News - 03.11.2014

Le drame des réfugiés syriens en Tunisie

La récente arrestation au large de Sousse de 48 ressortissants syriens en route avec d’autres migrants clandestins vers Lampedusa rappelle un véritable drame qui n’épargne pas la Tunisie. Les évènements en Libye et la rupture en février 2012 des relations diplomatiques par Tunis avec Damas mettent à rude épreuve sur notre territoire des centaines de Syriens. Il y a d’abord ceux qui sont arrivés de Libye et d’Algérie, dont certains n’ont pu accomplir les formalités d’entrée sur le territoire et se trouvent ainsi poursuivis de franchissement illégal des frontières et d’introduction de devises.

Sanction: trois mois de prison, confiscation des devises et une amende d’un montant de trois fois la somme confisquée, avec expulsion à la levée d’écrous. Il y a aussi ceux qui sont arrivés par la voie légale, mais n’ont pu obtenir ou renouveler leur carte de séjour. Ils encourent une amende de 80 D par mois, avec le cumul et la taille de la famille, les chiffrent montent rapidement.

La communauté syrienne en Tunisie ne dépasse pas les quelques centaines, comptant notamment des commerçants, des artisans et autres travailleurs dans le secteur privé. Tous se plaignent de la fermeture de l’ambassade de Syrie à Tunis, ce qui les prive du renouvellement de leurs passeports, de l’obtention d’actes civils (naissance, mariage, etc.) ou de la prorogation du sursis militaire pour les jeunes, en plus de l’absence de toute assistance consulaire. Une Association des Syriens de Tunisie s’est constituée sous la présidence de Talel Hassen, oeuvrant pour mobiliser des secours et fournir de l’aide.

Elle signale plus de 400 cas en séjour illégal. Leur espoir est grand d’apprendre l’ouverture imminente ne serait-ce que d’un bureau consulaire.

Tags : Syrie   Tunisie  
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1 Commentaire
Les Commentaires
Skander Ben Baccar - 03-11-2014 18:09

Pour des ressortissants de pays en guerre. Les lois en cours en situation normale devraient être suspendues, sauf pour les criminels. De pauvres, familles et individus en errance totale et de surcroît n'ont aucune représentation diplomatique dans leur pays d’exil, doivent être sous le protection de l’État et/ou des associations humanitaires et non pas pillés et emprisonnés pour avoir fui la mort. Lire qu'ils risquent "trois mois de prison, confiscation des devises et une amende d’un montant de trois fois la somme confisquée, avec expulsion à la levée d’écrous. Il y a aussi ceux qui sont arrivés par la voie légale, mais n’ont pu obtenir ou renouveler leur carte de séjour. Ils encourent une amende de 80 D par mois, avec le cumul et la taille de la famille, les chiffrent montent rapidement" est une insulte à la Tunisie terre d'asile et d'accueil depuis des millénaires. Mais nom de Dieu sommes nous pas tous les descendants d'exilés et de migrant?????

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