Rush des candidatures aux législatives
La période fixée par l'ISIE pour le dépôt des candidatures aux élections législatives démarre ce 22 août pour prendre fin le 29.
Comme attendu, et contrairement à l'inscription aux listes électorales où l'on stagne à 5 millions d'inscrits ou à peine un peu plus, l'affluence est considérable à se présenter aux législatives, notamment de la part des listes indépendantes. Cependant, du fait des conditions taillées sur mesure pour les grands partis, la présence des indépendants ou supposés tels reste souvent cantonnée à quelques circonscriptions.
Cela confirme à quel point les élections ont été vidées de leur esprit véritable, devenant un simple jeu pour des professionnels qui font la politique, y compris et surtout politicienne, en vue de gagner le pouvoir ou y demeurer pour ses privilèges ou le prestige qu'on en tire.
Cette réalité purement formelle de la démocratie en tant que pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple n'est pas nouvelle; c'est son sort bien dégénéré que nous expérimentons en Occident même où elle a pourtant les racines les plus solides.
Au mieux, les politistes y parlent de «démocratie d'élevage» avec un personnel politique faisant carrière sur le dos d'un peuple réduit à n'être que du bétail d'élevage. Cette forme devenue la règle est de plus en plus opposée à ce qu'on appelle «démocratie sauvage» qui suppose l'invention de nouvelles formes de pratique politique non-politicienne avec le recours surtout à des techniques, révolutionnaires, telle celle de la participation citoyenne poussée à l'extrême, quitte à déstabiliser l'architecture classique.
C'est cette forme-là qu'on aurait gagné à adopter en notre pays au lieu de ne faire que singer ce qui se fait de plus mauvais en Occident. En effet, la situation de confusion qui, rappelons-le, signifie étymologiquement la fusion ensemble est propice à l'invention d'une démocratie renouvelée où le peuple se gère lui-même et ne sert plus à servir une classe politicienne qui le dessert comme on a eu l'occasion de l'expérimenter avec les frasques répétées de certains à l'ANC.
Avec le terrorisme, c'est le vrai défi qui est lancé à la Tunisie. Il est une sorte de prolongement de l'État civil appelant à savoir dépasser la forme démocratique archaïque qui n'est plus que l'affaire de castes et de leurs gourous, et que je qualifie de « daimoncratie », c'est-à-dire le pouvoir de démons de la politique, à une forme nouvelle sereine où la conscience et l'éthique ont la place de choix avec une politique devenue compréhensive, une «poléthique».
Farhat Othman
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Les péchés de la démocratie remontent á plus loin, jusqu´a la démocratie Athenienne, puisque "Socrate" á été condamné á mort par cette meme démocratie. Vous le savez puisque vous parlez de démocratie "d´elevage". A ma connaissance "Bill gate ou Charles Aznavour" ne sont pas du betail. C´est exact la démocratie a ses limites et défauts mais ca est connu depuis toujours, "Churchill" a donné une des plus mauvaises definitions de la démocratie, on le savait et vous le savez aussi. Ce que je crains´, c´est que vous suivez les traces des Manicheens sans le savoir puisque vous parlez de "Daimon" et ce que vous cherchez alors c´est un (ange), c´est religieux. On a le people que nous voyons, et ca va être ainsi pour longtemps encore, á moins que vous n´avez pas l´intention d´employer un jour un (valet de chambre) il y en a qui aiment ce travail. La collectivité moderne, mais aussi postmoderne, est basée sur la solidarité sociale, c´est á dire que toutle monde travaille et paye des impôts et des taxes pour le bien de la collectivité, et le respect des lois votées par le parlement. Le reste est individuel. J´ai voulu faire une Remarque parce que j´ai découvert que vous utilisez une conception manicheenne des choses, autrement vous avez dit ca avant plusieurs fois.
OU SONT LES PROGRAMMES ELECTORAUAX?
En effet, on n'a pas fait une révolte qui a ébranlé le monde classique et consommé....pour revenir à la mécanique politico-mercantile en vigueur. La possibilité de proposer au monde une nouvelle éthique, une nouvelle approche et un nouveau systéme juste, humain et solidaire, était, et reste encore envisageable en Tunisie. L'écologie, peut aussi constituer un tremplin de rattrappage et de création de richesses durables.
Bravo Mr.Othman. Vous avez mis le doigt sur la plaie. J'espère qu'on vous trouverez meilleures oreilles que moi en parlant en français. Désles premiers moments et de l'étranger j'ai essayé d'attirer l'attention sur le mal de l'imitation aveugle. J'ai essayé, comme vous, mais en d'autres termes moins parfaits et moins techniques que les votres et en plus en árabe que presque personne ne s'aventure à lire. Insistez s'il vous plait peut être pourriez vous convaincre les nouveaux venus et sauver notre Tunisie qui s'engouffre dans l'nconnu. Excuser mon pauvre français et bonne chance.
Insulter les politiciens est devenu un sport de masse.Attention, c'est une composante essentielle de la pensée d'extrême droite.Et puis un commentateur politique inconnu avec des opinions extrêmes restera toujours un inconnu
Tous les leaders des partis avant de se présenter doivent décliner leur patrimoine. Faute de quoi le peuple refera une nouvelle révolution et boudera les élections et les urnes.