News - 17.01.2012

La contestation sociale gagne tout le pays

Un vent de contestation de force 4, comme on n'en a rarement vu souffle sur le pays, n'épargnant aucun secteur, ni aucune région avec partout des grèves, des blocages de routes et des sit in, et la même impatience de recouvrer des droits dont les contestataires affirment avoir été privés depuis trop longtemps. Djerba où les bacs sont immobilisés, le champ pétrolifère d’El Borma où la grève des employés de la SITEP a repris depuis lundi, à Mdhilla, Redeyef où les usines de la CPG tournent au ralenti, mais aussi dans les régions du nord ouest, au Kef dont les accès ont été fermés, à Séliana, Makthar et ses environs où les habitants ont décrété la grève générale sont concernés. Les revendications sont partout les mêmes : du travail pour les chômeurs, la titularisation pour les agents temporaires, des augmentations de salaires pour les titulaires et accessoirement quelques mots d'ordre politiques comme l'indépendance de la justice ou la liberté de la presse.

Face à ces mouvements sociaux qui s’apparentent ici à une campagne de désobéissance civile (c’est le cas à Makthar, Bou Arada et Rouhia coupés du reste du pays depuis quatre jours),  là à des jacqueries comme à Jérissa ou Jendouba où ont eu lieu des actes de pillage, le gouvernement  par la voix de son porte-parole, Samir Dilou, prône le dialogue et la concertation.Tout en qualifiant les revendications  de « légitimes », il appelle les contestataires à tenir compte de « la situation économique  difficile que traverse le pays ».

Parallèlement, le sit in des salafistes de la faculté des lettres, des sciences humaines et des arts de la Manouba se  poursuit sans que le ministère de tutelle ne se décide à prendre position. Un autre acteur vient de se rappeler à notre bon souvenir, l’UGTE (l’Union Générale Tunisienne des Etudiants), proche d’Ennahdha, même si cette dernière essaie de s’en démarquer. Créée dans les années 80, cette association dont le premier président fut Abdelkrim Harouni, l’actuel ministre des transports, entend damer le pion à son ancienne rivale, l’UGET, proche de l’extrême-gauche. Déjà, des heurts violents entre les militants des deux organisations se sont produits depuis vendredi à la faculté des lettres de Sousse faisant plusieurs blessés. Il faut craindre qu’ils ne soient une simple passe d'armes en attendant la vraie confrontation. Pour ne pas être en reste, les salafistes se sont invités avec leurs drapeaux noirs.Un mélange détonant qui fait craindre le pire. Après la Manouba et Sousse, à qui le tour ?  

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14 Commentaires
Les Commentaires
chedlia bent hmaied - 18-01-2012 04:30

Révolution dites-vous? Avec qui? Avec les barbus et les salafistes qui s'échinent à nous entrainer vers le moyen-age? Ont-ils perdu la notion du temps ? Ils révent de revenir à l'an 1433 alors que nous sommes en 2012. Le monde avance et cette bande d'hommes -et de femmes-sortis de nulle part, avec l'aide des despotes du golfe veulent nous prendre nos vies comme Ben Ali nous a volé les notres pendant 23 ans. Oui, le peuple doit se révolter et exiger immédiatement ce pour quoi il a versé son sang :LA DIGNITE, LA LIBERTE.Et qu'aucun pays étranger ne s'imisce dans nos affaires tuniso-tunisienne. Que le Qatar qui ne tolère aucune liberté à son peuple dégage. Que le roi d'Arabie Saoudite s'occupe de son peuple et qu'ils nous laissent tranquillent. Il invite -ou plutot il convoque- Jebali pour lui donner ses directives ou pour lui expliquer comment faire passer au peuple tunisien son amitié avec Ben Ali. Et en contrepartie, les salafistes auront quelques millions pour mieux déstabiliser notre pays. Parce que le but, c'est que le vent de la liberté, de la révolution TUNISIENNE n'atteigne pas leurs royaumes

Dr DJERIDI M. - 18-01-2012 06:43

Mais bon Dieu pourquoi cette contestation violente n'a pas eu lieu du temps de Sebsi..Qui la manipule? La réponse semble évidente.Et dans tout ça on oublie une entité qui nous est chère: LA TUNISIE.

ZAAG Kamel - 18-01-2012 09:24

çà va dégénérer ! çà va tourner au vinaigre !

FATMA - 18-01-2012 10:35

en fait la situation s'empire parce que le peuple tunisien s'est rendu compte que le gouvernement de la troika et surtout ennahdha n'ont aucun programmeni feuille de route claire et réaliste pour résoudre les problèmes et le demandes pressantes des citoyens qui ont fait la révolution. en fait depuis les élections les citoyens ont remarqué que l'agenda de la troika est complètement différent de l'agenda qu'ils réclament en effet le nouveau gouvernement dés son établissement s'est empressé d'agir pour offrir aux islamistes un espace à partir duquel ils peuvent agir librement: conférence islamiste à Gammarth,réunion des islamistes syriens à Tunis,invitation de ismail hannya en grandes pompes, la constitution d'un axe islamiste Tunisie/Libye,la visite de l'émir de Qatar contre vents et marées,... les tunisiens se sont rendu compte aussi que la troika est une grande farce, et que ennahdha est en train de mettre une main de fer sur les institutions . ainsi les priorités ne sont pas les mêmes.

Bouzaiane Mohamed - 18-01-2012 12:34

Nous sommes entrain de souffrir de ce qui se passe chez nous. La majorité des tunisiens n'est pas habituée à la liberté responsable, ni à la discipline sans agents de police. Cette liberté qui est tombée en vrac et sans préparation, a semé la confusion dans nos esprits non avertis. Une panoplie de partis politique n'a fait pas grand chose, ou n'a pas pu le faire jusqu'à présent. Les partis risquent bien de créer de multiples et profondes fissures dans notre encore mal initiée société. Nous avons vu la naissance de nouveaux spéculateurs, en commençant par les commerçants (légumes, matériaux de constructions, etc.)Pour arriver aux personnes qui veulent se positionner au pouvoir dans un prochain avenir. Que ces non initiés à la démocratie apprennent à mesurer les conséquences de l'anarchie préméditée ou non. Nos organes de sécurité sauront mieux fonctionner, indépendamment des influences des partis politiques et des intérêts financiers immédiats. Une bonne justice et d’intelligentes, sensibles et propres unités de sécurités dans toutes les disciplines sauvera le pays de l’extérieur et de l’intérieur.

NOUR - 18-01-2012 15:00

dommage pour notre situation mais juste un peu de patience

Tarak KLAA - 18-01-2012 16:29

En donnant la liberté aux tunisiens on a ouvert la noîte de Pandore !! Au lieu de se conduire de manière responsable et de faire honneur à cette liberté , ils font tout pour détruire leur pays et assécher son économie. Plus l'ordre mettra du temps à être rétabli , et plus notre économie aura du mal à se relever , c'est cela dont ces manifestants sont inconscients. Car si nous perdons la confiance de nos partenaires , des investisseurs et des touristes , ils mettront du temps avant de revenir chez nous , le simple rétablissement du calme ne suffira plus !! Après avoir été admiré par le monde entier , notre pays risque d'en devenir la risée !! Pourtant rien n'empêche les uns et les autres de manifester pacifiquement , sans bloquer les routes et les entreprises. Ce qui me révolte le plus dans tout cela , c'est l'inaction et le laxisme du gouvernement de BCE qui aurait dû dès le départ au nom de l'état d'urgence interdire les grèves et les sit-ins , pour permettre à l'économie de continuer à tourner , et fournir les ressources à même d'améliorer la situation de tout un chacun.

Observateur - 18-01-2012 16:59

À lire l'article et n'étant pas en Tunisie, je pense que la situation empire de jour en jour avec des revendications qui sont impossibles à satisfaire du jour au lendemain. Inconscience ou complot??? La situation de la Tunisie ressemble étrangement à celle du Chili de 1973. Le gouvernement Allende, inacceptable pour "certaines forces politiques" soutenues par "certaines puissances étrangères", a pratiquement dû faire face aux mêmes difficultés politiques et sociales auxquelles fait face le gouvernement tunisien actuel. Malheureusement, on sait comment l'expérience chilienne s'est terminée. Est-ce ce qui attend la Tunisie en 2012? Aussi, je trouve le silence de "l'opposition progressiste/moderniste/gauchiste/etc." assourdissant. Souhaite-t-elle le chaos pour prouver que le gouvernement actuel est incapable de résoudre la crise? La position de l'opposition (et de l'UGTT) est déplorable. Qui est vraiment derrière ce désordre grandissant?

Mhamed Hassine Fantar - 18-01-2012 17:21

La situation est grave et il faut savoir l'apprécier à sa juste valeur.Le porte-parole du gouvernement a nettement choisi de jouer sur toutes les plates- formes afin d'être dans tous les cas avec les gagnants.Ilest maître pour les discours sibylliques: un véritable oracle.Il faut s'attendre au pire, car la situation qui sévit est un monstre acéphale.Que faire? on ne peut pas ne pas avoir peur.

Citoyenne - 18-01-2012 17:48

Nous tunisiens sommes patients, et nous l'avons prouvé; si nous nous rebellons, là, c'est que nous sommes en train de perdre confiance, nous qui croyions élire un parti sincère. Au lieu de prendre à bras le corps tous nos problèmes ce gouvernement s'occupe de politique (surtout étrangère) laissant se dégrader la situation sociale. Notre avenir ne s'est pas éclairci (au contraire) et nous ne savons plus oü nous allons. Que le gouvernement, qui promettait de remédier à tous nos maux, expose, enfin, un programme précis, chiffré et daté de son projet. Chacun saura ainsi à quoi s'en tenir, et le calme reviendra.

SAFIRA - 18-01-2012 20:03

tout à fait d'accord Chedia sur l'influence de l'Arabie Saoudite - c'est delà aussi que vient le niqab et les dogmes salafistes en la matière et rien qu'à quelques unes (de plus en plus nombreuses par ailleurs) elles perturbent l'éducation de la jeunesse

mohsendaassi - 18-01-2012 22:56

c normal,ds une ambiance la où l'actuel gvt ne peut prendre aucune décision,eu égard aux élections prochaines, de peur de ne pas etre elus. en l'absence de sécurité, de la police, tt peut dégénérer, et tourner mal,et aujourd'hui, ttes les zones st déclarées fermées, la sécurité des gens et des biens est absente, c'est tres grave ce qui se passe, les gens ne st pas manipulés mais st devenus impatients, et ne st pas conscients ,qu'ils sont entrain daggraver la situation et la crise économique? la solution le gvt doit créer déja un comité pour gérer la crise et faire participer tt le monde, partis ,société civile etc

bounab - 19-01-2012 10:23

Devant cette anarchie,si les autorités ne prennent les dispositions qui s'imposent tout le pays sera à feu et à sang;il faut nétoyer le pays des mauvais herbes qui tentent de déstabiliser le pays pour pouvoir pillé à leur guise.Il y a onze millions dans le pays,même si doit en résté que la moitiér;il faut prendre l'éxemple sur la syrie.

belfahem - 19-01-2012 16:49

il faut pas croire à ce titre plutôt il y des protestations dans quelques villes mais je souhaite qu'elles cessent pour laisser place à la révolution économique et un bon décollage vers une nouvelle tunisie , j'ai toute confiance dans notre jeunesse partout dans le pays ,j'espère voir la Tunisie comme la Malésie ou la Turquie nous sommes 10 millions et juste la ville d'Istanboul nous dépasse et voila un peuple qui travaille et qui pense au progrès de son pays malgré que le chomage exciste cela n'empèche les autres de travaillier pour faciliter à l'état de créer de nouveaux projets .courage ayez confiance au gouvernement et en vous même.

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