News - 09.09.2011

Mokhtar Trifi à l'unisson avec Béji Caïd Essebsi pour célébrer la symbolique du 6ème congrès de la LTDH

« Tenir ce VIème congrès, onze ans après nos dernières assises  et plus est, en ce Palais des Congrès, en présence du Premier Ministre et avec l’aide financière de l’Etat constituent en soi de fortes symbolique ». Le président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH), Me Mokhtar Trifi ne cachait pas son émotion, mais aussi toute sa fierté, à l’ouverture vendredi après midi des assises nationales qui se tiennent après le 14 janvier. Devant un parterre garni de membres du gouvernement, d’invités tunisiens et étrangers, notamment la présidente de la FIDH, Mme Souhayr Belhassen et les représentants de ligues sœurs (France, Syrie, Yémen…) et de vieux compagnons de route qui avaient patiemment enduré les épreuves de la torture et de l’emprisonnement sous la dictature de Ben Ali, Me Trifi a rendu hommage aux fondateurs, aux militants et à tous ceux qui ont soutenu la Ligue dans son long combat.

Très à l’aise dans cet univers des Droits de l’Homme et parmi les militants de la Ligue qu’il connaît et soutient personnellement depuis longue date, le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi, à peine sorti de cinq longues heures de délibérations en conseil des ministres était ravi d’exposer un premier bilan éloquent, en la matière, malgré la brièveté de son mandat. « Juste après l’amnistie générale dont les textes d’application ne sauraient tarder, a-t-il indiqué, nous avons fait lever nombre de réserves, ratifié plusieurs conventions et traités, introduits les réformes nécessaires sur la justice militaires, fait voter le nouveau statut des avocats et pas plus tard que ce matin, approuvé en conseil des ministres les deux projets de décrets-lois sur les associations  et  sur les partis politiques, ainis que l'autorisation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l'homme et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour ouvrir, chacun, un bureau en Tunisie. Jusqu’à l’échéance de notre mandat au lendemain des élections, nous ne cesserons d’agir pour consolider les droits de l’Homme en Tunisie ».

Une nouvelle page qui s'ouvre et un nouveau rôle pour la Ligue

Ouvrant les travaux Me Trifi avait invité l’assistance à observer une minute de silence en hommage aux martyrs de la révolution et des droits de l’Hommes, et en mémoire des camarades disparus depuis le dernier congrès tenu en2002. Dans son discours, il a souligné qu’une nouvelle page s’ouvre à la LTDH dans son parcours militant, sur la base d’un rôle renouvelé et d’un concept encore plus affirmé. « Il s’agit pour nous, a-t-il déclaré, de nous restructurer et de déployer nos représentations sur l’ensemble du pays, ce que nous avons commencé à faire, grâce notamment aux locaux que le gouvernement a bien accepté de mettre à notre disposition. Nous devons redoubler d’efforts afin de concrétiser notre objectif de garantir tous les droits pour tout un chacun, a-t-il ajouté. Pour cela, nous oeuvrons pour l’indépendance de la justice, loin de toute ingérence et de toute pression, ni celle de la rue, ni celle des médias ou de l’argent. »

Evoquant l’attachement de la Ligue à l’aboutissement de la transition démocratique et son engagement pour la réussite du scrutin du 23 octobre, Me Trifi a déclaré qu’un observatoire des élections est d’ores et déjà mis en place, devant mobiliser pas moins de 6000 observateurs, bien formés. La transition passe à ses yeux par la mise à niveau du dispositif de sécurité afin qu’il se dédie à sa mission fondamentale, sans dévoiement, et dans le respect de la loi et des droits de l’Homme et l’instauration d’une justice équitable dont aucun coupable ne saurait se soustraire. Saluant les acquis de la femme tunisienne, il a rappelé la forte revendication de la Ligue de renforcer ses droits, d’instaurer la parité totale, de retirer toutes les réserves sur les conventions internationales en la matière.

«Notre combat sera inachevé, a-t-il choisi de conclure, si nous n’appelons pas le gouvernement à engager l’abolition de la peine capitale qui n’a plus de raison d’être dans la Tunisie nouvelle et nous devons donner, ce faisant, un signal fort aux autres pays afin de suivre notre initiative.»
 

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2 Commentaires
Les Commentaires
negib boulares - 10-09-2011 11:04

tout en saluant le congres de laLTDH,et souhaitant plein succes a ses travaux,en se rejouissant des acquis de la revolution de la liberte et de la dignite pour les droits de l homme,je regrette que la LTDH n ait pas pense inviter les anciens membres de son comite directeur pour vivre avec tout le monde ces moments historiques du 1er congres de la tunisie nouvelle et partager les emotions d une victoire pour laquelle nous avons bataille et milite tant d annees.bon courage et bonne chance pour continuer le parcours.

Mohamed - 10-09-2011 16:06

Il faut que la LTDH se bouge un peu quand même pour mériter et renforcer les titres de noblesse qu'elle vaillamment acquis. Pour le moment elle est très peu visible et audible. Elle doit défendre les droits de l'homme d'une manière spécifique pour des cas particuliers, et aussi d'une manière générale pour des choses fondamentales, qui, bizarrement, sont menacées, alors que nous sommes au 21ème siècle. Il est élémentaire par exemple d'avoir la possibilité de choisir librement quoi boire, manger, porter comme vêtements, regarder comme films ou spectacles, écouter comme musique etc etc... Tous les peuples de la planète ont dépassé ce genre de considérations, pour s'occuper principalement de leur développement, laissant à chaque individu le soin de faire ce qu'il veut de sa vie privée. A nous aussi de faire de même et de tourner la page, pour éviter de parasiter et retarder notre marche par des questions marginales.

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