News - 16.10.2015

Guerre contre le terrorisme, suite et pas fin

Guerre contre le terrorisme, suite et pas fin

Les dernières évolutions de la scène sécuritaire rappelle que le pays est loin d'être sorti de l'ornière terroriste. On devrait se garder de crier victoire car tout indique qu'on est plus proche de la sonnette d'alarme que de la fin de ce calvaire. Encore une fois, la fin du terrorisme en Tunisie se conjugue plutôt au futur et la lutte ne fait que (re) démarrer.

Il est évident que l'émotion aura du mal à s'estomper. L'ampleur du coup porté à notre armée, lundi dernier au Lieudit Sidi Harratth, à suscité autant d'incrédulité que d'interrogationd'interrogations chez le commun des tunisiens.

Je me demande combien de temps l'opinion publique va accepter le travestissement de la vérité dans cette guerre contre ces Djihadistes.

Tout nous explose à la face:

  • Comment cela a-t-il pu arriver en ces temps, alors qu 'une sentence officielle à entériné la paix retrouvée et le terrorisme décimé?
  • Qu'est - ce qui fait que depuis quatre ans, des terroristes continuent à hanter nos maquis par groupes de plusieurs dizaines  alors que le bombardement des lieux n'a pratiquement pas stoppé?
  • Comment des terroristes disséminés dans ces régions arrivent - t - ils à descendre  tranquillement pour se faire une santé et dicter leur loi à la population, menaçant de passer par les armes tous ceux qui ne s'y plieraient  pas?
  • De quelle logique est conçu ce discours insensé et irrationnel qui veut que la situation sécuritaire ne justifie en rien la continuation de l'état d'urgence décrété puis enlevé  en quelques jours?

Malheureusement, personne ne saura si avec la présence de l'état d'urgence, l'attaque de Sidi Harratth aurait eu lieu  ou non. La seule certitude qu'aucun discours ne pourra occulter, c'est que lorsqu'un citoyen, un militaire ou un policier tombe sous les balles d'un seul bras armé, c'est que le terrorisme est encore là, qu'il soit résiduel, occasionnel, en régénérescence ou encore affilié à EL Quaida, à DAECH ou à quelque autre sinistre création islamo- Djihadiste.

À présent , le flou submerge nos esprits.D'une part, certains experts autoproclamés n'hésitent guère d'interpréter ces actes de terreur comme un signe d'essoufflement d'un terrorisme aux abois. D'autre part et au regard des péripéties des différents accrochages, on se rend compte qu'on a affaire à de vrais combattants plus ou moins organisés et non à quelques individus poseurs de bombes ou commettant d'assassinat à la va-vite.

C'est dire, et il ne faut pas se le cacher , que l'initiative tactique est du côté des terroristes tant qu'on a pas occupé physiquement le terrain. On a  beau expliquer, par le biais de ce même support de Leaders, le quand, comment, pourquoi et avec quoi... mais les décideurs se sont montrés intraitables, indifférents et sourds à toute suggestion.

Pour autant, cela ne saurait empêcher les citoyens que nous sommes de saluer le courage de nos militaires, tout grade confondu. Ce n'est pas là un acte thuriféraire, l'armée nationale  n'en a guère besoin, mais un acte de solidarité. Un tout petit acte faute de pouvoir faire plus à l'égard d'hommes qui partent au combat sans être sûrs de revoir leurs familles et de réaliser leurs rêves ... nos frères et nos fils.

Par ailleurs, quelle inquiétante et affligeante la passivité des pouvoirs publics devant d'aussi horrible agression!! On ne peut empêcher la majorité de croire à une capitulation dont la répercussion la plus immédiate serait l'instauration d'un climat de terreur au sein de la société. C'est ce que cherche le terrorisme : mettre au pas la société par la contrainte, l'intimidation et la violence .

Aussi, si la presse écrite et parlée dans son ensemble a consacré de nombreux comptes - rendus et commentaires à cet acte, l'on a , par contre, peu entendu ou pas du tout des voix "civiles". Se peut-il que la mort d'un soldat ou d'un berger ne soit qu'un événement sans importance et somme toute banal? L'on pourrait  répondre comme disait Malraux: "qu'une vie ne valait rien mais rien ne valait une vie".

Certes, défendre le pays contre toute agression interne ou externe est la mission naturelle et constitutionnelle de l'armée. Cependant, rendre hommage à la volonté immuable de cette même armée de poursuivre sans relâche sa lutte contre ceux dont la bombe, l'explosif, le kalachnikov sont la seule "culture politique", c'est avoir, par ces temps d'amnésie collective, une forte pensée pour tous les militaires - tunisiens comme nous - tués par la barbarie terroriste islamiste.

En guise de conclusion, je dirais que ces criminels ont commis ces horreurs qui n'étaient pas les premières et ne seront pas les dernières. Ils en commettront d'autres à l'avenir, en gros ou en vrac, en vrac et en gros; il n'y a aucun doute .Personne ne peut prédire quand et pourquoi .Mais de toute évidence ,ils auraient gagné une bataille mais pas la guerre.

Il y a un rempart qu'aucune force ennemie ne pourra jamais franchir, c'est notre union .La main dans la main en se rassemblant et en resserrant les rangs, pour la paix et pour la prospérité. Pour la victoire .  GOD  save Tunisia.

Mohamed Kasdallah
 

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