News - 25.01.2017

Exclusif - La conférence intégrale de Mahmoud Ben Romdhane : Tunisie face à ses grandes crises économique, la voie de la sortie (Album Photos)

Mahmoud Ben Romdhane

Economiste de renom et ancien ministre du Transport, puis des Affaires sociales, Mahmoud Ben Romdhane donnait samedi dernier à Beït Al Hikma une conférence intitulée Tunisie face à ses grandes crises économique, la voie de la sortie. Organisée conjointement par le Cercle Kheireddine, dont il préside le Conseil d’Orientation stratégique, l'Académie tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts, Beït El Hekma, et l'Association des Economistes tunisiens dont il est membre, elle devait permettre de débattre en présence d’un public nombreux de « la crise économique que traverse notre pays, la plus aigüe de notre histoire depuis l’indépendance, de la manière la plus sereine et la plus rigoureuse ».

Comme il le mentionnera dans son introduction, Mahmoud Ben Romdhane, replace la crise actuelle dans le cadre de celles que notre pays a connues, étant particulièrement une crise de la transition politique, mais aussi dans le cadre de l’ensemble des transitions politiques auxquelles l’humanité a été confrontée au cours des 40 dernières années : ce que Samuel Huntington a désigné par la 3e vague des démocratisations, qui démarre avec les pays de l’ancienne Europe (Portugal, Grèce, Espagne) et s’étend aujourd’hui à tous les continents. 

Il ne se limitera pas seulement à l’analyse, cherchant des voies de sortie de la crise. Comment a-t-on fait pour sortir des crises précédentes ? Ayant à l’esprit que le contexte actuel se distingue notablement des contextes passés, dans quelle mesure et comment ces voies peuvent-elles nous inspirer pour sortir de la crise actuelle? 

La conférence a été structurée en trois grandes parties. La première a été consacrée « à une analyse comparative, qui ne peut être que sommaire compte tenu du temps imparti à une conférence, entre la crise actuelle et la grande crise précédente –celle du milieu des années 1980- qu’a vécue la Tunisie ». Le conférencier « y examinerai les points communs, les dissemblances, les thérapeutiques utilisées et les voies utilisées pour sortir de la crise (ce dernier point s’appliquant à la précédente crise et non à l’actuelle qui est toujours là, présente). 

La deuxième partie, il la consacrera « à une présentation plus approfondie, plus détaillée de la crise actuelle. Mon propos est d’indiquer la spécificité de la crise actuelle : sa profondeur, sa nature, ses sources, ses coûts économiques et sociaux, voire sociétaux au sens large. « 

« Sur cette base, sera alors présentée la troisième partie. Celle-ci est en quelque sorte une esquisse de ce qui pourrait constituer les voies d’une sortie de crise. Ces voies constituent un tout, un ensemble : des menaces immédiates à transcender, des réformes urgentes à engager ; tout cela intégré dans le cadre d’une vision que, par référence aux grandes expériences historiques qui marquent l’imaginaire des chercheurs en sciences économiques et sociales en termes de sortie de grandes crises, en particulier la grande crise de 1929, on a appelé « Le New Deal », ce compromis historique forgé et mis en œuvre par le Président Franklin Delano Roosevelt, pour sortir l’Amérique de la crise. 

Avant d’esquisser ces voies, Mahmoud Ben Romdhane s’interroge sur les préalables, mentionnant notamment qu’il s’agit d’éviter le chaos et de se doter. Deux grandes pistes sont alors explorées. La première est la refonte de nos finances publiques, avec ce que cela suppose en vision stratégique et intégrée, réforme de l’administration, restructuration des entreprises publiques et réforme des caisses de sécurité sociale. Quant à la seconde, elle porte sur le compromis historique qu’il estime indispensable. Après avoir défini les termes du compromis global, il mentionne la productivité, l’efficience et la compétitivité globale, la souveraineté nationale, un modèle social solidaire et inclusif, le plan « Ambition des régions » et le vivre ensemble. 

 

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LES VOIES DE LA SORTIE

Quels sont les préalables ?

Les préalables sont au nombre de deux:

  • Il s’agit de savoir que le pire peut être devant nous et qu’il nous faut à tout prix l’éviter ;
  • Il s’agit de nous armer d’une vision, de nous fixer un horizon.

Nombre d’entre nous s’imaginent que la Tunisie est un pays de grande civilisation et que, par l’exemple d’une révolution réussie qu’elle représente, et la place particulière qu’elle occupe à l’échelle régionale, elle sera toujours soutenue.

La Grèce ne souffre pas de la comparaison : elle est le berceau de la civilisation européenne et ne représente pas moins d’importance stratégique aux yeux des grandes puissances. Et pourtant, le sort qu’elle est train de subir est cauchemardesque en comparaison avec celui auquel est confrontée la Tunisie.

EVITER LE CHAOS

Malgré plusieurs plans d’aide de l’Union Européenne totalisant
417 milliards d’Euros, la vente de 45 îles et la privatisation du port du Pirée et de 14 aéroports régionaux, voici comment se présente, comparativement la situation de l’un et de l’autre pays:

Notre situation macro-financière est très tendue ; le spectre grec est à nos portes. Salaires des fonctionnaires, pensions des retraités, couverture maladie peuvent subir des coupes et des réductions considérables et le chômage augmenter encore bien plus si des politiques appropriées ne sont pas mises en oeuvre et si des mesures énergiques ne sont prises dans le très court terme.
Mais il nous faut inscrire la gestion de court terme dans le cadre d’une vision d’avenir. Six ans après l’Indépendance, la Tunisie engageait les Perspectives Décennales 1962-1971 ; six ans après la Révolution, le temps n’est-il pas venu d’engager de nouvelles Perspectives Décennales ?

NOUS DOTER D’UNE VISION

En tout état de cause, il nous faut collectivement savoir :

  • Où nous sommes,
  • Où nous voulons aller et le cheminement que nous voulons emprunter.

Bien sûr, nos réalisations sont grandioses : une Révolution, la démocratie, la liberté. Mais l’ampleur de nos reculs n’est pas moindre :
 

  • un Etat éprouvant les plus grandes difficultés à régler les salaires des fonctionnaires, à maintenir en vie les entreprises publiques, à régler les pensions des retraités et à préserver l’assurance-maladie,
  • un endettement public inédit dans l’histoire de la Tunisie,
  • une dépendance vis-à-vis du financement extérieur et des menaces à notre souveraineté sans précédent, la régression de la Tunisie dans le monde.

Il nous faut convenir :

  • où il nous faut aller avec des objectifs et des sous-objectifs précis et chiffrés aux différents horizons
  • comment nous devons y aller : le chemin que nous devons emprunter, les sacrifices qu’il nous faut consentir, les concessions qu’il nous faut convenir, les réformes qu’il nous faut engager.

LA REFONTE DE NOS FINANCES PUBLIQUES

Pour ce faire, il nous faut d’abord procéder à une refonte de nos finances publiques, les restituer dans une vision stratégique et intégrée.

UNE VISION STRATÉGIQUE ET INTÉGRÉE DE NOS FINANCES PUBLIQUES

Ceci signifie :

  • Intégrer le budget de l’année à venir dans une perspective de moyen et de long terme,
  • Intégrer la sécurité sociale, les entreprises publiques et les entités locales et régionales dans la préparation et la présentation du budget de l’Etat au Parlement,
  • Intégrer tous les actifs et tous les passifs de l’Etat dans l’analyse des finances publiques,
  • Mettre en place les institutions et les mécanismes en charge de l’analyse de l’état des finances publiques et de la présentation des alternatives à court, moyen et long termes de nature à préserver la souveraineté du pays, sa compétitivité et la promotion sociale pour tous.

Vision stratégique et intégrée de nos finances publiques ; parallèlement, concomitamment aux restructurations et aux réformes urgentes de la fonction publique, des entreprises publiques, du système de protection sociale et des entités locales et régionales.

LA RÉFORME DE L’ADMINISTRATION

L’Administration et sa réforme signifient:

  • Réduire la facture salariale supportée par la Collectivité pour parvenir à un ratio masse salariale de l’Administration/ PIB de 11-12 % à l’horizon 2020, c’est-à-dire un taux voisin, voire supérieur à celui que nous avions en 2010 (10,7 %) et descendre à 10 % en 2023 (contre une moyenne de 9,5 % dans les pays de l’OCDE),
  • Améliorer la collecte des impôts et assurer une plus grande justice fiscale pour parvenir à un ratio Masse salariale/Recettes fiscales (hors contributions à la sécurité sociale) égal à 50-55 % en 2020 (un taux voisin de celui qui prévalait en 2010, à savoir 53 %) et descendre à 45 % en 2023.

L’un et l’autre de ces objectifs ne sauraient être atteints sans une réduction rapide des effectifs pléthoriques de l’Administration.

Mais l’Administration est le coeur battant du processus de développement ; elle a besoin de grandes compétences. La réforme doit lui donner les moyens de:

  • Retenir les grandes compétences en améliorant sensiblement les avantages attachés aux hautes fonctions,
  • Faciliter la mobilité entre ministères et entre directions,
  • Doter les ministères et les institutions publiques de compétences stratégiques de très haut niveau pour une durée et des missions déterminées en leur accordant un statut spécifique et des avantages particuliers,
  • Renforcer les mécanismes de la redevabilité à tous les niveaux et de récompenser le mérite.

LA RESTRUCTURATION DES ENTREPRISES PUBLIQUES

Un plan de restructuration pour chacune d’entre elles s’impose aujourd’hui, comportant un diagnostic, un plan de redressement à court/moyen terme et celui-ci:

  • le soutien requis de l’Etat,
  • le contrat de performance et
  • le contrat programme de l’entreprise.

Elles ont besoin d’une nouvelle gouvernance, de règles de gestion moins rigides, notamment un contrôle des transactions et des recrutements a posteriori et non a priori, la possibilité de recruter et de rémunérer les compétences de très haut niveau selon les règles du marché. Elles doivent être encouragées, au terme de leur assainissement, à trouver des partenaires stratégiques.

L’Etat doit, pour sa part, revoir sa surface et sa participation dans les différentes entreprises publiques : il doit envisager son redéploiement stratégique, une revue en profondeur du « secteur public »

Il doit être mis un terme à l’interdiction du recours à la sous-traitance, étant entendu que ce secteur doit être régulé et se conformer au respect du code du travail et aux droits des travailleurs.

LA RÉFORME DES CAISSES DE SÉCURITÉ SOCIALE

Toutes les hypothèses de réforme ont été testées, tous les scénarios envisagés. Le dialogue social doit être engagé avec les partenaires sociaux sous la houlette de l’Etat pour la mise en oeuvre immédiate des réformes urgentes et pour envisager l’avenir de la protection sociale dans notre pays. Une revue complète, approfondie et stratégique de l’ensemble du système de protection sociale en vue de le rendre efficace, juste et soutenable, s’impose.

LE COMPROMIS HISTORIQUE

La problématique qui se pose consiste à faire face à deux types d’exigences, intimement liées, deux grands impératifs qui doivent être pris, simultanément, à bras-le-corps : efficacité vs justice. C’est un compromis qui permet aux acteurs principaux, Etat, patronat, salariat, de fonder de nouvelles relations de coopération, plutôt que d’opposition, tout en tenant compte de leurs intérêts fondamentaux spécifiques.

LES TERMES DU COMPROMIS GLOBAL

Compte tenu de la situation financière, économique, sociale, régionale et environnementale extrêmement risquée à laquelle la Tunisie est aujourd’hui confrontée, le New Deal aurait deux versants indissociables:

  • Productivité, efficience, compétitivité, Souveraineté nationale versus
  • Solidarité, inclusion, prospérité partagée, Vivre ensemble dans la convivialité.

L’expérience de la crise des années 1980 nous enseigne que la sortie a reposé sur un extraordinaire sursaut, un extraordinaire bond de productivité, d’efficience et de compétitivité globale. Telle est la clé ; nous n’en avons pas d’autre, surtout dans le cadre de la rareté des ressources en capital physique dans laquelle nous nous trouvons.

Nous avons un autre impératif lié à notre condition actuelle: la nécessaire défense de notre souveraineté nationale.

Tel est le premier versant, sans la couverture duquel rien n’est envisageable.

L’autre versant, sans lequel les parties prenantes n’accepteront pas de concessions, encore moins des sacrifices, est, pour faire vite, la mise en place d’un modèle social inclusif, tendu vers une prospérité partagée et un vivre ensemble convivial. Le premier versant a deux composantes économiques et politiques.

PRODUCTIVITÉ, EFFICIENCE, COMPÉTITIVITÉ GLOBALE

La composante économique est productivité, efficience, compétitivité globale. Elle se décline en:

  • Engagement d’un dialogue pour de nouvelles relations sociales fondées sur la coopération et l’efficience, ce qui exige une refonte complète et une modernisation du système de formation – recyclage et la mise en place d’une indemnité pour perte d’emploi ;
  • Mise en place un système d’l’évaluation permanente de notre compétitivité globale dans tous les domaines et l’établissement d’un plan pour son amélioration avec tous les acteurs concernés,
  • Promulgation d’une législation de protection des sites de production d’intérêt stratégique national, à travers laquelle la communauté nationale n’autorise plus que des individus fassent prévaloir leurs revendications en portant gravement atteinte au patrimoine stratégique national, dont dépend le revenu de la nation,
  • Etablissement d’un pacte et des contrats entre les professionnels des services publics, l’Etat et la société civile pour l’amélioration de la qualité des services publics fondamentaux.

LA SOUVERAINETÉ NATIONALE

La composante financière et politique de ce premier versant est la souveraineté nationale. Elle comporte un plan de désendettement public et extérieur, d’une part, l’interdiction pour les partis politiques de recevoir des financements étrangers, et l’encadrement rapproché du financement des associations.

UN MODÈLE SOCIAL SOLIDAIRE ET INCLUSIF

Le deuxième versant est le modèle social au sens large.
Il englobe trois composantes : la protection sociale de tous, face à tous les risques de la vie ; l’inclusion des régions de faible développement ; le vivre ensemble.

Le système de protection sociale solidaire et inclusif à construire (ou à compléter et restructurer) comporte :

  • Une couverture maladie universelle (pour tous ceux qui en ont besoin, pour toutes les régions, pour toutes les maladies),
  • Une pension de retraite décente pour tous,
  • Un revenu décent en cas de perte d’emploi et une formation de qualité,
  • Des crèches et des jardins d’enfants accessibles à tous,
  • Une prise en charge de toutes les personnes porteuses de handicap.

Il exigera des ressources, nous les avons évaluées. En une dizaine d’années, voire moins, il peut devenir réalité. A condition qu’on l’affiche comme objectif national, objet d’un suivi sociétal permanent ; à condition qu’on procède à un redéploiement de nos finances publiques et à une lutte contre les gaspillages et, bien sûr, qu’on renoue avec la croissance.

LE PLAN « AMBITIONS RÉGIONS »

La deuxième composante du modèle social est le développement de toutes nos régions.

Le Plan de Développement 2016-2020 comporte un ensemble cohérent de projets d’infrastructure routière, ferroviaire, portuaire et aéroportuaire et de zones logistiques permettant de décloisonner les régions. Il s’agit maintenant de l’adopter et de le réaliser. Il faut maintenant aussi engager l’élaboration d’un Schéma National d’Aménagement du Territoire pour en intensifier les effets de diffusion.
Les régions doivent devenir attractives pour les investisseurs, ce qui exige la mise en place :

  • De pôles technologiques, centres technologiques, zones logistiques,
  • D’1 ou 2 grands projets structurants par gouvernorat,
  • D’un centre de vie moderne convivial pour les cadres et les investisseurs dans chaque gouvernorat,
  • D’une banque des régions représentée dans chaque gouvernorat, dotée des ressources humaines pour aider les jeunes promoteurs et les accompagner dans leur projet.

Les équipements sociaux doivent être mis à niveau dans tous les gouvernorats.

VIVRE ENSEMBLE

La troisième composante du modèle social est le VIVRE ENSEMBLE, qui signifie la civilisation des comportements avec l’appui, l’intervention déterminante de l’Etat, comme cela a été le cas partout dans le monde, car il n’existe pas de société civilisée sans un Etat ayant de la détermination et des capacités.

Le VIVRE ENSEMBLE comporte un grand nombre de domaines. Trois d’entre eux sont d’une importance particulière: la lutte contre la corruption des fonctionnaires et la lutte contre la corruption politique ; le respect du code de la route; l’hygiène, la propreté et la protection de l’environnement et du patrimoine naturel et culturel. Des brigades assermentées banalisées pour combattre les pots-de-vin des agents publics doivent être mises sur pied; les dirigeants politiques et leur famille doivent faire l’objet d’un contrôle régulier et strict de leur patrimoine ; leur état de richesse doit être affiché. Un contrôle strict des mouvements de fonds des partis politiques et des associations doit être établi. Le financement des partis politiques doit être règlementé de manière à limiter drastiquement les financements privés ; ce sont les financements publics qui doivent s’y substituer et atteindre des niveaux dignes d’une vie politique riche.

A l’instar des pays où le taux de mortalité routière est devenu faible, des centaines de caméras de surveillance doivent être installées immédiatement dans les autoroutes, les routes et aux feux rouges des grandes agglomérations, Des sanctions fortement dissuasives doivent entrer en vigueur, en cas de non-respect de la limitation de vitesse, des feux routes, du port de la ceinture de sécurité, du port du casque, de l’interdiction de l’usage du téléphone portable,…

Un Pacte environnemental et des contrats entre les municipalités, l’Etat et la société civile pour assurer l’hygiène publique et la propreté dans toutes les villes, doit être établi. Et une action concertée entre les associations de défense de l’environnement, les institutions publiques en charge de la protection du patrimoine naturel et culturel et les autorités locales et régionales pour mettre un terme aux dégradations et restaurer le patrimoine naturel et culturel.

Conclusion

"J’ai pleinement conscience que le tableau présenté est sombre et que les alternatives sont difficilement réalisables.

J’ai beau revoir le tableau, chercher à tempérer mon propos, la réalité me semble bien celle qui vient d’être décrite.

Quant à l’alternative, les voies de la sortie, elle est, sans aucun doute, difficile, très difficile. Mais avons-nous une autre voie ? Ma conviction profonde est que notre pays recèle d’immenses richesses humaines et que le peuple tunisien est doué de raison et de sagesse. Il saura, j’en suis sûr, trouver le chemin qui lui permettra de retrouver la voie de la prospérité, qui ne peut être fondée que sur le labeur.

Dans sa lettre à son frère, du fond de sa prison, le 19 décembre 1929, Antonio Gramsci lui écrivait : «Je suis pessimiste par l’intelligence, mais optimiste par la volonté ». Je crois que tel est, aujourd’hui, notre sort commun."

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1 Commentaire
Les Commentaires
Naoufel Guerfel - 25-01-2017 21:45

Bonne analyse et synthese, plan d'action crédible. Seront nous à la hauteur de la difficulté de notre situation et des sacrifices a faire. Pour compléter la comparaison, le tunisien de 2017 n'a malheureusement plus rien avoir avec celui plus éduqué et plus civilisé des années 80... Chaque jour les exemples de manque de civisme et de notre naufrage moral sont encore plus nombreux. Quel gachis pour cette terre extraordinaire que la Tunisie de supporter un peuple aussi barbare.

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