La Tunisie œuvre pour la conversion du service de sa dette bilatérale en financement de projets pour l’environnement (Album photos)

Pour une diplomatie climatique tunisienne plus agissante, et une mobilisation de ressources nécessaires : l’engagement est pris. Les Nations-Unies ont salué l’initiative de la Tunisie de proposer à ses partenaires bilatéraux de convertir le service de sa dette en financement de projets environnementaux et des actions s’insérant dans les objectifs de développement durable (ODD). « C’est là une très bonne démarche a indiqué Rola Dashti, Secrétaire Exécutive de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (ESCWA). Elle intervenait à distance lors de l’ouverture lundi à Tunis de la conférence intitulée : "La Tunisie face à la triple crise planétaire : Pour une diplomatie environnementale et climatique active au service du développement durable". « L’initiative tunisienne permettant de mobiliser des ressources nécessaires à des projets essentiels, servira de référence pour d’autres pays, a-t-elle ajouté.
Organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et le PNUD, cette conférence a réuni au siège de l’Académie diplomatique internationale, des chefs de mission diplomatique, des experts, des représentants de la société civile et de hauts cadres de divers ministères. Elle intervient à quelques jours seulement de l’ouverture à Nice de la 3ème conférence des Nations-Unies sur l’Océan (9 – 13 juin 2025).
Ouvrant les travaux, le ministre Mohamed Ali Nafti a souligné la détermination de la Tunisie à déployer « une diplomatie climatique et environnementale plus active qui porte plus haut la voix de la Tunisie sur la scène mondiale afin de promouvoir une solidarité climatique réelle fondée sur le principe de responsabilité commune mais différenciée ». Il a appelé « au nom de la justice climatique, pour que les engagements pris depuis la COP15 de 2009 soient honorés, comme nous l’avons souligné lors de notre participation au Sommet de l’avenir et lors du débat général de la 79eme session l’assemblée générale ou encore lors de la réunion de haut niveau sur les menaces existentielles liées l’élévation du niveau de l’eau de mer tenus à New York en septembre dernier. »
Soulignant les difficultés d’accès au financement, le ministre a annoncé que Tunis abritera en septembre prochain une conférence internationale sur le financement de la transition écologique.
De son côté, le ministre de l’Environnement, Habib Abid, a rappelé que la Tunisie a traversé non sans difficulté 7 années de sécheresse qui ont eu des multiples conséquences. Il a mis en exergue les différentes menaces qui s’exercent sur la biodiversité et la dégradation du littoral.
Pour sa part, la représentante résidente du PNUD, Céline Moyroud, a indiqué que la hausse continue de la température, la sécheresse et la pression sur les ressources en eau s’ajoutent à la crise de la biodiversité, qui est plus silencieuse, mais non moins menaçante et à la pollution notamment par le plastic.
Les travaux devaient se poursuivre en trois panels de discussions:
• Les enjeux climatiques et environnementaux pour la Tunisie et la riposte tunisienne à ces
• défis aux plans national et international : les défis liés à la mobilisation efficace des financements internationaux pour l’environnement et le climat
• Les moyens de renforcer la diplomatie climatique et environnementale.
Lire aussi
- Ecrire un commentaire
- Commenter