News - 10.02.2023

Afif Ben Yedder célèbre le 500ème numéro de son mensuel African Business et révèle les secrets de cette réussite

Afif Ben Yedder célèbre le 500ème numéro de son mensuel African Business et révèle les secrets de cette réussite

Un véritable miraculé de la presse écrite africaine, ce Afif Ben Yedder, beaucoup plus un militant qu’un éditeur et un chef d’entreprise. Depuis plus de 50 ans, il s’emploie avec détermination et courage à publier depuis Londres, essentiellement, un mensuel de qualité sous le titre de African Business, pierre angulaire de son groupe IC Publication. Bravant toutes les difficultés financières, commerciales, logistiques et politiques, il y persévère, avec à ses côtés son fils Omar (aussi mordu, percutant et génial que son père), consacré par un franc succès. Célébrant le 500ème numéro d’African Business, Afif, diplômé de HEC Paris, et l’un des piliers pendant de longues années de Jeunes Afrique, autour de Béchir Ben Yahmed, explique pourquoi son mensuel continue d’attirer des lecteurs et des annonceurs fidèles. Une véritable leçon.

Une publication doit son succès à la vision de ses fondateurs et le travail acharné, l’imagination et le dévouement de toutes les personnes impliquées dans le lancement du titre, la consolidation de sa croissance à travers les premiers moments difficiles et les efforts pour garantir son avenir.

Je serai toujours reconnaissant à toutes les personnes qui ont travaillé avec moi au cours de ma carrière de soixante ans. Les employés, surtout au début, faisaient partie de la famille et je suis fier que tant d’entre eux soient restés avec moi toute leur vie professionnelle. Ma chère assistante, Jean Norton, qui a été la première personne à me rejoindre dans notre petit bureau londonien de Great Queen Street, a passé sa vie professionnelle avec moi jusqu’à son décès. Olive Rawlings, ma chère comptable, a refusé de prendre sa retraite avant d’avoir atteint l’âge de 80 ans.

Nous étions au service d’un continent qui évoluait constamment. Nous étions nous aussi dans l’obligation de changer pour continuer à offrir à nos lecteurs et à nos annonceurs les meilleurs services.

Lorsque nous avions commencé notre aventure, nous avions des idées très claires sur ce que nous voulions faire : publier des magazines panafricains de qualité, aussi bons que les meilleurs au monde. Nos modèles étaient Time, The Economist, Vision, Visao et les grandes publications internationales.

Une grande partie de notre succès était due au fait que nous avions ce que je considère comme le meilleur vendeur de publicité internationale, Peter Hart. Il était le maître d’œuvre de notre stratégie commerciale et parvenait à obtenir de gros contrats publicitaires des plus grandes marques mondiales qui avaient besoin d’atteindre les marchés africains.

Il était assisté par trois vendeurs exceptionnels qui parcouraient le monde en notre nom.

Sans eux, nous n’aurions pas pu acquérir l’indépendance financière nécessaire à la publication de nos magazines. Cette solide base financière nous a permis de créer un groupe de presse et d’édition prospère. À un moment donné, nous avions eu plus de 150 employés dans nos bureaux de Londres et Paris.

Du travail et de la chance

Nous avons eu la chance d’avoir Alan Rake comme premier rédacteur en chef d’African Business. Alan était excellent dans son travail et aimait beaucoup les Africains et le continent. Son mandat consistait à promouvoir le secteur privé et le développement social et économique du continent. Chaque mois, en plus de couvrir les sujets importants, il publiait un numéro spécial sur un pays africain et un supplément sur des secteurs majeurs tels que la banque et la finance, les mines, l’agriculture, le bâtiment et les travaux publics…

Ces suppléments étaient une mine d’or, remplis de publicités locales et régionales pour promouvoir les entreprises africaines et les investissements en Afrique. Ils étaient vendus par de jeunes représentants ambitieux qui étaient basés en Afrique, ou passaient la plupart de leur temps à démarcher en Afrique.

Dans les services de la rédaction, nous avions des correspondants permanents dans les principaux pays africains et une petite équipe de journalistes et de rédacteurs basés à Londres, Paris et New York.

Les magazines étaient imprimés à Londres et expédiés par avion vers une centaine de pays de par le monde, surtout en Afrique. Ils se vendaient comme des petits pains : rien qu’au Nigeria, nous expédions 20 000 exemplaires par mois! Nous touchions aussi bien l’élite dirigeante que l’élite naissante en Afrique ; nombre de nos fidèles jeunes lecteurs sont devenus, avec le temps, les leaders africains dans le monde des affaires, de la banque et de la politique.

Nous étions au service d’un continent qui évoluait constamment. Nous étions nous aussi dans l’obligation de changer pour continuer à offrir à nos lecteurs et à nos annonceurs les meilleurs services. Nous nous efforcions d’avoir de très bons fournisseurs et de les conserver le plus longtemps possible, car ils nous aidaient à mieux satisfaire nos clients.

On me demande souvent quel est le secret de la longévité du magazine et de son succès. La réponse est simple: beaucoup de travail et de la chance. J’ai toujours essayé d’engager les meilleurs cadres, ceux et celles qui connaissaient leur travail mieux que moi et qui étaient des experts dans leur domaine. Mon rôle était de les diriger et de montrer l’exemple.
 

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