News - 19.09.2018

80 dirigeants de premier rang quittent Tounès El Irada et s'en prennent à Moncef Marzouki

80 dirigeants de premier rang quittent Tounès El Irada et s'en prennent à Moncef Marzouki

C’est sans doute le champ du cygne pour le parti fondé le 20 décembre 2015 par Moncef Marzouki, Harak Tounès El Irada : 80 dirigeants nationaux et régionaux du parti dont de proches collaborateurs du président du parti comme Adnan Mansar ou Tarak Kahlaoui, ont annoncé leur démission. Parmi les griefs qu’ils retiennent contre le fondateur du parti, «l’inféodation du mouvement à un parti au pouvoir (NDLR : Ennahdha), la focalisation de Moncef Marzouki sur la présidence de la République au détriment du parti et de son fonctionnement interne et ses activités, sa grande proximité avec Qatar et la Turquie (pour faire plaisir à Ennahdha), et sa prise de distance de la ligne politique du parti comme son appel à l'instauration d'un régime présidentiel, l'absence totale d'initiatives contre la politique antinationale de la coalition au pouvoir qui a eu des retombées désastreuses sur le niveau de vie des Tunisiens».

Après Nidaa, afek, le Front populaire et Machrou', c'est Tounès El Harak qui est secoué par une grave crise interne qui peut être fatale pour ce parti né au lendemain des élections de 2014 et qui devait servir de machine de guerre à Moncef Marzouki pour reconquérir Carthage. Malheureusement pour lui, cette ambition risque fort  d'être contrariée avec ces défections.

Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
1 Commentaire
Les Commentaires
Rachid Bouhamed - 20-09-2018 12:20

Si des inconditionnels purs et durs comme Mansar et Kahlaoui ruent dans les brancards, cela signifie que c'en est fini de Marzouki et de son Irada, bien fini... Toutefois, il convient de mieux scruter le contenu de cette bronca décidément inattendue, surtout pour Marzouki lui-même : "inféodation" à Ennahdha, peut-être pas aussi évidente après tout, Marzouki ne faisait que s'acquitter d'une dette, qui lui a permis de se présenter sous l'appellation incontrôlée d'ex-président. "Focalisation sur la fonction de Président de la République" est bien le moindre de ses défauts : après tout, il n'a fait le voyage jusqu'à Tunis-Carthage que parce qu'il était obnubilé par "Carthage", une fonction qui n'était pas censée lui échapper ! Sa (trop) grande proximité avec Qatar et la Turquie, et les échafauds qui auraient dû être érigés à tous les carrefours, c'est probablement ce qui demeurera le plus profondément gravé dans la mémoire collective, après son passage-éclair au Palais de Carthage !

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.