News - 22.08.2012

Comment éviter la pénurie des médicaments

Course contre la montre au ministère de la Santé et à la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) pour éviter la rupture des stocks en médicaments, notamment ceux prioritaires. La réserve stratégique à la PCT se situe, fin juillet 2012, à hauteur de la couverture des besoins de 3 mois et 5 jours, contre 3 mois et 11 jours pour la même période, l’année précédente. Des ressources financières importantes, d’au moins 50 MD sont nécessaires à mobiliser en faveur de la PCT afin de poursuivre ses approvisionnements et faire face à la demande. D'où pourra-t-elle les obtenir? Ses créances auprès des formations de la Santé publiques ne cessent en effet d’augmenter, atteignant 280 MD qu’il lui sera difficile de recouvrer rapidement. Et, c'est là quadrature du cercle.

La demande en médicaments enregistre de son côté, notamment du fait des évènements en Libye, trafic vers ce pays voisin et de l’affluence de réfugiés et de patients libyens  en Tunisie. Les ventes ont cru de 15.5% pour le circuit pharmaceutique, contre 5% pour les formations publiques durant les 8 premiers mois de 2011. S’efforçant à éviter toute pénurie, la PCT indique que 17 médicaments manquent sur les 1097 portés sur les listes des pharmacies, et 23 sur les 1048 des formations publiques.

Présentant ces différents indicateurs, le ministre de la Santé, Dr Abdellatif Mekki, qui était accompagné par le PDG de la PCT, Lamine Moulahi, a expliqué les différentes pressions exercées sur le marché des médicaments, notamment à cause de la contrebande vers même des pays au-delà des voisins, comme le Tchad et le Soudan. Un dispositif approprié de lutte contre ce trafic a été mis en place, a-t-il indiqué. Par ailleurs, diverses mesures sont prises pour renforcer l’industrie pharmaceutique tunisienne et accroître sa production afin de répondre la demande locale et, en deuxième phase, à l’exportation.
 

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3 Commentaires
Les Commentaires
EMDE - 23-08-2012 14:18

Le ministère est en train de nager en eau trouble. Le vrai problème du médicament dans notre pays réside en la délivrance d'AMM ( autorisation de mise sur le marché de produitts n'ayant aucune utilité thgérapeutique ou à utilité limitée et l'absence d'AMM pour des produits efficaces et utiles (je ne citerai que le Givalex : le seul collutoire qui adonné ses preuves évitant souvent la prescription d'antibiotiques et qui a été retiré mystérieusement du marché) Il faut se pencher sur cette commission mystérieuse et ...et la controler !!!

mahmoud Bédoui - 23-08-2012 14:33

Est-ce le prélude pour la vente de la pharmacie centrale (lourdement endettée) à Qatar ? Comme tant d'autres secteurs alors que la Nahdha demande des compensations financières très lourdes pour ses membres sortis des prisons. Oui tout est possible en Tunisie actuellement et puis le frère Qatari est d'un générosité sans limite. L'article n'a pas soulevé le point du ministre qui accuse Israël de nous vendre des médicaments. Curieux quand même !

Citoyenne - 23-08-2012 19:11

Les médicaments ne sont pas subventionnés en Tunisie, que je sache, alors pourqoui la pharmacie centrale serait-elle si endettée ?

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