News - 02.06.2017

Aïssa Baccouche: Fadhel Khelil, le bel homme (d’Etat)

Fadhel Khelil, le bel homme (d’Etat)

Le port altier, le corps agile, le regard bleu, bref un bel homme. Pour nous, ses amis de soixante ans, il en était l’archétype.

Fadhel Khelil, qui vient de nous quitter à soixante treize printemps, le premier jour de l’été agraire 2017, fut mon camarade de classe (promotion d’entrée en 1957) au collège Sadiki.

Après une éclipse de quelques années, nous nous retrouvâmes en compagnie d’autres camarades autour d’un dîner, une fois l’an. Nous nous arrangeâmes, des années plus tard, quand Fadhel était en poste à l’étranger, pour nous réunir en fonction de son agenda. Certains d’entre nous sont déjà partis: Hichem Gribaa, Noureddine Ressaissi, Hédi Grioui.

Lors des obsèques de Hamed Boughzala, le plus proche de Fadhel puisqu’il l’accompagna dans son aventure à la tête de la compagnie générale des phosphates, il me demanda de prononcer l’oraison funèbre de cette figure représentative d’une génération emblématique qui, estimait-il, avait beaucoup donné et méritait donc de la Nation.

Il tenait en estime tous ceux et toutes celles qu’il côtoyait. Il était à l’aise autant avec les gens humbles qu’avec les gens fortunés. Ce qui lui avait valu d’être chargé du portefeuille des Affaires sociales et d’arbitrer à partir du siège de son département à Bab-Bnet, les conflits récurrents entre les deux partenaires sociaux historiques.

Faut-il rappeler qu’il a été pressenti à deux reprises, au lendemain de la révolution de 2011, pour présider aux destinées du gouvernement.

Il coulait des temps heureux dans son logis à la cité Rommana sur les hauteurs de Tunis, un havre pour les classes moyennes. Il acheva son parcours professionnel à Sédjoumi sur les bords de la Sebkha où à quelques encablures, il dirigea naguère pendant plusieurs saisons sportives, le club olympique de Mellassine.

Tout au long de ses pérégrinations politiques à l’intérieur: le Kef, Gafsa, Jendouba et Sfax, diplomatiques à l’extérieur : Damas, Vienne et Alger, ill noua un nombre insaisissable de connaissances dont de solides amitiés.

Les liens qu’il tissa avec nos frères algériens et notamment avec le plus illustre d’entre eux, le président Bouteflika, seront à jamais pour la Tunisie qu’il a servi avec loyauté et abnégation, inaltérables.
Paix à ton âme, mon Bel-Ami.

Aïssa Baccouche
 

Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
1 Commentaire
Les Commentaires
DHAOUADI - 02-06-2017 13:55

Un bel hommage, à un bel homme d'état.....Malheureusement ce sont les derniers des Mohicans, qui ne laissent derrière eux qu'un sous produit d'hommes d'Etat.....Paix à son âme....

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.