News - 01.01.2012

Marzouki en Libye : que faut-il attendre de cette visite ?

Promesse tenue : le premier déplacement à l’étranger, le président de la République, le Dr Moncef Marzouki le réserve à la Libye où il se rend ce lundi matin pour une visite de deux jours. Accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires (Utica et Conect) conduits par Ouided Bouchammoui et Tarek Cherif, il ira successivement à Tripoli, Misrata et Benghazi. Le programme de la visite, selon une source proche de la présidence de la République, prévoit des entretiens avec le président du Conseil national libyen de Transition (CNT), Mustapha Abdeljelil, le Premier ministre et les membres du gouvernement, ainsi que des représentants de la société civile.

« La symbolique de cette visite, commente pour Leaders, notre source, est forte. Elle est essentiellement une visite d’amitié et de coopération qui trouve toute sa signification à travers des liens séculaires entre les deux peuples et une volonté partagée pour un avenir commun.»

La veille, un incident frontalier a failli jeter son ombre sur cette visite : des assaillants ont dérouté une patrouille de la garde frontière tunisienne et kidnappé son Chef de poste Walid Othmani, alors que les trois autres agents qui l’accompagnaient ont réussi à s’échapper. Immédiatement, les autorités tunisiennes sont entrées en contact avec leurs homologues libyennes et l’incident a pu être clos : retour du Chef de poste et récupération de sa voiture. Blessé à la jambe, Walid Othmani a été transféré à l’hôpital de Ben Arous. Se rendant à son chevet, le ministre de l’Intérieur, Ali Lareyedh a essayé de limiter la portée de l’incident qui, a-t-il dit « ne saurait impacter les relations entre les deux pays ».

Structurer la démarche des opérateurs tunisiens

Le timing de cette visite est-il prématuré pour ce qui est de la coopération économique et l’envoi de travailleurs et cadres tunisiens en Libye, comme l’estiment certains ? Nullement, répondent des chefs d’entreprises. La demande est pressante, mais, il s’agit de bien structurer la démarche des opérateurs tunisiens et de l’organiser. Diverses initiatives sont déjà prises pour constituer des groupements tuniso-tunisiens et tuniso-libyens pour participer à la reprise économique dans ce pays frère.

C’est ainsi qu’à l’issue de la rencontre entre les professionnels du secteur du BTP dans les deux pays, la semaine dernière au siège de l’Utica à Tunis, et la visite en Libye d’une délégation de la Conect, des sociétés mixtes s’apprêtent à voir le jour. Passant à l’action, Ali Khachnaoui s’emploie à constituer un conglomérat d’Ingénieurs, d’architectes, d’entrepreneurs et de promoteurs immobiliers, « sous forme holding Tuniso-Libyenne dédiée au co-développement des deux pays et à la reconstruction et au recentrage du progrès, tel que vu par les yeux des deux peuples… révolutionnaires et unis dans leurs destins par la géographie et la culture». Cette holding, précise-t-il, dont le capital social devra atteindra à terme les 50 millions de dollars s’appuie sur la complémentarité des différents métiers de la construction et des BTP, et bénéficie déjà de l’intérêt 100 personnes des deux pays.

Tags : moncef marzouki

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9 Commentaires

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Les Commentaires

mamoudou - 01-01-2012 21:11

j’espère que pendant son voyage en Libye ,le président al mounassab ne fera aucun commentaire ou déclaration ou même une réflexion qui pourrait être mal interprétée par nos voisins.

myriem ayoub - 02-01-2012 09:47

Et bien tout d'abord, le président devra platement s'excuser de l"incident" (dixit le ministre de l'intérieur!!!)qui a eu lieu sur nos frontières et promettre que nos gardes nationaux ne se mêleront plus de ce qui ne les regarde pas; la prochaine fois quand il y aura des intrusions dans notre pays, ils sont priés de regarder ailleurs!!! Qu'en pensez-vous?

Adel AYACHI - 02-01-2012 12:24

Il faut beaucoup attendre, si ce n'est tout attendre, de cette visite, positivement biensure. Il faut savoir qu'on n'a plus le temps pour bouger les ******! Arretez de camper sur la déffensive, et arretez de gueter Ettakattol ou Ennahda ou le CPR!! Cherchez plutot à reluire votre image de vrai patriote...

mokaddem - 02-01-2012 13:38

RIEN DU TOUT

Hamadi, B. - 02-01-2012 15:38

Les Tunisiens et les Libyens sont condamnés à coopérer et à travailler ensemble.Fini les préjugés qui ont été instaurés par les deux anciens régimes...vous vous rappelez les années soixante dix,comment les Tunisiens traitaient ils les Libyens et comment les Libyens considéraient ils les Tunisiens? Nous ne voulons plus revenir sur ces années de division,d'ailleurs cette division concernait aussi beaucoup d'autres pays arabes.

bounab - 02-01-2012 18:24

La visite du docteur Marzouki, pour la mise enroute de la déplomatie avec un pays voisin et non moins Ami.Mais il ne faut minimiser l'incident frontalier qui s'est produit.c'est une raison suplémentaire, puisque la libye est un Pays Ami avec un grand A pour que devien plus cordiale on doit etre plus exigent.car quand en est Ami on peut tous se dire.Et prévenir les incidents pour la bonne entente des Amis.

chokri hentati - 02-01-2012 19:08

ce voyage n'st pas anticipé mais plutôt tardif mais le président n'a pris place dans son fauteuil ne récemment. la première délégation française de dizaines d'hommes d'affaires a déjà visité la lybie depuis septembre ou octobre 2011. alors parlons peu travaillons beaucoup et pas de sous estimation aux effort du président sincère et je le dis bien sincère et au gouvernement qui, même avec peu d'expérience, essaie de bouger..........

Mhamed Hassine Fantar - 02-01-2012 19:52

L'intention est bonne.Souhaitons qu'elle atteigne son objectif sous les auspices d'une coopération solidaire.Accordons à ceux qui veulent agir le préjugé favorable.Faisons confiance à ceux que le peuple a choisis.Il faut savoir prendre ce que certains philosophes grecs appellent le beau risque.Au Président de la République, Bonne chance

dr.zaiane - 03-01-2012 00:07

M.Marzouki a rêvé depuis longtems devenir Président de la tunisie.C#était l'une des premières choses qu'il avait déclarées dès son retour en Tunisie.Il atout fait pour le devenir. Maintenant il doit prouver s'il dispose de la compétence et performance diplomatiques nécessaires pour accomplir cette tâche si importante et s'il en est vraiment á la hauteur.