News - 09.01.2012

Nominations à la tête des médias publics : le gouvernement annule celles des rédacteurs en chef

Ils étaient des centaines de journalistes à avoir observé lundi un sit in place de la Kasbah répondant ainsi à l’appel de leur syndicat suite à la nomination par le gouvernement des responsables des organes d’information publics. Très vite, ils ont été rejoints par des représentants de la société civile puis en début d’après-midi par des groupes de citoyens.

Les protestataires ont dénoncé l’ingérence du gouvernement dans les affaires de la profession,  le choix des nouveaux responsables jugés trop proches du l’ancien régime ainsi que les agressions dont sont victimes les journalistes dans l’exercice de leurs fonctions. La présidente du syndicat, Néjiba Hamrouni a réclamé l’annulation des nouvelles nominations et agité la menace d’une grève générale dans le secteur au cas où  cette revendication n’est pas satisfaite. Reçue en début d'après-midi en compagnie des membres du bureau du syndicat en début par Abderrazak Kilani, ministre, chargé des relations avec l’ANC et Ridha Kazdaghli, chargé de l’information et de la communication au Premier ministère, elle a annoncé à l’issue de la rencontre qu’il a été décidé de surseoir aux nominations des rédacteurs en chefs et du directeur de l’information de la télévision nationale et d’adopter, dorénavant, le principe des élections au sein des médias pour ces fonctions. S’agissant des agressions contre les journalistes, il a été décidé d’ouvrir une enquête notamment à propos des incidents survenus devant le ministère de l’enseignement supérieur. Quand aux réserves émises par le syndicat concernant lees autres nominations, elles seront portées à la connaissance du premier ministre provisoire dans un délai n'excédant pas mardi.

Il est à noter que les journalistes de l’Agence TAP ont observé lundi un sit in devant les locaux de l’agence pour protester contre les nominations à la tête des médias annoncées par le gouvernement sans consultation préalable des professionnels.

 

Tags : Tunisie  
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4 Commentaires
Les Commentaires
mahmoud Bédoui - 10-01-2012 11:06

Pour un parti salafiste qui se dit "islamiste modéré" qui ne cessait depuis des années, à dénoncer la main-mise de l'Etat sur les médias, les cartes sont très claires sur ses intentions de gouverner le pays. Il confond entre les médias publics et les médias du pouvoir ou de son parti extrémiste. Il n'en est pas question d'accepter les autres nominations qu'il a imposé par un coup d'état médiatique. L'enquête qu'il va ouvrir sur les incidents devant le ministère de l'enseignement supérieur est de la poudre aux yeux. Pourra-t-il nous expliquer la présence des salafistes dans ses bureaux et qui ont placardé des pancartes pour narguer et insulter les enseignants ? Va-t-il nous dire que ce sont des inconnus ? Les choses sont très claires pour nous tous après les "MORT AUX JUIFS" et la califat salafiste de Sejnène qu'il a minimisée jusqu'au bout. C'est une dictature religieuse que Ghannouchi met en place. Les dindons de la farce peuvent se reconnaître. Je vois bien encore une fois un président qui annonce "Ghaltouni" (ils m'ont trompé).LA COUPE EST PLEINE. LIBERTE TOTALE AUX MEDIAS

Olfa Meziou - 10-01-2012 11:28

Excusez-moi mais l'agression de la journaliste ou des journalistes n'a pas eu lieu devant le ministère de l'Enseignement Supérieur mais à l'intérieur. "C'est peut-être un détail pour vous mais (en fait) ça veut dire beaucoup"...

Mhamed Hassine Fantar - 10-01-2012 12:25

La reconnaissance de soi par autrui nécessite légitimité et crédibilité, deux conquêtes difficiles à faire.On ne peut comparer que les comparables. L'octroi est aisé, mais la réception est autrement difficile.Il faut s'y préparer pour assurer la fécondation et la fructification. Quoi qu'il soit, il faut considérer la conjoncture et faire des compromis sans compromettre l'avenir.

fathi - 10-01-2012 13:19

Pour quoi les aggresseurs ne sont pas arretes? Pour quoi ils ne sont pas mis en prison? Ou on legitime la violance? Ce gouvernement me semble bon a rien, si non + dangereu que celui d'avant. fathi

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