News - 03.08.2013

Larayedh jette du lest : "Tout est négociable"

Gouvernement d’union nationale ou de compétences ? Qui devra diriger le nouveau cabinet ? «Tout est négociable» répond Ali Larayedh à l’issue d’une réunion avec les partis politiques et des représentants de la société civile, boycottée par les partis d’opposition. A quelques jours de l’expiration de l’ultimatum de l’UGTT au gouvernement pour accepter sa proposition de gouvernement de compétences, les préalables posés par le leader du mouvement Ennahdha ont disparu. Elle n'est plus en mesure d'imposer ses conditions. Il n’est plus question de fixer de lignes rouges, sauf pour l’assemblée constituante, symbole de la légitimité aux yeux des islamistes. C’est la dernière ligne de défense d’Ennahdha. Elle s’y accroche comme à une planche de salut, tout en sachant qu’elle ne pourra pas tenir trop longtemps. Les évènements d’Egypte et l’assassinat de Brahmi ont modifié du tout au tout la donne. Il faut s’asseoir autour d’une table pour discuter de la meilleure formule pour cette étape, sans exclusive». L’absence de l’opposition ? Larayedh  est le premier à le déplorer, mais espère que « la raison finira par l’emporter». Il évoque les menaces qui planent sur le pays : le terrorisme, la situation économique et appelle à l’union sacrée. Les dirigeants nahdhaouis savent que la situation est grosse d’une révolution et font  profil bas d'autant plus que l’opposition, revigorée, n’a pas l’intention de lâcher prise. Au cours d’une conférence de presse tenue le même jour devant le siège de l’ANC, Samir Taïeb a rappelé les conditions des élus qui sont« à prendre ou à laisser» : dissolution du gouvernement, nomination d’un cabinet de technocrates et dissolution de l’Assemblée.

Tags : Ali Larayedh   Ennahdha   Samir Ta   UGTT  
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4 Commentaires
Les Commentaires
mhamed Hassine Fantar - 04-08-2013 06:37

Pour négocier avec un adversaire politique, la crédibilité et la bonne foi sont nécessaires.

Les signaux de la Kasbah et bardo - 04-08-2013 12:26

Si de la zone de la municipalité de Tunis et de son aire urbaine on arrive à mobiliser que 200000 manifestants pour Ennahdha, c'est un signe alarmant pour ce parti. Il est réduit à sa taille essentielle. La lecture de cette manifestation modeste est probablement un encouragement pour l'opposition. Le retrait des députés va avoir un effet diminutif dans la valorisation de la constitution. Les prochains élus vont avoir un jeu facile pour la neutraliser et puis rééditer. Le consensus entre les partis majeurs sur la scène politique au-delà de l'Anc reste le meilleur choix pour Ennahdha pour réduire les dégâts.

sihem - 04-08-2013 16:01

Meme si on change le gouvernement la minorité vont trouver le moyen de critiquer les prochaines élections. tout est prévisible meme la démission des membres de l'ANC au dernier quart d'heure . qu'il rembourse leurs salaires durant les deux ans

Citoyen - 05-08-2013 20:34

Tout est négociable a condition que ton gouvernement débarrasse le plancher et toi a sa tête

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