News - 12.01.2009

2009: La Tunisie célèbre ses centenaires de génie

Cheikh El Fadhel ben Achour, Aboul Kacem Chabbi,  Ali Douaji et Hédi Jouini: quatre figures emblématiques tunisiennes se sont dsitinguées dans des domaines différents, mais ont en commun d'être nés la même année: 1909. L’année 2009 sera donc marquée par la célébration du centenaire de ces quatre Hommes d'exception représentatifs du génie tunisien et qui ont marqué de leur empreinte la culture tunisienne du vingtième siècle.

  • Aboul Kacem  Chabbi, l’auteur des vers les plus célèbres de la poésie arabe contemporaine :

Lorsque le peuple veut la vie

                                                Force est pour le destin de répondre

Force est  pour les ténèbres de se dissiper

                                                Force est pour les  chaînes de se briser                  

qu’il compose à l’âge de 22 ans à peine. Méconnu de son vivant, il est boycotté par les conservateurs de la Zitouna. Il a fallu attendre que ses poèmes soient publiés par la revue egyptienne, "Apollo" pour qu'il soit connu et reconnu dans son propre pays. Son recueil «Aghani el hayet» (Odes à la vie) ne  sera publié que 21ans après  sa mort, en 1955.  La commémoration de son centenaire aura lieu notamment dans sa bonne ville de Tozeur où il repose.

  • Le Cheikh Mohamed El Fadhel Ben  Achour, un grand théologien, un penseur à la culture encyclopédique doublé d’un grand homme politique, descendant d’une lignée de savants et de théologiens. Il était le fils du Cheikh Mohamed Tahar Ben Achour, un théologien de renom auteur d’une exégèse du Coran en plusieurs volumes qui  fait autorité jusqu’à  nos jours et recteur de l’Université de la Zitouna dont il réforme les programmes en y introduisant les matières scientifiques. Le Cheikh Ben Achour a été Directeur de la Khaldounia, une annexe de la Zitouna, recteur de l’Université Zitouna et mufti de la république. Il succéda à Ferhat Hached en 1952 après l’assassinat de ce dernier par la " Main rouge". Bourguiba qui s’y connaissait en hommes de valeur disait de lui : «c’est la seule tête pensante et agissante des religieux en Tunisie.» Nul doute que les Départements concernés (Culture, Enseignement Supérieur, Université de la Zitouna, Affaires Religieuses, etc.) se sont attelés à la préparation d'un programme digne de son envergure.
  • Ali Douagi, considéré comme le plus grand prosateur tunisien. Autodidacte. Bien qu'issu de la grande bourgeoisie tunisienne, il  connait des conditions de vie très difficiles. Mène une vie de bohème avec ses compagnons du groupe de "Taht essour". Se distingue par ses critiques acérées de la société à la manière de Bayram Ettounsi qui lui vouait, d'ailleurs, une grande admiration.
  • Hédi Jouini, considéré comme l'un des rénovateurs de la chanson tunisienne avec Salah Mahdi, KhémaïsTarnane et Ali Riahi. Son répertoire inspiré  de la musique hispano-mauresque est terriblement moderne d'où le succès  qu'il rencontre auprès des jeunes. Les jeunes chanteurs ne s' y sont pas trompés qui  pillent allègrement ses chansons.

La Tunisie se devait d'honorer ses enfants qui ont contribué à son rayonnement régional et international quand bien même ils seraient à un moment donné en butte à l'incompréhension voire à l'hostilité de leurs compatriotes. Le propre du génie n'est-il pas d'être incompris, parce que, en avance sur son temps. Leur exprimer ou leur réitérer, aujourd'hui, la reconnaissance de la Communauté nationale, c'est réparer une injustice, c'est s'acquitter d'une dette envers des hommes qui ont bien mérité de la patrie.

 

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7 Commentaires
Les Commentaires
leader - 12-01-2009 20:25

Vous ne savez pas écrire en français pour un leader ? La Tunisie se devait et non se devaient ! Et on ne dit pas ses fils, mais ses enfants !!arrêtez de penser arabe et d'écrire français !!!!!

leader - 12-01-2009 20:27

et on dit parce que et non par ce que

Rédaction - 12-01-2009 20:39

Merci de votre vigilance. C’est corrigé. N’hésitez pas à nous signaler toute coquille malencontreuse. Nous apprécierons.

mustapha b - 12-01-2009 22:15

On peut écrire indifféremment fils ou enfants (cf. Le petit Robert); pour les autres erreurs possibles, il doit s\'agir de simples coquilles, hantise toute la presse. Qui n\'en fait pas. Pour ma part, je trouve que c\'est d\'une hjaute tenue. Vous êtes le seul à nous gratifier d\'excellentes initiatives. Qui, à ce jour, a pensé au centenaire de Tawhida Ben Cheikh,Cheikh Fadhel Bel Acour, etc.

Hamdi - 15-01-2009 10:25

merci d'avoir soulevé ce problème.Tous nos grands hommes, je dis bien tous et le cheikh Ben Achour en est un ont droit à notre reconnaissance

Haythem Mekki - 19-01-2009 20:30

Bravo Leaders d'avoir pensé au centenaire du Cheikh Mohamed El Fadhel Ben Achour,contemporain et camarade cde Abu El kacem Chebbi auquel le liait une grande amitié selon le témoignage m^me du Cheikh dans son ouvrage "le mouvement littéraire et culturel en Tunisie. j'espère que grâce à vous, les ministères de la cuture, de l'enseignement supérieur et de la culture vont rattraper leur omission et prévoir une commémoration digne de ce grand humaniste et orateur hors paire.

Abdallah Laabidi - 24-01-2009 13:39

Merci Leaders d'avoir rappelé le centenaire du Cheikh Ben Achour. Cependant dans votre biographie une confusion s'est produite concernant la présidence de l'UGTT par Cheikh El Fahel. Cela ne s'est pas produit en 1952 suite à l'assassinat de Farhat Hached. Cheikh El Fadhel a été le premier Président de l'UGTT à la suite de son congrès constitutif tenu au siège de la Khaldounia à Tunis. Il convient par ailleurs de rappeler que le Cheikh a toujours été un militant syndical et qu'il l'un des fondateurs en 1938 du syndicat de fonctionnaires tunisiens.????? ???? ???????? ?????????

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