent se rendre à l’évidence qu’ils ne peuvent le faire tout seuls. Les Tunisiens ont élu une Constituante en charge de l’essentiel, qui est l’élaboration de la nouvelle constitution et, accessoirement, exercer un rôle législatif, désigner l’exécutif et le contrôler. Mais  jusque-là, nous risquons de voir l’accessoire l’emporter sur le principal, ce qui est un non-sens. Lorsque j’ai parlé de légitimité, j’avais bien fait la distinction entre la légitimité fonctionnelle qui était celle de mon gouvernement au lendemain de la révolution et la légitimité électorale issue des urnes le 23 octobre 2011. La contrepartie de cette dernière est de remplir le mandat et de résoudre les problèmes. Dans l’impossibilité d’y parvenir, il va falloir s’adosser à la légitimité consensuelle qui repose sur la concertation et la participation de toutes les parties concernées.

On vous reproche d’avoir «miné» le champ avant votre départ et multiplié les avantages accordés…

Je n’ai accordé aucun avantage. Pour ce qui est de l’indemnité de souveraineté qui était limitée aux seuls agents de la Présidence de la République et que j’ai étendue à ceux du Premier ministère, je n’ai fait prévaloir que le sens de l’équité, sachant que divers ministères ont leurs propres indemnités spécifiques. Maintenant, l’UGTT réclame, et c’est son rôle, une indemnité de 70 dinars et demande qu’elle soit servie en une seule tranche. Ce n’est pas la fin du monde, d’autant plus que cette somme sera directement injectée dans l’économie, ce qui est positif.

On agite la menace de l’exclusion des destouriens. Qu’en pensez-vous ?

Ce ne sont pas les destouriens que je défends. D’ailleurs, vous vous en souvenez, j’étais moi-même exclu du Parti socialiste destourien (lors du congrès de Monastir 2, en 1974). Mais, c’est pour moi une question de citoyenneté. Si on retire à des Tunisiens, sans motif valable dûment jugé, leur droit au vote et à l’éligibilité, autant les déchoir de leur nationalité. S’il y a des coupables, autant les poursuivre en justice et appliquer les verdicts prononcés à leur encontre.

Mais, procéder à des sanctions collectives, je ne saurais l’accepter. Ceux qui me reprochent de n’avoir pas suffisamment accéléré la mise en  place de la justice transitionnelle peuvent aujourd’hui s’en rendre compte par eux-mêmes : combien de «symboles» du régime déchu ont été arrêtés et jugés depuis mon départ? Les chiffres sont là. D’ailleurs, je dois dire que sous mon gouvernement, je n’avais jamais fait arrêter personne, mais j’ai laissé la justice exercer sa mission en toute indépendance.

Recourir aujourd’hui à l’exclusion me paraît bien grave et fort préjudiciable pour l’image de la Tunisie. D’ailleurs, je n’imagine pas que pareille iniquité puisse être adoptée et je ne leur recommande guère de le faire. Ça sera un vrai scandale, un coup fatal pour la révolution. Suivre le mauvais exemple pris par les Israéliens contre les Palestiniens et, avant eux, les nazis contre les juifs est une hérésie que nul ne saurait accepter et laisser faire.
Le prestige de la Tunisie en pâtira…

En revanche, on pourra s’inspirer des exemples de l’Afrique du Sud après l’abolition du système de l’apartheid et de l’Allemagne après la réunification. N’oublions pas qu’Angela Merkel, l’actuelle chancelière allemande, était membre actif des jeunesses du SED (PC est-allemand) et responsable de l’agit.prop. à l’Académie des sciences de la RDA.

Quelles sont d’après-vous les conditions de réussite de la transition démocratique?

C’est d’abord un paysage politique plus équilibré, et ensuite des conditions favorisant l’alternance pacifique au pouvoir. Pour parvenir à cet équilibre, il faut veiller à ce que l’ensemble du corps électoral soit inscrit sur les listes des votants. Libre à eux par la suite d’exercer ou non leur droit. Mais, on ne peut admettre que seule presque la moitié seulement des électeurs étaient inscrits, comme lors du dernier scrutin, ce qui peut créer des déséquilibres flagrants.

En transmettant mes pouvoirs à mon successeur, je m’étais résolu à me retirer de la scène politique, avec le sentiment du devoir accompli et la confiance en l’avenir. Je n’avais aucune intention de continuer à participer à la vie politique et, encore moins, créer un parti. Mais, en suivant l’évolution de la situation, je me suis rendu compte que les nouvelles autorités ont fait un effort que j’ai estimé insuffisant. Par esprit de responsabilité, ayant été en charge de la première phase de la transition qui devait, précisément, nous conduire vers l’ultime étape démocratique, j’ai cru qu’il est de mon devoir d’interpeller toute la classe politique ainsi que la société civile. Et, c’est ainsi que j’ai été obligé de lancer l’appel du 26 janvier dernier. Je ne voyais pas se mettre en place les prémices d’une gouvernance moderne.

En plus, on ne fait pas une constitution par la majorité, mais on la bâtit sur le consensus. Il faut avoir une échelle de valeurs qui mette la patrie au-dessus des partis.

Toute mon action s’inscrit dans le sens de la réussite de la transition démocratique. Nous devons donner de nous tous une image de responsables, au-delà de nos propres appartenances, unis autour de cet intérêt suprême de la patrie.

Pour ma part, vous savez bien que je ne serai candidat à rien. Mon unique motivation est de pouvoir contribuer à la réalisation de ce grand objectif. Tant que je sens qu’on y progresse, je continuerai à soutenir, mais si je me rends compte qu’on n’avance pas, je m’arrête.

Que pensez-vous de l’initiative de l’Ugtt ?

C’est une bonne proposition pour participer au déblocage de la situation et à l’instauration du dialogue entre les différentes parties concernées. En se rencontrant et  en se familiarisant avec l’échange, le débat et la concertation, tous auront plus à gagner qu’à perdre.

 

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17 Commentaires
Les Commentaires
Le contrepoids démocra-dynamique - 15-07-2012 15:21

Bon, aux grands maux, les grands remèdes Bravo monsieur Essebsi! Les victimes, qui veulent la justice transitoire avant l´instauration d´un système démocratique, veulent passer avant la patrie et les fils du peuple. Elles sont si graves que les coupables. Les deux pensent « sauve qui peut !» et doutent fort du succès du processus démocratique en Tunisie.

dr.zaiane - 16-07-2012 00:27

Les motifs de M.Caid Essebsi pour retourner sur la scène politique sont crédibles et a`approuver.On devrait être reconnaissant à cet homme qui,par amour de la patrie et sa conviction de voir réaliser la transition démocratique vraie, s'investir et s'engager pour motiver et rassembler autour de lui tous les bons citoyens qui veulent sauver le pays.

Mhamed Hassine Fantar - 16-07-2012 10:10

Dans son interview le leader Béji Caïd Essebsi, fondateur de Nida Tounès, a bien traduit la situation qui prévaut actuellement en Tunisie.Son discours reflète une perception lucide et recèle un projet prometteur qui met effectivement la Patrie bien au-dessus des factions et de toutes les idéologies gauchistes ou islamistes toutes tendance confondues. La stratégie de Nida Tounès consiste à rassembler tous les citoyens, hommes et femmes pour la réalisation d'un projet fondé sur la liberté,la dignité, le respect de l'autre bien loin de ceux qui prétendent détenir les vérités absolues avec l'insolence de vouloir les imposer aux autres.Nida Tounès se propose de construire sans détruire; c'est un mouvement inclusif qui dénonce l'exclusion quelle qu'en soit la nature.En lisant cette riche interview De Mr. Béji Caïd Essebsi, je me suis rappelé un épisode de l'histoire du prophète Mouhammed que le salut soit sur lui:c'était à une époque où il portait le surnom de Al-Amine. Il n'avait pas encore reçu la charge du Message Divin.Voilà qu'un jour, les tribus arabes décidèrent de remettre la fameuse Pierre Noire dans l'ossature de la Kaaba.Comme chaque tribu voulait s'approprier le mérite de cette piété et cet honneur prestigieux, on était sur le point d'en découdre.Puis on s'avisa de soumettre la question à un arbitre.Sur ces entrefaîtes, Al-Amine, le futur prophète, vint à passer.On lui demanda de une solution à leur problème.Après les avoir bien écoutés, il leur demanda un drap où la Pierre Noire fut placée.Après quoi, il proposa aux différentes tribus de nommer leurs délégués respectifs soit un délégué pour chaque tribu. Sur instruction de l'arbitre, ces élus portèrent ensemble la Pierre Noire et l'insérèrent dans la sainte muraille de la Kaaba.Voilà à mon humble avis, la quintescence de Nida Tounès.C'est un appel à la construction d'une Nation libre, moderne sur la base de la dignité de l'être humain et da sa pleine responsabilité à l'égard de toute la création sans exclusion et loin de toute tendance vindicative.

Gharbi Hanifa - 16-07-2012 12:35

La tâche est lourde, d'autant plus que nombre de tunisiens sont encore bloqués par leur rancune et leur égo, alors que les plus opportunistes chercheront le clan qui servira au mieux leurs intérêts personnels. Mais malgré tout, je pense qu'il y a beaucoup de bonne foi, de bonne volonté, mais aussi de savoir, savoir faire, savoir être et savoir faire faire, qui ne pourraient qu'assurer le plus de chance d'atteindre l'ultime objectif: Une Tunisie moderne et démocratique, où tout citoyen tunisien et sans aucune considération de son sexe, choix politiques ou idéologie, pourra se sentir, respecté, digne, responsable,libre et jouissant de tous ses droits humains. Objectif qui sans aucun doute rassemblera beaucoup de tunisiens autour!

tounesnalbaya - 16-07-2012 13:56

Monsieur BEJI CAID ESSEBSI, le devoir vous appelle, la patrie, et aussi tout le peuple tunisien, un cri d'alarme contre cette bande qui nous gouvernent, il faut sauver le pays,nous ne pouvons plus patienter. S.V.P faire quelque chose, le pays est à la dérive.

aida - 16-07-2012 17:05

titre de cet article piqué au journal La Presse de la semaine dernière. A ce point vous manquez d'imagination? !!!

James-tk - 16-07-2012 22:39

Je trouve injustes et malsaines,voire nauséeuses,les accusations portées à son encontre;l'histoire tranchera et le moment venu,lui rendra justice! Ceci dit,Si el Béji Caïd Essebsi,n'en déplaise aux aigri(e)s de tout bord,en acceptant de faire un petit bout de chemin avec ses concitoyennes et concitoyens,et,mine de rien,de l'aveu de tous,il accomplit magistralement une tache herculéenne en réussissant à éloigner le spectre de la guerre civile qui menace la patrie dans un premier temps,puis à mener la Tunisie qui circule dans ses veines vers ses premières élections libres de son histoire. Chapeau l'artiste!

khaled kefi - 17-07-2012 03:01

Hélas,les hommes politiques qui tiennent leur paroles son rares, Mr Beji qui a placé l’intérêt de la patrie au dessus de toute autre considération au cours de son mandat a fait une exception telle qu'on a l'impression de vivre un canular intitulé la république tunisienne avec son drapeau rouge et blanc, si mes souvenirs son bons. la question est si cet homme, le maître d'oeuvre de la première phase transitoire de la révolution gagnera les prochaines élections, les islamistes passeront pour des cons, ce qui est un compliment pour ces gens vu ce qui nous ont fait subir depuis leur macabre victoire, d'accord pour l'apprentissage de la démocratie et l'exercice politique pas pour transformer le pays en un champ de tire idéologique infesté de conneries, d'avidité de pouvoir de trahison des valeurs républicaines supposées acquises car ceux qui ont fait la révolution pourront la refaire.

faouzi gaha - 17-07-2012 11:29

bon courage et je vous soutiendrez .

leaders - 18-07-2012 12:45

A AIDA L'interview de BCE avec le même titre (la patrie au-dessus des partis) est déjà paru dans le numéro 14 de la version papier de Leaders daté de juillet 2012 qui a été mis sur le marché le 30 juin 2012 soit bien avant la parution de l'article de la presse.

kasbi sonia - 19-07-2012 16:19

Mr BEJI CAID ESSEBSI est un grand Homme tous les Tunisiens qui aiment vraiement la Tunisie sont avec vous on vous soutiendra jusqu à la fin on croit en vous GO ON

toumata merich - 25-07-2012 15:39

Plus les jours passent et plus le sentiment de peur pour l'avenir de la Tunisie et de surcroît du nôtre et de celui de nos enfants se propoge dans la population. Le double langage, le mensonge que nous suivons en direct lors des réunions de l'ANC, les changements sournois que nous observons sur les écrans de nos 2 TV nationales (des petites fillettes Moutahajibet sur la 1 pour une émission enfantine de psalmodie du coran ; quant à la 2 c'est le même scénario dans l'émission " le petit musulman" comme s'il y avait un petit musulman et un grand musulman!!). A ce propos, on comprend mieux le choix des dernières nominations dans ces deux chaînes et cela explique le siège organisé, structuré, manigancé et manipulé qui a duré 2 mois devant notre TV nationale et qui a abouti à un changement radical de la ligne éditoriale du Journal télévisé et de plusieurs autres émissions. Face à cette situation de spoliation des libertés et de formatage des esprits dans un seul but: l'islamisation de notre société à grands coups d'interdits et de fatwas, l'initiative de M. Béji Caid Essebsi redonne de l'espoir à ceux qui ne croient plus en rien... ni en personne.

Mestaoui - 25-07-2012 21:38

Bravo mr béni caïd esse si tous les tunisiens content sur vous vous êtes le seul qui veux rendre les tunisiens heureux de leurs révolutions tous les tunisiens vous aimes

lassoued bechir - 30-07-2012 15:05

Bajbouj est pour moi au dessus des partis. C'est un grand père plein d'expérience et de compétence politique dont notre Tunisie a grand besoin, aujourd'hui.Sans être contre personne, je suis pour Nida -Tounous. Il me semble que rien ne lui échappe de la réalité du moment: Parler de politique d'opposition à la Troïka est une bêtise monumentale. Il faut l'aider à sortir notre pays de l'ornière où l'on se trouve. Les hommes et les gouvernements( et même les régimes)passent et demeure la Tunisie éternelle. Que les partis fassent "l'impasse" sur leurs leaderships respectifs( y compris ENNAHDHA!) et s'associent corps et âmes à ce "NIDA"

tounesnalbaya - 31-07-2012 01:07

M. B.C.E. voilà un homme qui peut sauver le pays, c'est un homme hors du commun, plein de sagesse et de bon sens.

Dami - 04-08-2012 16:54

Dsossee la Tunisie Si el Beji qu est ce que vous racontez l interet National sur l interet personnel vous savez bien a qui vous avez a faire ceux sont des boucs d emissaire des whahabistes leur but c est pilonne la tunisie qui etait la suisse du monde arabe et de l afrique et demantele ce peuple prospere et tolerant

Dami - 04-08-2012 17:07

Dsossee la Tunisie Si el Beji qu est ce que vous racontez l interet National sur l interet personnel vous savez bien a qui vous avez a faire ceux sont des boucs d emissaire des whahabistes leur but c est pilonne la tunisie qui etait la suisse du monde arabe et de l afrique et demantele ce peuple prospere et tolerant SI elbEJI avez vous le long souffle pour tenir tete a ces maudits que Dieu vous preserve et vous donnera la force.

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