News - 04.07.2018

Comment protéger les jeunes contre la délinquance et la criminalité (Album Photos)

Protection des jeunes contre la délinquance et la criminalité

 Ouverture ce mercredi de la conférence sur la protection des jeunes contre la délinquance et la criminalité. Dans son intervention, le Premier conseiller à la sécurité nationale auprès du président de la République, le Contre-amiral  Kamel Akrout a fait remarquer que «le thème de ce colloque se situe dans le prolongement de celui qui l’a précédé et qui a eu débattre de la protection de l’enfant dans l’espace cybernétique». Il a ensuite cité quelques statistiques qui donnent une idée sur l'ampleur du phénomène de la délinquance en Tunisie. Selon la Direction de la médecine scolaire et universitaire, le nombre d’élèves de l’enseignement de base et secondaire qui s’adonnent à la drogue atteint 4% du total des élèves alors que  5% des étudiants dont l’âge oscille entre 20 et 24 ans  en sont accros et le phénomène va crescendo.

Quant aux statistiques du  commissariat général de la protection de l’enfance qui remontent à 2015, elles montrent que le plus fort taux de délinquance chez les jeunes se trouve dans  la tranche d’âge qui varie entre 15 et 17 ans, se répartissant entre 37% pour les vols et 32% pour les agressions violentes.

En plus de cela, il faut citer les dangers induits par le monde virtuel avec l’utilisation consciente ou non des différentes technologies d’information les plus modernes en l’absence de tout encadrement, sensibilisation et de veille familiale.

L’intervenant a néanmoins souligné «les efforts déployés par  l’Etat pour mettre en place les mécanismes susceptibles d’immuniser notre jeunesse  contre toutes les formes de marginalisation  et d’endoctrinement et ancrer la culture de la citoyenneté et de responsabilité  afin qu’il s’imprègne des valeurs  civilisationnelles et humaniste».

Jusque dans les années 1980, la prévention du crime était comprise de manière étroite et essentiellement considérée comme l’affaire de la police, du système judiciaire et des établissements pénitentiaires. Le concept s’est ensuite élargi pour désigner, d’après les Principes directeurs des Nations Unies en matière de prévention du crime de 2002, toutes « stratégies et des mesures pour chercher à prévenir les crimes et leurs effets potentiellement néfastes sur les personnes et la société, y compris la peur du crime, en agissant sur leurs multiples causes». Ces principes directeurs soulignent la nécessité de combiner quatre grandes approches de prévention de la criminalité, à savoir :

  1. La prévention du crime par le développement social, c’est-à-dire la mise en place par les autorités publiques de mesures sociales, économiques, sanitaires, et éducatives permettant de renforcer la résilience des individus et de leur communauté face aux facteurs de risques de criminalité et/ou de victimisation.
  2. La prévention communautaire/locale se construit à partir des idées des acteurs locaux désirant apporter des solutions aux problèmes d’insécurité dans leurs quartiers. Cette forme de prévention repose sur une collaboration active entre habitants d’un quartier/d’une commune, autorités locales, et organisations de la société civile actives dans la zone ciblée.
  3. La prévention des situations criminogènes : cette approche met essentiellement l’accent sur les mesures d’aménagement du territoire permettant de limiter les possibilités de commettre une infraction.
  4. La prévention par la réinsertion : la mise en place de programmes d’accompagnement professionnel, social et médical vise à préparer les individus déjà condamnés pour une infraction au retour à une situation sociale stable et limiter les risques de récidive.

La prévention de la criminalité apparait dès lors comme une responsabilité collective où tous les acteurs (Etat, collectivités locales, secteur privé, ONGs, citoyens, etc.) ont une contribution importante à fournir, dans le cadre de collaborations multisectorielles.

La question de l’obsolescence de la loi pénale et de sa conformité avec les standards internationaux se pose également, notamment pour ce qui a trait aux infractions liées à la consommation de stupéfiants ou à l’atteinte aux bonnes mœurs. Cette question ne fait cependant pas l’objet de cette conférence.

4 Statistiques officielles du ministère de la Justice publiée sur : http://www.leaders.com.tn/article/21341-la-population-carcerale-en-tunisie-23-553-detenus-dont-11753-prevenus

La conférence a été organisée par la Présidence de la République et DCAF avec la participation de représentants issus des ministères et autres institutions publiques concernés. Suite à la table ronde, la Présidence de la République et le DCAF prépareront un document de travail comprenant les principales conclusions et recommandations tirées de l’évènement.

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