News - 15.05.2020

Révélation: Le petit-déjeuner privé de Béji Caïd Essebsi chez Joe Biden

Révélation: Le petit-déjeuner privé de Béji Caïd Essebsi chez Joe Biden

Par Taoufik Habaieb. Envoyé spécial à Washington- En ce jeudi 21 mai 2015, un soleil printanier inondait de ses rayons doux la capitale fédérale américaine, fleurie. A l’invitation du président Barack Obama, le président Béji Caïd Essebsi était arrivé la veille à Washington DC. Ce sera la troisième rencontre de BCE avec le président américain après celle qui a eu lieu à l’occasion de la tenue les 26 et 27 mai 2011 du Sommet du G8 à Deauville, en Normandie, puis celle qui a réuni les deux hommes lors d’une première visite aux Etats-Unis en tant que Premier ministre, le 8 octobre de la même année.

Leur quatrième et dernière rencontre aura lieu le 7 juin 2015, en Allemagne, où le Sommet du G7 se tenait au Château d’Elmau, en Bavière. C’était quelques jours seulement après le décès du fils de Joe Biden. BCE, qui l’avait appris avec affliction et suivi la retransmission télé du service religieux à Delaware, s’était empressé de présenter ses condoléances au président américain qui y a été très sensible. «Avec mon épouse, j’ai suivi la cérémonie et j’en étais très affecté, lui dira BCE. Le vice-président Biden m’avait fait l’amitié et le privilège de m’inviter chez lui il y a trois semaines. Il ne m’avait guère révélé que son dernier fils était dans un état très grave, tout concentré qu’il était sur nos entretiens.»

L’objectif de la visite à Washington était important. La Tunisie sollicitait le statut d’allié majeur des Etats-Unis d’Amérique non membre de l’Otan. C’est un rare privilège (accordé à 16 pays seulement) qui lui ouvre la voie à de précieux dons, appuis militaire, politique et économique. Jusque tard la veille, Caïd Essebsi suivait depuis Blair House la prestigieuse résidence réservée aux grands chefs d’Etat que le président Barack Obama a mise à sa disposition, juste en face de la Maison-Blanche, l’aboutissement des négociations. Les derniers signaux parvenus des proches d’Obama n’étaient guère rassurants. Gardant sa détermination à plaider habilement la cause de la Tunisie, BCE ne perdait pas espoir et se retirera dans sa suite, confiant en un lendemain victorieux.

Rasé de près, frais, pimpant dans un costume noir élégant, chemise blanche et cravate lie-de-vin, le bouton rouge du Grand Cordon de l’Ordre de l’Indépendance à l’œillet de la veste, le président Caïd Essebsi, lève-tôt, était le premier à descendre au grand salon. Rejoint par les membres de sa délégation, il partira en cortège, escorté par le Secret Service, chez son ami Joe Biden. Avec lui se trouvaient Sélim Chaker, alors ministre des Finances, Khemaies Jhinaoui, conseiller diplomatique, Mohsen Marzouk, conseiller politique, Mhammed Ezzine Chlaifa, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et ancien ambassadeur à Washington, Fayçal Gouiaa qui lui a succédé, et Kais Darragi, numéro 2 de l’ambassade (puis ambassadeur à Tokyo) qui assurera la traduction.

T.H.

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