News - 21.04.2020

Kais Saied officialise le statut d’Othman Jerandi à Carthage : Conseiller principal pour les affaires diplomatiques

Kais Saied officialise le statut d’Othman Jerandi à Carthage : Conseiller principal pour les affaires diplomatiques

Il aura plus de quatre mois pour que la « relation » aboutisse à une nomination officielle. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous la Troïka (2013), Othman Jerandi est nommé à compter du 8 avril courant conseiller principal auprès du président de la République, chargé des affaires diplomatiques, annonce le Journal Officiel. Le grade qui lui est attribué lui vaut, selon la classification de la loi des cadres à la Présidence de la République rang et avantages de secrétaire d’Etat. Dans ses nouvelles fonctions, Jerandi coiffe un département diplomatique fort de trois membres du cabinet à savoir, Abdelkrim Harmi, ministre plénipotentiaire, Mustapha Nebli, jeune diplomate prometteur qui est rentré de Bruxelles (Union Européenne et Bénélux) et Sarra Maaouia, nommée début du mois conseillère chargée de la coopération internationale. Maître assistante habilitée, elle enseigne à la Faculté des Sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, le droit international, les droits humains et les droits de l’enfant.

Pourquoi s'est-il de ce rang? Et accepté ce poste qui lui aurait été proposé depuis des mois? "Servir, quand le devoir m'y appelle sans me soucier du reste", avait-il lâché à des proches, sur un ton qu'il avoulu sincère, mais devenu usuel.

Depuis fin novembre dernier, Othman Jerandi avait repris le chemin du palais présidentiel où il y avait retrouvé deux de ses anciens collègues diplomates : Abderraouf Bettbaieb, alors super Ministre-Conseiller et Tarek Bettaieb, assurant ''la coordination du cabinet présidentiel''. L’ancien ministre, fréquemment reçu par le président Kais Saïed, était alors en route pour un grand poste pouvant être au moins conseiller diplomatique à Carthage, mais aussi, de nouveau ambassadeur représentant permanent auprès de l’ONU à New York, secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats arabes – directeur du Centre de Tuni, voire-même, secrétaire général de l’UMA. Mais aussi, minsitre des Affaires étrangères. Moncef Baati sera limogé de New York et c’est Kais Kabtani qui sera muté d’Addis Abeba pour lui succéder. L’ancien ministre et doyen, Mohamed Salah raflera la direction du Centre de Tunis et Taïeb Baccouche conserve son poste à Rabat

L’invité surprise de Saïed à Alger

Fait significatif qui n’avait pas échappé à la vigilance des autorités algériennes, Othman Jerandi avait accompagné le 2 février dernier le président Saïed lors de sa visite à Alger. A quel titre ? « Le chef de l’Etat est libre d’inviter des personnalités et des journalistes à faire partie de sa délégation lors de ses déplacements à l’étranger », justifie à Leaders la présence de Jerandi. Saïed voulait-il le présenter à la nouvelle direction algérienne, avec l’idée d’obtenir son assentiment pour sa propulsion à la place de Taïeb Baccouche. Simple interprétation.

Ce qui a également retenu l’attention, c’est que Abderraouf Bettbaieb qui ne quittait guère son président d’une semelle, depuis la campagne électorale, était resté à Tunis. Pas pour longtemps. Son délestage était amorcé. Deux jours seulement après, il annoncera lui-même à la radio son départ, et s’en prendra le lendemain à la communicante de Carthage. Non sans un déballage de part et d’autres, loin de faire honneur à la République. Quant à Tarek Bettaieb, comme prévu, au terme des trois mois initialement annoncés, il quittera la direction par intérim du cabinet présidentiel pour retourner à son ambassade à Téhéran.

Le premier visiteur de Fakhfakh, puis de nouveau à Carthage

Dans ce ballet tumultueux, Jerandi, sachant se protégér par temps de houle, a évité les champs de mines, gardant toujours ses entrées au palais et la confiance du président. Mais aussi celle d'autres dirigeants et fréquentant d’autres palais de la République. N’avait-il pas été la première personne reçue à Dar Dhiafa le mercredi 21 janvier par Elyès Fakhfakh, à peine chargé de constituer son gouvernement. « A la demande de Fkakhfakh » avait tenu à nous préciser ce jour-là un proche de Jerandi. Les deux visiteurs qui lui avaient succédés ce matin-là étaient Adel Fekih (Ettakatol), ancien ambassadeur sous la Troïka à Paris, donné pour futur ministre des Affaires étrangères, et Lobna Jeribi, rescapée du gouvernement avorté de Habib Jemli et désormais ministre à la Kasbah, ‘’avec de grands projets’’…

Voilà donc Jerandi refaire surface et de retour Carthage, quitte à ne pas s’embarrasser du modeste rang de secrétaire d’Etat. (''J'entends servir mon pays, sans la moindre

En attendant mieux, doit-il espérer discrètement. Taiseux, il ne l’affichera pas.
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Roger Rio - 21-04-2020 11:44

Ce qu'on attend et pas la déception d'un poste visé, mais d'être efficace au poste proposé. L’orgueil n'est pas compatible avec la politique le résultat oui.

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