News - 16.08.2014

Bertrand Delanoë Ses premières grandes vacances à Bizerte

Il a tenu promesse ! Aussitôt après avoir passé le relais à Anne Hidalgo, Bertrand Delanoë, maire honoraire de Paris, avait assuré à ses amis qu’il reviendrait chez lui, dans sa chère Bizerte natale, et s’investirait au service de la Tunisie. Et le voilà, radieux, heureux parmi les siens, le teint bronzé et l’œil vif.

 

Arrivé fin mai, il y est resté jusqu’à fin juillet, soit deux mois sans discontinuer, ce qu’il n’avait jamais fait auparavant. «Je lis, je fais beaucoup de sport, je me baigne chaque jour et je vois mes amis» confie-t-il à Leaders, pour résumer tout son bonheur.  «Sans rompre le contact avec Paris,» précise-t-il.

Que d’agréables moments

Lève-tôt, Bertrand Delanoë commence sa journée par la lecture de la presse: les principaux quotidiens tunisiens (La Presse et Le Temps) et Le Monde qui arrive avec un jour de retard mais garde son actualité. Sur sa table, les hebdos parisiens de la semaine : Le Point, L’Express, Le Nouvel Observateur et Jeune Afrique. Il y a aussi les bouquins qui vont l’accaparer le reste de la journée et une bonne partie de la soirée. «C’est merveilleux, nous dit-il. J’ai pu lire plein de livres, une quinzaine au moins. J’ai particulièrement aimé Train de minuit pour Lisbonne de Pascal Mercier, et Mémé de Philippe Terreton, et bien d’autres livres. Du pur bonheur !». De temps en temps, il aime aller au marché, saluer son marchand de fruits et légumes et discuter avec son poissonnier Chedly. «Pratiquement, je ne mange que du poisson», dit-il. Il doit faire vite, car l’heure de la baignade approche. Bertrand ne résiste pas longtemps au charme de la plage et le voilà partir à Aïn Meriem, toute proche, pour sa baignade quotidienne. «Avec mon ami Faouzi Kahia, aujourd’hui disparu, et son épouse qui était ma camarade de classe, on y passait d’agréables moments», rappelle-t-il. Certains jours, c’est à Cap Angela, de l’autre côté de Bizerte, qu’il adore aller passer la journée avec des amis.

Il partage encore beaucoup et s’investit pour la Tunisie

De retour à la maison, il répond aux appels téléphoniques. Sa secrétaire à Paris le tient informé de son courrier et des appels reçus, assurant le lien avec ses multiples contacts. Bertrand Delanoë garde en effet le contact avec d’anciens collaborateurs, d’anciens élus à la Mairie de Paris et plein d’amis, un peu partout. «On partage encore beaucoup», dit-il. Ce jour-là, c’est Anne Hidalgo qui l’appelle, comme très souvent.

L’enfant de Bizerte est très engagé en faveur des nobles causes de la Tunisie. Sans prendre parti, même s’il compte des amis partout, il ne considère que ce qui peut concerner tous les Tunisiens et leur profiter. C’est ainsi qu’il consacre aussi du temps à la mise en place de la candidature de l’Ugtt au Prix Nobel de la paix. Bertrand a pu alors rallier au comité de soutien qu’il préside d’illustres figures internationales parmi non seulement les politiques, les maires de grandes capitales du monde, mais aussi les intellectuels, les artistes et autres. La liste publiée sur son blog «bertranddelanoe.net» est impressionnante.

Le bonheur de retrouver ses amis

Des amis tunisiens sont également au bout du fil, pour venir lui rendre visite ou l’inviter chez  eux. Certains viennent avec leurs enfants qui adorent barboter dans la piscine pendant que leurs parents devisent avec l’ancien maire de Paris. «C’est pour la plupart des quadras que j’ai connus alors qu’ils faisaient leurs études en France et je suis ravi de les retrouver occuper de bonnes positions et constituer des familles heureuses», déclare-t-il. D’autres viennent partager sa table. Mokhtar Trifi, l’ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et l’ami des années de braise, vient dîner. François Gouyette, l’ambassadeur de France, a fait lui aussi le déplacement à Bizerte.

Durant le ramadan, difficile de trouver un dîner de libre dans l’agenda de Bertrand Delanoë. Ses amis se l’arrachent pour l’Iftar de rupture du jeûne. Avant d’y aller, il passe souvent chez ce vieux pâtissier ou à La Perla qui préparent merveilleusement ces savoureuses «oreilles du juge», une pâte fine enroulée et baignée dans une huile à haute température, avant d’être trempée dans du miel allégé à l’eau de fleur d’oranger et de rose, ou encore chez Madame Masmoudi, «la reine des macarons». «C’est ma madeleine de Proust», s’extasie Betrand Delanoë qui retrouve ainsi de vieux souvenirs d’enfance. Après le dîner, une balade sur le vieux port de pêche avec ses amis et un thé à la menthe au café Les Délices agrémenteront sa soirée.

Quelques escapades à Tunis

Bertrand Delanoë s’était promis de ne pas quitter Bizerte durant son séjour en Tunisie. Il a dû y faire quelques entorses. La première lorsqu’il a tenu à assister à la cérémonie d’hommage organisée à la mémoire de son ami Habib Boularès, écrivain et ancien ministre. La deuxième, quand le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa, a souhaité le recevoir. Leur entretien prévu pour une demi-heure s’est prolongé pendant plus d’une heure et demie. Ils s’étaient déjà rencontrés fin avril lors de la visite de Jomaa à Paris, se promettant de se revoir à Tunis. «Je lui ai dit toute mon amitié et toute mon estime, appréciant particulièrement sa hauteur de vue. Et je n’ai pas manqué de lui exprimer mon soutien dans cette délicate phase de la transition», nous confie-t-il.

Après deux mois de vacances à Bizerte, Bertrand Delanoë est rentré fin juillet en France. «J’y passerai le mois d’août pour revoir des amis, répondre à des invitations, ici et là, assister à des festivals, des fêtes, un peu partout, nous confie-t-il. Mais rassurez-vous, je serai bientôt de retour. Comptez, dès le début de septembre…!»

T.H.
 

Tags : Bertrand Delano   Bizerte  
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1 Commentaire
Les Commentaires
ourwa - 18-08-2014 01:04

On en pleurerait de tendresse, envers ce retour de ce natif de Bizerte; ainsi, ce Tunisien de pure souche, retourne à ce qui constitue ses fondements et sa culture de base. Nul doute qu'il saura affermir les relations entre Paris et sa folle culture et le vieux port de pêche de Bizerte, un cul-de-sac admirable...

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