News - 25.07.2016

Plongée au fond des merveilles sous-marines de Tabarka (Vidéo)

Plongée au fond des merveilles sous-marines de Tabarka (Vidéo)

Si elle est très connue pour son festival annuel de jazz, son tourisme de chasse et son vaste terrain de golf plébiscité par les fortunés, la ville de Tabarka jouit aussi d’un droit de cité dans le panthéon des milieux marins incontournables. L’exploration des joyaux marins (faune et flore) au large des côtes tabarkoises est d’ailleurs très prisée par les plongeurs professionnels étrangers, qui viennent y séjourner par dizaines de milliers chaque année. Reportage.

Du haut des routes sinueuses qui gravitent autour des montagnes, la mer paraît si loin et si calme.  Pourtant, si les hauteurs à tuiles rouges, typiques de la ville, en constituent la principale marque de fabrique, le patrimoine maritime enseveli sous la mer devrait l’être tout autant. Corail, anémones, dentelle de Neptune, dorades, loups, torpilles, serrans, oblades… les fonds marins tabarkois sont particulièrement poissonneux et riches en couleurs.

Une pratique accessible

Bonne nouvelle : l’exploration des fonds marins par la plongée sous-marine dite «de loisir» est facilement accessible à tous ceux qui auraient la capacité physique de le faire, grâce aux mesures de précaution réglementaires qui en sécurisent aujourd’hui la pratique. «En présence d’un moniteur professionnel, le plongeur débutant ne risque presque rien», explique Mongi Zouaoui, directeur d’« Étoile de mer », centre de plongée qui prend en charge les amateurs et les aspirants plongeurs. «Presque rien» ? Oui, car certains paramètres de sécurité dépendent tout de même du bon vouloir de l’apprenti plongeur. «Il faut avoir du sang-froid et ne pas être pris de panique par les profondeurs de l’eau», explique le plongeur, qui précise qu’il ne faut pas, par exemple, remonter subitement à la surface, au risque de perturber l’équilibre gazier de l’organisme. Concrètement, «l’azote, présent habituellement sous forme gazeuse dans l’organisme, devient liquide lorsque l’on est immergé au fond de l’eau et que le corps est soumis à une grande pression», explique Mongi Zouaoui. «La remontée doit donc se faire par paliers, pour permettre au liquide  de redevenir gaz, progressivement», ajoute-t-il. Au-delà de ces considérations techniques, et lorsqu’on a été instruit des règles de base et libéré de l’appréhension du néophyte, c’est l’émerveillement qui prend le dessus, 5 mètres au-dessous de la surface.

Les plus courageux pourront tenter, au bout de quelques essais, parfois le jour même, de descendre jusqu’à 10 ou 15m, pour prolonger le moment de la découverte. Les prix des prestations sont pour leur part assez abordables en regard du coût de l’équipement que les centres mettent à disposition des plongeurs : environ 50 dinars la séance de 30 minutes pendant laquelle l’apprenti endosse un matériel d’environ 2 000 dinars.

Partir à la découverte de La Galite

En sus des cours que délivrent les centres de plongée de la ville, certains d’entre eux ont mis en place des offres complètes intégrant cours de plongée et découverte d’espaces marins nouveaux, dans une perspective plus touristique. C’est le cas de Belgacem Ouchtati, fondateur et directeur de Société Loisirs de Tabarka, un centre de formation en plongée sous-marine (qui délivre également des « diplômes » de plongée en trois niveaux) basé au port de Tabarka. Sa formule ? Faire embarquer des groupes de 20 personnes pour les mener aux îles de La Galite – Jalta-, point le plus septentrional du pays situé à 60 km au nord-est de Tabarka (et célèbre pour avoir hébergé Bourguiba pendant son exil, de 1952 à 1954). «Les départs sont organisés sur une période de trois jours et deux nuits de camping, avec des séances de plongée à la clé», précise M. Ouchtati. Selon lui, le patrimoine gisant dans les fonds marins de La Galite dépasse même en beauté et en variété celui de Tabarka! «C’est absolument à voir», insiste-t-il.

Autre objet d’émerveillement pour les plongeurs: les épaves. «Je suis à plusieurs reprises tombé sur des reliques de toutes sortes, nous dit Mongi Zouaoui. Pièces de monnaie, grosses assiettes sculptées… Il est possible de tomber sur des choses tout à fait inattendues !».

Néjiba Belkadi

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