Notes & Docs - 05.11.2008

Investisseurs: l'autre regard sur le financement et la Bourse

 Processus de choix d’un mode d’investissement

  1. Les modes d’investissement présents à l’esprit
  2.  Immobilier
  3. Épargne bancaire                                                        
  4.  Assurance vie
  5.  SICAR/SICAV
  6.  Retraite complémentaire
  7.    Création de société
  8.    Bourse
Les représentations associées aux modes d’investissement
  • Gain
  • Rémunération de capital
  •  Création de richesse                                                                                                                   
  • Rendement, retour sur investissement
  • Placement d’argent
  • Acquisition d’un bien
  • Garantir l’avenir. Sécurité pour les enfants. Ils auront quelque chose pour débuter leur vie
  •  Risque
  •  Difficulté aujourd’hui de conserver une part de son revenu en vus d’un investissement futur à cause de la baisse du pouvoir d’achat et de l’augmentation du coût de la vie.
 
Les motivations
  • La rentabilité
  • Un revenu stable et/ou évolutif
  • Profit
  • La sécurité
  • Investissement sûr
  • Le mode le moins risqué
  • Avoir quelque chose de durable
  • Garantir l’avenir. Amélioration du mode de vie
  •  Les avantages fiscauxValorisation de soi. Accomplissement de soi
  •  Le mode le moins stressant.
 
Les freins
 
        Le risque: Perte ou plus value inférieure au taux d’inflation.
 
        La durée: Maturité du placement. Combien d’années pour pouvoir rentabiliser l’argent?
 
        La conjoncture économique
 
       Le choix est limité pour les personnes physiques
 
       Les freins culturels: Insécurité par rapport à l’environnement. Peur de l’incertain. La religion (interdiction de tout ce qui est lié à l’intérêt et le jeu)
 
       Habitude par rapport aux modes classiques à savoir: l'immobilier et l’épargne
 
       Le manque de confiance dans l’avenir
 
       Le niveau de revenu, baisse du pouvoir d’achatà on ne peut investir dans des modes risqués.
 
       Les contraintes associées au développement du mode de vie.
 
 
Les critères de choix
  • L’âge ou l’étape dans le cycle de vie familial: « Quand on est jeune sans engagement familial, ou quand on a réussi sa vie et quand est tranquille du côté de la famille, on peut penser à des investissements rentables mais risqués comme la bourse. Seulement, quand on a une responsabilité où que l’on veut lancer sa propre affaire, on est plus raisonnable » « Dans ce cas et selon la somme dont on dispose, on pense à l’épargne ou à l’immobilier ou encore lancer une affaire ».
  • La rentabilité
  • Le risque perçu
  • Le stress associé à la gestion de ce mode et du risque qui lui est associé
  • La durée de l’investissement
  • La confiance par rapport au mode d’investissement. Cette confiance est reliée à la disponibilité et à la fiabilité de l’information. Ce qui permet de faire un choix éclairé.
 
Les connaissances par rapport aux modes d’investissement
  • Épargne: Sûr. Court terme. Plus pour consommation future. Possible même pour faible montant d’investissement. Faible taux de rémunération. Démodé.
  •  Immobilier: Sûr. Plus value importante. Faible risque. Valeur importante de l’investissement. Rentabilité plus moyen et long terme.
  • Assurance vie: Sécurité future. Confiance dans l’avenir. Peu flexible. Floue des contrats. Faiblement connue. On n’y pense pas quand on est jeune.
  • Création de société: Épanouissement personnel. Plaisir. Accomplissement de soi. Gain. Risque.
  • Bourse: Gain. Perte. Risque. Aventure. Stress. Plaisir. Il faut suivre soi même. Il faut connaître le fonctionnement.
Notons à ce niveau, que certains répondants faisant partie du groupe des non investisseurs avaient une parfaite connaissance du fonctionnement de la bourse. Ils n’investissent pas pour d’autres freins.
 
 
Attitude par rapport aux modes d’investissement
 
       D’une façon générale, l’investissement en dehors de la bourse est perçu plus sûres. Le rendement est connu et maîtrisé. Seulement, il ne ramène pas autant de gains que dans le cas de l’investissement en bourse (quand ça marche).
 
       Par contre, le rendement dans le cas de l’investissement boursier n’est pas maîtrisé. Le risque perçu est important. L’attitude vis-à-vis de ce type d’investissement n’est favorable que dans le cas où les répondants considèrent l’activité comme amusante et/ou source de possibilités de gains immédiats et importants.
      Souvent, il s’agit d’investisseurs en bourses plutôt riches qui maîtrisent parfaitement l’ensemble des modes d’investissement et qui diversifient leur portefeuille par l’investissement boursier jugé moderne, rentable et amusant et à la limite c’est pas très grave si on y perd de l’argent à un moment donné. C’est la rentabilité du portefeuille sur le moyen et long terme qui compte.
 
Préférences
 
Ceci dépend des objectifs poursuivis:
Sécurité, long terme: 
  •  Immobilier
  • Assurance vie
  •  Retraite complémentaire: Sécurité, disponibilité court terme malgré une faible rentabilité
  •  Épargne bancaire
  • Plaisir, jeu, risque, rentabilité importante
  • Bourse
  • Épanouissement, rendement important et maîtrisé : Création d’entreprise
 
Perception du mode d’investissement optimal
Bénéfices recherchés :
  • Sûr
  • Rentable                                                                                                                 
  • Durable.
  • Accomplissement de soi.
  • Information disponible pour un choix éclairé.
  • Rapprochement avec solutions actuelles: Épargne, création d’entreprise, Sicar.
  • Mode à l’opposer: Investissement en bourse.
 
Perception de l’investisseur boursier
 
Associations/représentation
Définitions :
        « La bourse est un supermarché de l’entreprise. »
        « L’investissement en bourse c’est comme le Loto. 
        « C’est une affaire qu’on doit savoir gérer. ». « C’est un travail, il faut suivre tous les jours, si non vous perdez votre affaire ».
 
Profil de l’investisseur :
          Plus un choix d’homme dynamique
          Malin
          Moderne
          Riche
         Joueur
 
Associations positives :
       Gain important
       Amusant
    « Le meilleur des commerces »
 
 
Association négatives :
 
    Des échecs: Perte de confiance (évocation du cas de Batam, Sotetel, etc.)
   « Casse gueule »
     Opération risquée
   Floue, pas de transparence
   Pas de poids à l’échelle internationale
   Stress
   « Il faut avoir le temps pour ça, moi j’ai mon travail et ma famille »
 
Motivations associées :
 
  →On peut classer les motivations de l’investisseur en bourse en des motivations rationnelles et des motivations émotionnelles.
 
   →Seulement, avant de les citer, il est important de préciser que pour l’ensemble des investisseurs interrogés, la raison à l’origine de leur premier investissement en bourse est une recommandation faite par autrui ou le faite de voir un proche qui gagne en bourse.
           
  →Ainsi, il semble que l’investisseur en bourse vient dans une logique « me too »: Il voit un ami ou un parent qui investit en bourse et qui réalise des gains. Les sommes gagnées étant souvent plus importantes qu’avec un autre mode d’investissement à il y a donc attrait vers ce mode.
Un Insight important à ce niveau est justement la joie associée au gain.
 
Motivations rationnelles :
 
  Affaire où on n’a pas de contact avec les gens.
  Affaire qui ne nécessite pas beaucoup de temps.
  →  Le gain est plus important. Il est immédiat. « Si apprentissage, on investit dans des choses sûres. Le risque devient très faible ».
   Liquidité immédiate.
   Avantages fiscaux.
    « Mode d’investissement moderne pour les gens éveillés. »
 
Motivations émotionnelles :
 
   Le plaisir associé au jeu. Le suspense. L’euphorie du gain.
    Si on a investi partout et qu’il nous reste de l’argent on l’investi en bourse et on s’amuse. C’est le goût de l’aventure.
    Plaisir de gagner.
    Recherche d’émotions.
    L’investisseur en bourse qui maîtrise le mode de fonctionnement ne peut plus décrocher. « C’est un vice. »
 
 
Freins associés :

1.Risque perçu:

  • Le risque perçu est important parce qu’on ne contrôle pas.
  • La perte peut être important et soudaine..
 2.Difficultés de gérer:
  • Manque d’informations. Pas de transparence.
  •  Les informations ne sont pas fiables : les entreprises donnent des informations erronées où les informations sont communiquées en retards.
  • « Le problème en Tunisie est qu’i n y a aucune cohérence entre l’information véhiculée et la réalité du marché: l’évolution des cours des actions est souvent disproportionnée et n’a aucun lien avec la réalité des entreprises. » 
  • Problème de la rumeur qui est lancée par les intermédiaires. Elle est souvent fausse et son but est d’amener les investisseurs qui agissent seul à faire des mauvais investissements qui vont bénéficier plu tard à l’intermédiaire.  L’application est très lente. L’ordre d’achat ou de vente ne passe pas tout de suite. L’information passe après 10 à 15 mn et ça fait perdre de l’argent.
  •  Trop sujette aux spéculations (mouvements d’ensemble)
  • « Je ne suis pas le maître de la situation, je ne contrôle pas tous, je me sens dépasser. »
  •  « On n’a pas un droit de vote, les décisions sont imposées par l’entreprise. »
  •  Le stress associé à la gestion de l’activité.
 
3.Les freins perceptuels:
 
  •  La bourse encourage les investisseurs étrangers et les fait gagner au détriment de l’investisseur tunisien.
  •  L’interdiction religieuse. « C’est le jeu et c’est interdit par la religion »
  • La fragilité des entreprises tunisiennes et les cas d’échecs.
  • Connotation négatives: « Blanchiment d’argent, casino ».
  • « Personne n’a le droit de parler par peur. Ça prend du temps pour déposer une plainte. »
  •  « Le problème d’information est politique on ne communique pas officiellement dans les journaux des informations qui menacent l’entreprise. »
 
4.Le manque d’intérêt
  • « La bourse ne m’apporte rien »
  • Méconnaissance du fonctionnement de l’investissement boursier
  • « Personne ne m’a incité » →Intérêt du relationnel dans la communication
 
5.Niveau de connaissance
  • Tous les répondants pensent qu’il faut avoir une bonne formation à ce niveau. « Il ne faut pas trop compter sur l’intermédiaire en bourse qui peut mal nous conseiller »
  • Les investisseurs qui ne passent pas par des intermédiaires, disent que l’apprentissage se fait souvent sur le tas et que le meilleur apprentissage est la conséquence « d’un choc » (une grosse perte)
  • Les non investisseurs ont souvent une faible connaissance de la démarche et du fonctionnement de l’investissement boursier (voir même  aucune connaissance). Tout ce qu’ils retiennent, c’est les cas d’échec et la crise de la bourse suite à l’affaire Batam, ou le fait d’associer l’investissement boursier à des joueurs qui gagnent mais qui perdent aussi et qui le font plus à cause du vice du jeu.
 
6.Attitude vis-à-vis de l’investisseur boursier :
 
              L’attitude est plutôt négative chez les non investisseurs. A ce niveau l’investisseur en bourse est perçu comme quelqu’un qui a beaucoup d’argent et qui ne sait pas quoi en faire. Qui recherche des bénéfices sans savoir comment s’est venu. Ou qui a un vice et qui n’arrive pas à s’arrêter.
 
Pour les investisseurs, l’investissement boursier est perçu plus comme un travail fortement rémunéré et non pas un jeu. Même si certains confirment le fait que si on devient professionnel et que le gain est plutôt important, on ne peut plus décrocher de ce mode de financement pas parce que c’est un vice, mais plutôt parce qu’il devient le mode d’investissement le plus attractif.
 
  
Benchmark investissement boursier et les modes d’investissement alternatifs
 
Avantages perçus de l’investissement boursier :
  • Le gain peut être instantané alors qu’avec les autres modes le gains est plus long
  • Le gain peut être très important
Avantages perçus des autres modes d’investissement :
  •      Plus de sécurité
  •     Moins de stress
  •     Meilleure informationà choix éclairé
  •     Plus value certaines
 
Les inconvénients perçus de l’investissement boursier :
  • « La bourse apporte un minimum d’information et un maximum de risque»
  • « On n’est pas des acteurs. On subit les décisions»
  • Le manque de l’information
  • La non fiabilité de l’information
  • L’inexistence d’une juridiction qui protège les investisseurs et qui défend leurs intérêts
  • Les petits investisseurs qui agissent seul sont des spéculateurs non informés. Ils agissent par tâtonnement. C’est pas réfléchi. Il faut avoir une ligne, une stratégie d’investissement si non, c’est le problème de la spéculation qui biaise le fonctionnement boursier
Les inconvénients perçus des autres modes d’investissement :
  •     Ils ne sont pas suffisamment rentables
  •     C’est des modes classiques qui sont exploités par tout le monde
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