Opinions - 07.02.2012

Debout les femmes, on nous menace au nom de la Charia

Depuis le début  de son histoire, la Tunisie a compté avec ses femmes. En fondant Carthage, puis en s’immolant par le feu pour sauver son honneur,Elyssa en est  la  plus  illustre.  Elle  a  gravé,  dans l’histoire de notre pays, son nom pour l’éternité.

La  Tunisie se retrouve ainsi la riche  héritière d’une « symbolique » qui ne peut nous mener que vers le progrès, et n’en déplaise à ceux qui n’y croient pas, seule la femme libre est l’avenir de l’homme et  de son pays.

Dans notre histoire ancienne et contemporaine, beaucoup de femmes se sont distinguées : d’Al Kahena à…Radhia Nasraoui, Naziha Rjiba(OmZied), souheir

belhassen, les femmes démocrates …sans oublier nos grands- mères et nos mères qui ont pris part à la lutte pour l’indépendance, dont Bchira Ben Mrad,Chedlia Bouzgarou, Khadija Tabbel, Bakhta Dahane et bien d’autres.

Après l’indépendance, LesTunisiennes ne se sont pas fait prier pour poursuivre le combat, cette fois-ci, contre l’obscurantisme et les discriminations contre les femmes…Ellesavaient gagné en la personne du  Président HABIB BOURGUIBA,  leur  meilleur allié et protecteur et en  TAHAR HADDAD, penseur du début du XXe siècle etfigure emblématique du mouvement  de libération de la femme, leur meilleur défenseur.

Une fois le code du statut personnel promulgué, les Tunisiennes se libèrent et se jettent corps et âme dans le combat national. Fières de cet acquis,  elles relèvent à leur tour le défi de faire de leur émancipation un exemple pour notre monde arabe.

Armées de leur courage, ces femmes réussissent  dans les années 60  à rallier à leur cause un grand nombre de  leurs compatriotes  qui ne savaient pas trop ce qui leur arrivait puisqu’ elles ignoraient  encore ce que signifiait le mot « émancipation ». Ce sont ces filles de « bonnes familles » qui sont allées à la rencontre de la Tunisie profonde pour  convaincre du bien-fondé de la  lutte qu’elles avaient décidée de mener.L’engouement et la mobilisation ont dépassé tous les espoirs : des centaines puis des milliers de Tunisiennes, toutes couches sociales confondues, ont montré leur détermination à devenir des citoyennes à part entière.

Ces femmes courageuses ont, au détriment de leur famille et de leur vie personnelle, au grand dam de leurs pères, leurs frères et leurs maris, sillonné les quatre coins de la Tunisie pour apporter  des solutions, du soutien et de l’aide aux familles dans le besoin et dans l’ignorance.

L’Union nationale des femmes tunisiennes  qui a vu  le jour ces années-là avait  réalisé  à elle seule plus d’exploits dans le domaine social  et de l’éducation que n’importe quelle autre organisation  gouvernementale de l’époque et  sans doute même plus tard.

Toutes ces femmes élevées dans la tradition musulmane n’ont pas hésité à répondre à l’appel de la nation « le jihad »,le vrai. Elles se sont battues  jusqu’ au bout de leurs forces, dans une société encore machiste. Tous ces efforts n’ont pas été  déployés pour voir,aujourd’hui  proliférer en Tunisie le « niqab », symbole de la honte d’être une femme. D’autres ont préféré garder le visage découvert mais ont opté pour des tenues  obscures et fantomatiques qui balayent avec leur longueur démesurée les rues  et les avenues, et assombrissent en passant un paysage jusque-là clair et sécurisant. L’élégance est-elle devenue une tare dans notre pays ?
Nos députées, quant à elles, tout en respectant leurs convictions religieuses pourraient faire un effort pour offrir une meilleure image de la femme tunisienne qu’elles représentent : une pointe de bon goût  et un sourire de temps à autre seraient les bienvenus. La retransmission télévisuelle ne pardonne pas.

Sur un autre plan, ce serait un vrai gâchis si, malgré notre précieux héritage historique et civilisationnel   avec ce qu’il compte de valeurs issues de notre identité arabo-musulmane,nous nous laissions faire sans réagir par un gouvernement qui ne nous dit pas tout  et qui ne prend pas ses responsabilités laissant la population sous la menace permanente d’un groupe de Salafistes dangereux  qui veut imposer ses lois et ses châtiments. Les derniers événements de Bir Ali ben khlifa  et de Sejnane en sont la preuve irréfutable.

Les  exemples d’exactions sont de plus en plus nombreux dans notre pays post révolutionnaire, exactions  dont sont surtout victimes les élites, le corps enseignant, les journalistes, les intellectuels, les artistes, les femmes non voilées … L’expérience terrifiante de l’université de la Manouba est encore douloureusement présente dans les esprits et ne nous rassure nullement sur l’avenir de nos universités.

Ikbal Gharbi professeur à l’université Zeytouna,menacée et renvoyée de son  lieu de son travail, Radio Zitouna, qu’elle n’a jamais pu réintégrer en est un exemple significatif.

LesSalafistes sont les maîtres de certains lieux sous le regard complaisant d’un gouvernement qui n’a manifestement pas envie de les contrarier continuant à minimiser  la menace qui ne pèse plus  que sur les femmes  mais  sur tout le pays. Jusqu’à  ce jour,  aucun signe de compassion manifesté ni protection assurée,aucun geste symbolique n’a été fait, pour soutenir ces femmes menacées, notamment les universitaires qui n’ont plus que leur courage pour se défendre.

Il est vrai que nous nous sommes laissées longtemps bercer par le rêve que nous étions intouchables.Nous avions naturellement  baissé la garde avec le temps que l’on  croyait nôtre : erreur impardonnable. On est  en train de passer lentement du voile au niqab, de l’école publique à l’école coranique, de la prière à la maison à celle dans les mosquées,de la tolérance au rejet de l’autre. Voilà la situation exacte dans laquelle se trouve notre pays.
En effet,ce qui nous a échappé c’est que nos compatriotes d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Les reconquérir et essayer de les convaincre est désormais le grand défi à relever. Si nous ne bougeons pas nous allons rattraper plus tôt que prévu le cortège des pays  enfermésdans leur intolérance et fiers de l’être et nous risquons d’être à notre tour entrainées dans cette nébuleuse terrifiante.

Mêmeles petites filles  n’yéchappent pas, on leur impose le voile dans le meilleur des cas,  le niqab au pire. Et selon les dernières déclarations de Salafistes véreux, elles sont dès leur jeune âge destinées à être mises à la disposition des mâles. N’est-ce pas là des pratiques attentatoires à l’enfance ou est-ce que l’horreur n’a plus de limite ?

 Où sont les défenseurs  des Droits de l’Homme en Tunisie ? Où sont  les militantes d’hier dont on était si fières ? Que fait  Moncef Marzouki (ex)défenseur des Droits de l‘Homme, aurait-il perdu, en route pour la présidentielle, sa vocation pour ne conserver que le burnous de Monsieur le Président ?

Nous avons longtemps cru que  le  Code du statut personnel (CSP)  était une protection inviolable et notre émancipation un acquis non négociable. Le parti Ennahdha  a, non seulement, brisé notrerêve,mais certains de ses partisans sont devenus une menace pour la frange la plus combative de la société : LES FEMMES.

Debout les Femmes,suivons l’exemple  de toutes ces Tunisiennes qui nous ont tracé le chemin,nos enfants sont en danger, nos acquis sont en danger, la religion à laquelle nous appartenons toutes est  instrumentalisée  par l’islam politique toutes tendances  confondues.Les déclarations  commencent  à préparer l’opinion publique et  l’opposition est impuissante devant cette machine qui veut nous broyer.

Le 7 janvier à l’ouverture du 42ème  forum économique mondial de Davos, où la Tunisie n’a pas particulièrement brillé, Desmond Tutu déclarait : « Nous avons besoin d’une révolution  menée par les femmes … Elles devraient dire aux hommes :- vous avez fichu la pagaille, sortez et laissez nous entrer. »

Faut-il rappeler qu’en 1956 Bourguiba tenait les mêmes propos « sans une révolution féminine,aucun progrès n’est possible. »

Oui, le salut viendra par nous toutes, parce que nous sommes des mères, et les mères …on ne touche pas à leurs enfants.

Latifa Moussa
Journaliste

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27 Commentaires
Les Commentaires
Samira - 08-02-2012 08:22

Bravo Madame! Rien à ajouter, sauf peut-être que nos mères ont bien éduqué non frères et je reste optimiste! J'ai vu plus d'hommes ces jours défendre les femmes que les femmes elles-mêmes! Alors oui! Les femmes, réveillez vous! Aux détracteurs de la femme je dis: Dieu est avec nous, vous ne pouvez RIEN faire!

SUR - 08-02-2012 08:23

BRAVO ! Il serait bon de créer de toute urgence une association "Debout les Femmes" et de tenter de la faire patronner par le Président de la République. A ce moment il devra prendre une position claire. Signé:Un homme qui admire votre courage Chère Madame Latifa Moussa.

mig17017 - 08-02-2012 09:58

Tunisiennes sachez que les "vrais" Tunisiens où qu'ils soient, sont avec vous ! Et nous sommes nombreux (la majorité pour ainsi dire),seulement voilà, que fait ce gouvernement ? rien d'extraordinaire ! J'attends les prochaines élections pour un sursaut, un vrai ! En attendant, battez-vous ! ne lachez rien !

Noureddine - 08-02-2012 11:01

La Tunisie est un pays ouvert, traversé par des courants de pensée de tout bord. Le socle de la pensée tunisienne est la tradition arabo musulmane. Cela n'empêche pas qu'il y ait des gens d'autre croyance, d'autres traditions. Le vivre ensemble nous impose la liberté de pensée d'autrui. Non à la viloence contre les femmes. La loi doit imposer le respect du choix personnelle de tout femme. La loi doit protéger les femmes qui ne veulent pas porter le foulard comme il doit protéger les femmes qui doivent porter le foulard et même le niqab. Tous ces choix individuels doivent être respectés dans la mesure que cela n'entrave pas un intérêt publique suprême telle que la sécurité. La femme libre est la femme qui décide sans contrainte aucune venant de qui que ce soit. Une société moderne est une société qui offre un climat de paix permettant à tout un chacun de s'épanouir, donc vivre en cohérence avec sa conscience. Pendant la période de Ben Ali, beaucoup de femmes et hommes sous la contrainte vivent sans être cohérents avec leurs consciences. Le climat de liberté leur offre cette opportunité de vivre en cohérence. Avec le temps, le débat s'installera entre les tunisiens qui ne se sont jamais parlés et un équilibre sera trouvé afin d'instaurer un clima de paix où les droits des Hommes seront compris et appliqués par tous.

Merichko Fatma - 08-02-2012 12:14

Je suis d'accord avec le contenu de l'article mais j'ajouterais que nos ministres femmes devraient se montrer un peu plus à la hauteur de nos espérances. Et pour ne pas mettre les 3 dans le même panier, je citerais Mme Badi ministre de la Femme qui n'a pas mesuré la portée de ses propos lors des interviews aussi bien par téléphone que sur les ondes de Mosaïque FM, interview au cours de laquelle en voulant tempérer ses affirmations ultérieures sur les mariages non légalisés s'est enfoncée en les comparant à un chauffard qui brûlerai un feu rouge : s'il prend des risques et réussit à ne pas se faire prendre tant mieux pour lui mais s'il se fait arrêter il risque gros! Conclusion: mariez-vous sans respecter les lois du pays et de l'islam mais ne vous faites pas attraper! Et les enfants? de futurs bâtards que notre députée Souad A...ne veut pas protéger car conçus hors mariage? SVP, Mesdames, mesurez vos paroles, clarifiez vos objectifs, coordonnez vos positions car jusqu'à quand allons -nous mettre ces écarts sur le dos de l'inexpérience?

Mosbah - 08-02-2012 13:28

Excellent article. Debout femmes tunisiennes. Surtout contre ces nombreux prédicateurs venus de l'étranger et avec une tacite complicité du gouvernement.

leila - 08-02-2012 14:01

I planned to come back to Tunisia for ever & open my own business, but now it put me off about nikab, really, they want be like IRAN????

RBarnat - 08-02-2012 14:22

Il faut que les tunisiennes résistent à la vague des envahisseurs wahhabites venant du Qatar mais aussi d'Arabie avec son wahhabisme saoudien plus obscurantiste et plus violent ! Car elles sont les premières visées. Ils se servent d’elles comme porte-étendards de leur avancée et de leur implantation dans le pays ; à travers « voiles et burqas » qui sont l’emblème « visible » de leur conquête de la Tunisie. Après l'invasion de la Tunisie par les hordes de Béni Hilal venant d'Arabie, voici venue l'invasion Saoudienne utilisant les techniques de notre époque : les TV paraboliques, plus insidieuses mais plus efficaces ! Accompagnée sur le terrain, par l’envoi de prêcheurs saoudiens qui assurent le prosélytisme pour cette obédience totalement étrangère à la Tunisie malékite depuis des siècles ! Ces monarques profitent de l’instabilité et de la fragilisation de la société tunisienne en phase poste révolutionnaire, pour faire la course à l’hégémonie sur la Tunisie et convertir les tunisiens au wahhabisme. Le but de cette conversion voulue par l'émir du Qatar et par le roi d'Arabie, est d'étouffer la révolution tunisienne et toute velléité de démocratie et de modernité pour les tunisiens. Car si les tunisiens réussissent leur révolution, ces monarques craignent la contagion parmi leur peuple qui les dégagerait à leur tour à coup sûr, eux et leur régime totalitaire corrompu ! C’est pourquoi il faut à tout le peuple tunisien RÉSISTER à ces envahisseurs, s'il ne veut pas perdre son identité et ses libertés !

DOUKI DEDIEU SAIDA - 08-02-2012 15:33

BRAVO chère Madame pour votre plaidoyer pour les droits des femmes. Je suis déçue par la rareté des réactions. Les lecteurs et électeurs ne réalisent pas que l'asservissement des femmes entraîne inévitablement celui des hommes.

Jean Pierre Ryf - 08-02-2012 15:54

Texte absolument excellent auquel je souscris de la première a la dernière ligne et qu'il faut absolument partager dans toute la Tunisie et je suggérai pas uniquement sur Facebook. Voilà un texte qu'il faudrait donner à lire à TOUTES les femmes en le traduisant en arabe et en le diffusant. Quel parti en aura l'idée?

SAFIRA - 08-02-2012 19:12

n'est ce pas là déjà trop tard, l'affaire n'est elle déjà pas entendue eu égard à l'absence de réactio nd'Ennhada. Le parrallèle avec l'évolution en Egypte est frappant. Pendant des années les militaires et les frères Musulmans se sont partagés tacitement les prérogatives;l'un le pouvoir et le secteur économique, l'autre la culture, le spirituel du peuple. En - de 10 ans, les résultats ont été édifiants, avec un basculement complet de la population; à l'exception de la population copte, toutes les filles ou presque sont devenues adeptes du voile simple et ont ramené leurs mères au port du hijab; plus fort encore le niqab inconnu a été ramené d'arabie par les travailleurs Egyptiens où le passage dans ce pays les a imprégnés des idées salafistes; le résultat est qu'aujourd'hui prs d'une égyptienne sur 5 porte le niqab; un pourcentage curieusement similaire à celui du score électoral d'Al Nour. La ^même stratégie est aujourd'hui appliqué en Tunsie par les salafistes tandis qu'Ennhada place ses pions dans l'échéancier politique, les salafistes oeuvrent dans le religieux. Leur arme favorite une fois de plus le niqab qu'ils tentent d'introduire à l'école au départ d'une ou deux personnnes - ils parviennent à paralyser les cours pendant des semaines tandis qu'Ennhada laisse pourrir la situation offrant ainsi la meilleure tribune aux revendications salafistes. En quelques semaines, le nombre de porteuses du niqab dans cet établissement s'est multiplié par 10 suivant certaines sources. Quand aux boutiques de vêtement, les tenues islamiques sont de plus en plus présentes et se vendent comme des petits pains. Le niqab est lui aussi mis en évident et de plus en plus d'adeptes. Tous les autres conflits sociaux simultanés déroutent la population, faisant le lit des extrêes et une voie royale pour le niqab, bien des Tunisiennes vont emboiter le pas

Lotfi hammi - 08-02-2012 19:31

Faut il seulement rappeler à madame que le code de statut personnel a été renforcé et appuyé suite à la proposition du parti Nahda, le CSP est désormais une loi organique, soit "presque" intouchable. Parlez nous aussi du bon côté pour qu'on puisse vous donner du crédit objectivité. Vous dites que les femmes non-voilées son menacées ... et c'est rigolo de votre part !!! Peut être qu’on ne vit pas dans la même société, car dans la société dans laquelle je suis, aucune femme n'a été agressée au nom de la religion, bien au contraire les filles qui portent le niqab ont été interdites de passer leurs examens. Les dépassements enregistrés, et très souvent amplifiés par les médias, ne sont pas si inquiétants madame, le plus inquiétant à mon avis est l'opposition qui n'à jusqu'ici pas trouvé ses repères et qui se montre de jour en jour incapable de formuler une position claire, et ce n'est pas la faute du gouvernement, ni de la Nahda non plus.

Laeti JELIDI - 08-02-2012 21:34

Merci Madame, vous qui êtes tunisienne et musulmane, vous venez de décomplexer une étrangère vivant dans votre pays depuis 20 ans; j'ai cru que seule une non musulmane percevait ces changements qui touchent la gente féminine comme inquiétants et qu'après tout c'était une évolution de la société que je devais accepter; cela a commencé avant la Révolution et s'est accentué depuis. Parmi les femmes que je côtoie ici,voilées ou non, je ne distingue aucun signe d'inquiétude face à tout cela; confiance aveugle dans leurs pères, époux, frères qui les ont si bien conseillées dans le choix de leurs votes ou désintéressement total face à un avenir sans projets ni rêves, j'ai du mal à comprendre cette passivité. L'union faisant la force, nous devons nous battre au sein d'associations pour que les autorités entendent notre voix.

jamel - 08-02-2012 22:27

Mon commentaire sur la page officielle de Mr Moncef Marzouki : " Mr Le Président, Cher Confrère : Vous dites que " ...Cette histoire de niqab relève de la liberté individuelle de chacune. Qu’on en finisse et qu’on parle de sujets importants. Celui-ci est tout à fait marginal, il n’existe pas pour moi. Il ne m’intéresse même pas." OK ! Nous voulons bien être optimistes comme vous;et nous espérons ne pas être déçus par l'évolution des évènements !mais j'aimerais savoir si les images de ce lien vous interpellent ou pas :https://www.facebook.com/photo.php?fbid=310158582338400&set=a.230976726923253.58618.228562107164715&type=1&ref=nf

M.Hafayedh - 09-02-2012 04:06

Merci de partager tes inquiétudes sur la farce la plus douloureuse sur notre chère patrie après la prouesse de la révolution pour la dignité et la liberté.Comment des ineptes, des ressentis sociaux, des charlatans, des opportunistes, des mythomanes, des psychopathes, des misogynes ont l'audace et le culot de penser gouverner ou intimider même provisoirement la femme tunisienne moderne??? Est ce que ces abrutis savent que les pays pauvres, sous développés, peu importe la religion ou la culture ou la langue ou la géographie ont un dénominateur commune: la femme est sous éduquée ou non éduquée du tout??? Comment un rêve du 14 janvier 2011 m'avait réveillé d'une amnésie sélective sur ma patrie et ses affaires, s'est transformé en un cauchemar après le vote corrompu du 23 octobre 2012??? J'ai honte d'être Tunisien bien que je vis à l'étranger depuis une quarantaine d'années!!!

MOLIDE - 09-02-2012 06:44

BRAVO MADAME LA FEMME TUNISIENNE NE DOIT PAS SE LAISSER FAIRE ET NOUS AUTRES LES HOMMES DEVRONT VEILLER A CE QUE LEURS LIBERTÉS(ET LES NÔTRES ) SOIRENT TOUJOURS PRÉSERVÉES FACE A LA MONTÉE DE L OBSCURANTISME ET L ISLAMISME MOBILISONS NOUS IL FAUT EXPLIQUER AUX TUNISIENS LES DANGERS DE L ISLAMISME ET AU PROCHAIN SCRUTIN FAIRE EN SORTE QU ILS DÉGAGENT DE LA VIE POLITIQUE TUNISIENNE

ton avis m'intéresse - 09-02-2012 08:39

Nous voulons de bons avocat pour cette juste cause et le meilleurs avocat est la conscience collective animée de la bonne intention comme c le cas . Plusieurs figures masquées qui prétendent défendre des idées progressistes et dont le mental est fortement contaminés par leurs appui ou servitude direct ou indirect à l'ancien régime ne doivent pas encore rester au devant de la saine et prétendre détenir les clefs de la solution cela et in-congruent avec les principes noble du mouvement .Nous sommes tous convaincu de l'adhésion des masses à ces principe et de leurs popularité mais le danger commence dés que ces figures hypocrites remontent à la surface pour prendre la destinée de cette juste cause pour nous jeter dans le scénario zéro virgule et mettre le peuple au pied du mur et devant le fait accompli.

Jean-Francois Morf - 09-02-2012 09:30

Les femmes auraient du voter 100% candidats femmes, sachant que les mâles, (à tendance cachée pédophile), allaient voter vieillards charia! Comme si la charia était une constitution! Les pays charia n'ont jamais brillé sur le plan économique, car la moitié des cerveaux y est volontairement mise sous l'éteignoir! Mais tellement mises sous l'éteignoir que les femmes sans cervelle ont voté pour des candidats hommes, au lieu de voter pour des candidats femmes! C'était pourtant pas compliqué d'y penser!

Hedi Jemiai - 09-02-2012 10:26

Bravo Mme Moussa pour ce rappel et cet appel. Oui "les femmes debout" et surtout restez le. Oui, nous les hommes, nous avons besoin de vous et nous ne sommes rien sans vous. Oui vous avez raison de rappelez à tous ces barbus misogynes et obscurantistes la lumière que les femmes de Tunisie n'ont cessé d'apporter à notre société depuis plus de 3000 ans. Votre combat est le notre. Je suis fier de nos femmes et je sais qu'elles ne se laisseront pas faire car elles ont ce que les salafistes, intégristes et consort n'ont point: le cerveau et le coeur, l'intelligence et l'amour !!!

chokri tounsi - 09-02-2012 10:46

Stop à l'icitation à la haine , assez d'en avoir semé la discorde entre Tunisiens, assez de conflits. Nous devons apprendre à cohabiter ensemble avec Niqab, hijab et Safirat. Salafistes et modernistes et autres vous pouvez être frères et amis, vous devez juste voir ce qui vous unit et c'est beaucoup au lieu de vous concentrer sur ce qui vous sépare et c'est peu. Tout se passe dans la tête de chacun de nous alors il faut tenter la révolution dans nos cervelles pour qu'on puisse sauver la Tunisie

KOUKI L'EGYPTIENNE - 09-02-2012 17:25

Je suis egyptienne,nous avons le meme probleme avec les memes details,les freres musulmans et les salafistes representent la majorite dans notre parlement...C'EST UNE CATASTROPHE!! on candamnent les revolutionnaires egyptiens en disant qu'ils sont des espions et qu'ils trahissent l'Egypte!!! nous avons les memes problemes,mais j'ai pense que c'est different en Tunisie mais DOMMAGE!! :o :(

aziz - 09-02-2012 18:11

BRAVO Mme en support a votre texte et vos points de vues auquels j'adhere pleinement j'ajoute qu'il faut voir la verite en face.les resultats scolaires sont meilleurs et de loin que les garcons l'abnegation et la droiture au travail est meilleur chez les filles que les garcons les chances d'emploie est plus grand chez les filles que les garcons Mais leur representations dans les divers institutions du pays n'est pas proportionelle avec leurs capacites et ce parceque elles sont tres loins des postes de decisions.C'est la ou le bat blesse alors unissez vous pour corriger cette situations car la Tunisie a besoin de vous toutes.je vous garantie que vous trouverez tres bon echos chez tout les tunisiens.Bon COURAGE

sihem - 09-02-2012 20:14

.Mme Latifa, je suis mariée et heureuse avec mes deux enfants, je dois me présenter pour éviter toute équivoque et surtout des insultes. Ma question : qu'est ce que vous proposez pour un million de femmes célibataires, veuves et divorcées? Des amis peut être!! De l'autre cote, il n'y aura pas mieux qu'Echaria pour respecter la femme, car la femme et l'homme se complètent, il n'y a pas un sexe supérieur à l'autre, c'est que de cette manière qu'on peut vivre en harmonie.

Docteur VARETTE Ivan - 09-02-2012 23:52

Non Monsieur MARZOUKI n'a pas renié son passé de représentant des Droits de l'Homme, mais il a modifié la conception du mot 'homme' . Initialement, il s'agissait de l'espèce humaine, tous sexes confondus . Désormais, sous le mot 'homme' il sous- entend les représentants du sexe masculin . C'est tout ...

Houda - 10-02-2012 08:38

Mme Latifa, je vous félicite pour votre article ! Tout a été dit, rien à rajouter ! Nous sommes toutes avec vous ! Pour une Tunisie LIBRE et DEMOCRATE !!!

belfahem - 12-02-2012 10:08

merci madame, mais je prends un autre titre pour vous dire assayez vous les femmmes pour ne pas perdre votre identité , vous êtes nos mères, nos soeurs nos .....soit en tunisie vous avez de la chance d' être actives et responsables dans divers secteurs de la crèche à l'université sans compter le commerce ,la justice ,l'armée,la sécurité,l'administration, la politique,l'agriculture.....si vous voulez la présidence présentez vous si vous voulez être mufti présentez votre dossier parce que apparement il y a un seul secteur ou la femme est absente c'est d'^tre sur chantier de bâtiment sur échaffaudage sur un grue conductrice de bétonnière ....?

lassoued bechir - 26-02-2012 09:33

Faut quand même pas dramatiser à ce point! Oui c'est vrai notre société a toujours été machiste par tradition, et pour des raisons erronées. celà s'explique: notre société essentiellement rurale, dans un passé relativement récent,voulaient les mâles pour le travail de la terre! Vision complètement erronée, parceque le travail de la terre, a toujours été assurée par les femmes.Par aileurs, le phénomène" "Niqab" et salafiste nous est arrivé, paradoxalement d'Europe et d'Occident!Phénomène épidermique, au début, par réaction contre le racisme et l'islamophobie, il s'est affirmé, suite aux guerres, aux"2 poids 2 mesures" imposés au monde arabo-musulman, et surtout au soutien inconditionnel à l'état voyou d'Israël. Donc nos sociétés souffrent directement et indirectement des maladresses de l'Occident! D'ailleurs l'Occident, par ces attitudes injustes et injustifiées, a généré la plus grande crise économique de l'histoire. Et tant qu'il persistera ds ces attitudes racistes, et xénophobes, tout le monde continuera à souffrir de l'extrémisme et de l'intolérance, à l'intérieur même de nos sociétés! Mais tout celà ne nous excuse pas de rester inactifs devant ces phénomènes endogènes, provoquées par des causes exogènes!

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