News - 18.11.2022

Quels déterminants pour repositionner la Tunisie dans le monde : un intense débat qui manquait

Quels déterminants pour repositionner la Tunisie dans le monde : un intense débat qui manquait

« L’indépendance et le développement qui étaient les principaux déterminants des choix faits par la Tunisie au lendemain son indépendance bénéficiaient d’un large consensus. Aujourd’hui, le consensus est difficile à réunir, pour s'ancrer dans un mond nouveau. Deux déterminants essentiels méritent débat :  le choix démocratique, avec ses implications et un développement économique dans un sens différent de celui de 1965. » Mustapha Kamel Nabli ne pouvait mieux positionner le questionnement en matière de géo-économie mené par le Conseil tunisien des relations internationales (CTRI), dans le cadre de ses premières journées de réflexion sur le positionnement stratégique de la Tunisie. Deux jours durant, une cinquantaine d’experts, chercheurs, diplomates et penseurs ont planché sur les divers enjeux qui se posent désormais pour le pays, dans sa région et dans le monde, mais aussi les opportunités.

D’emblée, Khemaies Jhinaoui, président du Conseil, brossera un tableau du contexte international, soulignant la nécessité pour la Tunisie de se doter d’une vision globale à moyen et long terme, fondée sur une capacité de veille, et guidée par une détermination de mise en œuvre aboutie. Tour-à-tour, sous la modération de Radhi Meddeb, Ahmed Ounaïes, Sophie Bessis, Hakim el Karoui, Abdessalem Ben Ayed, Hajer Gueldiche, et Karim Belkahla, aborderont un moment populiste qui déferle un peu partout dans le monde, associé à une montée de l’autoritarisme et l’émergence de nouvelles alliances. Les positions à occuper sont pour la plupart prises, mais il va falloir se frayer son chemin en concevant soi-même son propre socle de positionnement.

Le débat économique, modéré par Mustapha Kamel Nabli, sera enrichi par Afif Chelbi, Mondher Gargouri, Ahmed El Karm, Jalloul Ayed, Faouzi Elloumi et Salah Hannachi. Petit pays, mais pas plus petit que le Danemark et d’autres, la Tunisie ne manque pas d’atouts à faire valoir. Elle ne saurait se suffire de Startups et de PME mais favoriser la constitution de très grands groupes (au moins 4 milliards de dollars de chiffre d’affaires), à même de constituer des locomotives et de s’ancrer solidement dans l’économie mondiale.

L’énergie, l’eau et le climat, seront au cœur d’un panel de discussion modéré par Amel Makhlouf. Il réunira Khaled Kaddour, Mohamed Ennabli, Mustapha Haddad et Néjib Osman, pour poser au-delà du diagnostic, des voies d’avenir, cruciaux à explorer attentivement. Il en va également pour la question de la sécurité, qui sera débattue, sous la modération de Moncef Baati par Mahmoud Mzoughi, Moncer Amri et Nabil Smida. L’interaction avec les présents contribuera à animer le débat et l’enrichir.

La moisson de ce premier exercice est bien fournie en analyses et recommandations. La qualité des participants, la profondeur des interventions et la pertinence des idées développées constituent un excellent point de départ pour la démarche initiée. A peine né il y a tout juste un an, le Centre tunisien des relations internationales (CTRI), est parvenu à se positionner utilement. Ses travaux, qui bénéficient de l'appui de la Fondation Konrad Adenauer, sont à suivre avec attention.

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