Opinions - 30.03.2017

Mongi Mokadem: Quelle économie de marché pour la Tunisie?

Mongi Mokadem: Quelle économie de marché pour la Tunisie?

Dans toute activité économique, le marché est présenté comme un mécanisme incontournable permettant d’assurer une régulation efficace de l’économie. Selon l’un des mythes de la science économique contemporaine, le marché garantit la libre concurrence et permet une utilisation efficace des ressources disponibles. Il assure spontanément l’équilibre sur les marchés des biens, du travail et des actifs financiers. Et si des distorsions ou des imperfections apparaissent, elles disparaîtraient spontanément grâce aux mécanismes auto-correcteurs régissant l’économie.
Lorsque l’on parle d’économie de marché, il s’agit, en fait, d’une économie régie par des choix fondamentaux relevant d’une approche libérale en matière de politiques économiques et sociales. Il est, par conséquent, difficile de séparer l’économie de marché de la philosophie libérale, tant sur le plan théorique que dans les faits, il n’y a aucune différence entre l’économie libérale et l’économie de marché. Accorder plus de place au marché dans une économie ne peut conduire celle-ci que vers plus de libéralisme.
Selon l’approche libérale, l’économie doit être régie par les lois du marché et régulée par la « main invisible ». Le marché occupe, par conséquent, une place hégémonique dans l’économie et l’on parle, alors, d’une économie de marché.

Qu’est-ce qu’une économie de marché?

Une économie de marché est un «système dans lequel les agents économiques (entreprises, individus) ont la liberté de vendre et d'acheter des biens, des services et des capitaux. Chacun agit alors en fonction de ses intérêts ; le profit, considéré positivement, y figure comme la récompense du risque. Les défenseurs de l'économie de marché estiment qu'un tel "laissez faire" favorise la croissance économique. Une économie de marché s'oppose à une économie planifiée dans laquelle toutes les grandes décisions sont prises par l'État.»

L’économie de marché a atteint son apogée avec l’l’instauration du modèle économique néolibéral lors de l’avènement de la mondialisation. En effet, le modèle néolibéral s’est imposé comme étant le modèle dominant de croissance. C’est un modèle qui a vu le jour, pour la première fois au milieu des années 1970, au Chili, sous la dictature du général Pinochet et va, par la suite, se généraliser à travers des politiques économiques et sociales ultralibérales mises en œuvre dans les pays développés (Etats-Unis et Grande-Bretagne en premier lieu), mais aussi dans les pays en développement à travers les programmes dits d’ajustement structurel (PAS).

Ce sont ces politiques ultralibérales qui confèrent à la traditionnelle économie de marché de nouvelles caractéristiques faisant de celle-ci une économie de marché profondément néolibérale.
Les politiques néolibérales sont fondées sur un certain nombre de préceptes:

  • La privatisation des entreprises publiques, ce qui renforce la domination des grandes entreprises du secteur privé et des investisseurs étrangers.
  • La mise en place d’un modèle économique extraverti basé sur les exportations et les investissements directs étrangers et fondé sur des avantages comparatifs statiques, principalement les bas salaires et les activités à faible valeur ajoutée.
  • L’application d’une politique de libre-échange caractérisée par la libre circulation des capitaux, des produits et des services. Ce qui suppose l’ouverture des frontières nationales aux importations et l’exposition des entreprises nationales à la concurrence des produits étrangers.
  • La réduction des dépenses sociales : compression des salaires et des recrutements, suppression des subventions, accroissement des taux de cotisation dans les caisses de sécurité sociale, recul de l’âge de la retraite.
  • La réforme de l’investissement étranger qui vise à accorder plus de facilités pour les étrangers afin de s’approprier le capital national ainsi que la révision du code des investissements et l’octroi de plus d’avantages aux capitaux étrangers,
  • La réforme du code de travail qui n’est autre que l’instauration d’une flexibilité de nature à accroître le chômage, élargir l’emploi précaire et exploiter davantage la force de travail.

Il est, par conséquent, clair que les politiques néolibérales, qui fondent l’économie de marché, relèvent de choix économiques et sociaux qui ne sont pas neutres. Elles servent bel et bien les intérêts des groupes dominants aux dépens de ceux du secteur public et de l’Etat, du capital productif et des entreprises nationales.
Ces politiques s’inscrivent dans le cadre d’un modèle de croissance foncièrement conçu pour servir les intérêts d’une minorité au détriment de la majorité. Dès lors, il n’est pas étonnant d’assister à une aggravation des inégalités sociales dans le monde. En effet, en 2014, on estime que seulement 0,7 % de la population mondiale (32 millions de personnes) accapare 41 % de la richesse mondiale, alors que 68,7 % de la population (3,2 milliards de personnes) ne disposent que de 3 % du total de la richesse . Aussi, 10 % de la population mondiale possède 85 % de la richesse, alors que 50 % de cette même population ne dispose que de 1 % de cette richesse. En outre, le 1 % le plus riche concentre 40 % de la richesse .

On est, ainsi, en présence d’un modèle de croissance ultralibéral générateur systématique d’inégalités de toutes sortes, entre les pays, entre les classes sociales et entre les hommes et les femmes au sein du même pays. Il est, certes, créateur d’une croissance économique, mais c’est une croissance qui ne profite qu’à une minorité dans les pays et dans le monde. C’est, d’ailleurs, ce que confirme le FMI, lui-même, dans une étude récente parue en juin 2016 et dans laquelle il admet que les politiques néolibérales qu’il n’a cessé de recommander depuis plusieurs années n’ont engendré aucune croissance économique et se sont, en revanche, accompagnées d’un envol des inégalités .

Par ailleurs, il s’agit d’un modèle qui pratique l’exclusion économique et sociale et favorise une exploitation intensive des ressources naturelles provoquant l’épuisement de celles-ci et la dégradation de l’environnement.

C’est aussi un modèle générateur de crises, principalement financières et bancaires, de plus en plus fréquentes et de plus en plus coûteuses. C. M. Reinhart et K. S. Rogoff démontrent que ce sont les périodes marquées par une forte réglementation de la finance et par un contrôle rigoureux des mouvements des capitaux qui sont celles où il n’y a pas de crises (fin des années 1940 - début des années 1970). En revanche, les deux auteurs estiment que « les périodes de forte mobilité internationale des capitaux ont produit, de manière répétée, des crises bancaires internationales  ». Autrement dit, c’est la libéralisation financière qui favorise l’apparition des crises.

C’est au sein de cette économie libérale et conformément au modèle de croissance néolibéral que le marché occupe une place hégémonique permettant à l’économie de marché de se généraliser et de s’approfondir.

L’économie de marché peut-elle engendrer le développement?

L’économie libérale de marché est souvent présentée par opposition à l’économie planifiée. On la considère comme étant la seule alternative à toutes les formes d’intervention de l’Etat et que c’est le type d’économie capable d’impulser la croissance économique.

Dès lors, une question se pose : peut-on espérer que l’économie libérale de marché assure le développement économique et social dans un pays ? La réponse est non parce que la véritable fonction d’une telle économie est de permettre la production et d’assurer les échanges et non d’opérer un partage des richesses. Le partage est une notion totalement étrangère aux approches libérales.
Les Etats-Unis sont les champions de l’économie de marché depuis la fin du 18° siècle (avec la Boston Tea Party en 1773) et pourtant, il y a aujourd’hui 40 millions d’américains qui sont pauvres. C’est la preuve que cette économie de marché qui se caractérise, certes, par son efficacité en matière de création de richesse, mais qui est incapable d’assurer le partage de celle-ci dans une optique de justice sociale.

Ce décalage entre la création de la richesse et son partage n’a pas cessé de s’amplifier avec la triomphe du néolibéralisme à partir des années 1980. Autant la création de richesse est considérable, autant le partage de cette richesse est défaillant parce qu’injuste.

C’est précisément la raison pour laquelle le fonctionnement d’une économie de marché nécessite la présence d’un pouvoir régulateur fort nécessairement exercé par l’Etat. Et c’est, justement, à cet Etat, que revient la fonction de faire en sorte à ce que la richesse produite soit partagée de manière juste.

La nécessité de la régulation de l’économie de marché acquiert toute son importance, notamment avec la lutte contre la pauvreté qui se trouve, aujourd’hui, au centre des préoccupations à l’échelle mondiale. Il est absolument vital de concevoir un nouveau modèle dans lequel l’accent doit être mis sur l’accroissement de la richesse tout en prenant les mesures adéquates à même de garantir une redistribution de cette richesse de manière juste.

Dans une économie de marché, on privilégie la croissance et on néglige les mesures de redistribution de la richesse, alors que le développement nécessite à la fois la croissance de la richesse et son partage de façon équitable. C’est justement la raison pour laquelle l’Etat doit compléter et parfois même se substituer au marché. Pour cela, il doit être un acteur essentiel dans la régulation économique. Sans l’Etat, il ne peut pas y avoir de justice sociale et de lutte conséquente contre le chômage et la pauvreté. Une refondation du rôle de l’État est, donc, nécessaire. Celui-ci est appelé à:

  • Lutter contre la corruption, la contrebande et le marché parallèle.
  • Réguler le marché à travers un certain nombre de règles que l’Etat doit définir et mettre en application.
  • Protéger les maillons faibles de la population.
  • Mettre à la disposition du secteur public tous les moyens pour promouvoir le développement dans les régions intérieures.
  • Fournir toutes les incitations au capital national privé pour investir dans les régions intérieures et promouvoir le développement régional.
  • Encourager les investissements directs étrangers qui sont générateurs de développement.
  • Financer les infrastructures de base.
  • Promouvoir la recherche scientifique et technologique.

L’économie libérale de marché n’est plus crédible

Cependant, il faut préciser qu’avec les crises économiques et financières qui deviennent plus et plus fréquentes et coûteuses, notamment après la crise financière internationale de 2007-2008 et la faillite de la banque Lehman Brothers, l’économie de marché a vu sa crédibilité fortement affectée. En effet, pour sauver le système financier international de la faillite, les Etats et les banques centrales, notamment dans les pays développés, étaient obligés d’intervenir massivement et à coups de milliards de dollars dans de gigantesques opérations de sauvetage des banques et dans de larges plans de relance budgétaire. Le libéralisme économique devient de moins en moins fiable et de plus en plus contesté aussi bien par les théoriciens de l’économie que par les décideurs praticiens. Les dégâts causés par la libéralisation de l’économie font dire au journal libéral anglais « The Economist » de mai 2003 que : « Désastres financiers périodiques, crises de la dette, fuites des capitaux, crises de changes, faillite de banque, krachs boursiers…, c’est assez pour forcer un bon libéral à s’arrêter pour réfléchir ».

Dans les économies libérales, la crise n’est pas seulement une crise économique, mais c’est aussi une crise de société, c’est-à-dire une crise de la société capitaliste et du modèle de croissance néolibéral ou ultralibéral, modèle qui a engendré une forte concentration de la richesse et des inégalités flagrantes inter et intra sociétés. Si bien que les sociétés deviennent plus fragiles et fondées sur un mode d’exploitation des ressources qui menace l’avenir de la planète, à tel point que les rapports entre les humains et entre ceux-ci et la nature deviennent problématiques.
Dès lors, il n’est plus étonnant de voir de plus en plus de voix s’élever pour réclamer l’intervention directe de l’Etat, l’atténuation des abus du marché, l’encadrement de la concurrence et le contrôle des risques. Ces voix considèrent qu’il est grand temps de dépasser les mesures de raccommodage et les réaménagements partiels et de revoir fondamentalement les choix du modèle de croissance libéral et appellent à ce que les Etats interviennent plus activement dans l’économie.

L’échec de l’économie de marché s’explique par le fait qu’elle n’a pu concilier entre la dimension libérale et la dimension sociale et n’a pu assurer une croissance économique tout en garantissant une répartition équitable des fruits de cette croissance. Ce qui prévaut aujourd’hui n’est qu’une hégémonie de l’efficience économique aux dépens de la justice sociale.

L’aggravation des contraintes de la mondialisation, l’échec du modèle néolibéral et la succession des crises économiques et sociales font que l’économie de marché est, aujourd’hui, en crise. Elle est de plus en plus régie par des pratiques mafieuses et suscite la convoitise des lobbies et des groupes de pressions. Dans cette économie, le marché n’est plus en mesure d’assurer une régulation économique et sociale permettant de garantir une croissance saine et de générer un développement réel. C’est la raison pour laquelle l’intervention de l’Etat est plus que nécessaire pour éviter les dérapages du marché et mettre fin au dysfonctionnement de l’économie de marché.

Qu’en-est-il du cas tunisien?

Il faut rappeler, de prime abord, que depuis l’indépendance, l’unique modèle de développement qu’a connu la Tunisie a été conçu à travers les perspectives décennales de développement (1961-1972) qui ont édifié les bases d’un développement dans lequel l’Etat tunisien a assumé un rôle fondamental et ce en misant, non seulement sur ses propres ressources et capacités, mais aussi sur l’enthousiasme des tunisiens pour reconstruire leur pays.

A partir de 1972, commence une nouvelle période d’ouverture de l’économie tunisienne sur les marchés extérieurs, d’encouragement aux industries exportatrices et d’incitation aux investissements directs étrangers (loi d’avril 1972) en faisant prévaloir l’avantage d’une main-d’œuvre bon marché. Au cours de cette période, l’Etat a favorisé la constitution d’un secteur économique privé et d’une économie de marché tout en adoptant des mesures protectionnistes pour protéger cette économie de la concurrence étrangère. Ce qui a favorisé l’émergence d’une économie libérale et une croissance économique pendant presque une décennie.

Au terme de cette période, le modèle libéral commence à s’essouffler et le pays est entré dans une crise aigüe. Pour y faire face, il y a eu la mise en pratique, principalement à partir de 1986, de politiques néolibérales proprement dites, dans le cadre d’un programme d’ajustement structurel (PAS), sous la pression des institutions financières internationales, notamment le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). L’application de ces politiques s’est consolidée avec l’entrée en vigueur, en 1995, de l’accord de libre-échange avec l’UE, accord consacrant l’intégration de la Tunisie dans la globalisation ultralibérale.

A partir de 1987, la Tunisie va connaître des mutations conduisant à la transformation de l’économie libérale de marché en une économie mafieuse. En effet, avec le soutien des structures de l’Etat, les membres du clan au pouvoir s’engagent dans une vaste opération de création d’entreprises et d’appropriation frauduleuse d’autres entreprises pour se retrouver, à la veille de la révolution de 2011, en possession d’un empire économique comptant plusieurs centaines d’entreprises et disposant d’une puissance financière redoutable. Il faut, aussi, ajouter que le même clan n’a pas manqué de mettre sous sa coupe la quasi-totalité des transactions du marché noir en s’emparant des réseaux d’importation clandestins et en contrôlant les circuits de distribution du commerce parallèle sur tout le territoire. Ayant instauré leur hégémonie sur tous les secteurs, tant formels qu’informels, ce clan s’impose en tant que mafia qui se livre à toutes les pratiques mafieuses et frauduleuses.
L’avènement de la révolution, en janvier 2011, n’a pas changé profondément la donne et les pratiques mafieuses n’ont pas disparu. Les réseaux sur lesquels s’appuie cette mafia n’ont pas été « mis hors d’état de nuire ». Etant, certes, ébranlés au tout début de la révolution, ces réseaux se sont rapidement reconstitués et se sont même renforcés profitant de l’instabilité post-révolution et de l’affaiblissement de l’Etat.

Dans ces conditions, les mécanismes de fonctionnement de l’économie de marché se trouvent complètement altérés, d’autant plus que les mêmes choix économiques et sociaux néo-libéraux continuent d’être à l’œuvre avec, notamment, la poursuite effrénée des politiques de libéralisation économique et financière et l’approfondissement de l’intégration de la Tunisie dans l’économie mondiale. De ce fait, la situation a empiré. L’économie de marché est tombée, dans une large mesure, sous le contrôle des contrebandiers, des corrompus et des affairistes.
Actuellement, la Tunisie traverse une crise économique et sociale profonde largement favorisée par les politiques financières et économiques néolibérales. Elle s’enlise dans un endettement extérieur recrudescent et croule sous le poids des problèmes sociaux : disparités régionales, accroissement du chômage surtout chez les diplômés et les femmes ainsi que dans les régions intérieures, amplification de l’émigration clandestine, généralisation de la contrebande et du marché parallèle. A cela, il faut ajouter le désengagement de l’Etat et la stagnation des budgets consacrés aux prestations sociales, notamment dans les domaines de l’éducation, la santé et la culture.

En définitive, c’est bien un modèle néolibéral ou ultralibéral qui a fini par s’imposer avec l’aggravation de ses principales composantes, à savoir la libéralisation économique, financière et commerciale, les privatisations, le désengagement de l’Etat et le déclin de son rôle régulateur.

Dès lors, une question se pose tout de suite : peut-on, aujourd’hui, parler, à propos de la Tunisie, d’une économie de marché lorsque plus de la moitié de ses activités dépendent directement du marché parallèle et relèvent de la contrebande et de la fraude. C’est dire qu’il est difficile de croire aux « vertus » du marché et, par conséquent, de confier le destin de la Tunisie aux mécanismes d’un marché envahi par la mafia et qui, de tout temps, n’a fait que favoriser la contrebande, l’économie parallèle, la corruption, la délinquance fiscale et les inégalités sociales et régionales.
C’est une situation qui ne manque pas d’accélérer la dégradation des conditions de vie des tunisiens. L’économie libérale avec ses tendances mafieuses, l’insertion dans le marché mondial et le libre-échange injuste sont des choix qui ne peuvent constituer une stratégie de développement de l’économie tunisienne. Ce sont, en réalité, des outils par lesquels les institutions financières internationales et le capital transnational dominant, sous couvert de partenariat et de coopération, assurent leur hégémonie sur l’économie tunisienne.
Lutter contre l’économie mafieuse de marché

Le développement de la Tunisie ne peut être l’œuvre d’un modèle néo-libéral qui est, par essence, incapable de réaliser les objectifs d’une révolution foncièrement sociale.
Par conséquent, la résistance contre les politiques néolibérales s’est vite organisée et a revêtu des formes multiples afin de faire face aux répercussions économiques et sociales désastreuses de ces politiques. C’est la raison pour laquelle l’Etat ne peut s’abstenir d’assumer pleinement son rôle régulateur actif et de garantir une politique de redistribution juste des richesses au sein de la société et entre les régions.
Plus précisément, il faut lutter contre l’économie mafieuse et mettre en œuvre toutes les dispositions pour édifier les fondements d’une véritable économie de marché. Pour cela, il est impératif de mettre fin aux agissements des barons de la contrebande et de démanteler tous les réseaux du marché parallèle. C’est seulement en procédant ainsi que l’on peut faire jouer au marché son rôle en matière de création de la richesse et de relance de la croissance économique.

Mongi Mokadem

 

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4 Commentaires
Les Commentaires
Mahmoud - 30-03-2017 22:08

Prof. Mokadem, se donne plutôt à un exercice plus "normatif" et peu "positif" en se livrant à une "leçon de morale" aux "autres" acteurs que ceux de la contestation tous azimuts en Tunisie : Etat, milieu d'affaires... Un discours jalonné de qualificatifs usuels chère à la Gauche ds le monde et reprise en Tunisie avec peu de rigueur intellectuelle et même conceptuelle : "néo libérales", "ultralibérale, économie mafieuse, barons de la contre-bande.... La Tunisie post 14 janvier 2011, il est vrai, s'apprête à l'inflation de ce genre de plaidoirie titillant la fibre sociale chez des Tunisiens en perte bien-être...

Mohamed Zarrouk - 31-03-2017 16:07

Un papier fort pertinent si Mongi et je vous félicite .L’économie de marché instaurée en Tunisie depuis 1992 connait depuis le début des années 2000 et avec un rythme progressif un essoufflement gravissime .Ce modèle qui est la principale cause de la révolution est à l'origine du désastre que connait la société Tunisienne caractérisée par une division sociale aiguë. Mais ce qui est inquiétant la passivité des gouvernements successifs et des politiques après la révolution d’opérer une évaluation courageuse ,transparente et objective de ce modèle dans l'espoir de le corriger en profondeur ou de proposer d'une manière consensuelle un nouveau modèle de développement économique et social inclusif qui donne: la croissance et surtout le développement par la distribution équitable des richesses, le développement régional, la maitrise des taux de pauvreté et de chômage etc...Un modèle aussi qui repositionne l’état dans son rôle incontournable de régulateur et de préservateur des équilibres globaux dans le pays.

Bouzaiane - 01-04-2017 08:44

Analyse professionnelle. Cependant, il est important pour l'état pour un état qui veut partir sur la correction progressive de la mauvaise ligne les Tunisiens se sont lancés de commencer par nettoyer ses agents et personnel de toute action de corruption. Il est impératif de corriger les mendiants en tenues représentant l'autorité de l'état par des cures psychiatriques en vue de les guérir de la maladie qui s'appelle corruption et abus de confiance. Comment peut fonctionnée un état où ses agents remplissent leurs poches sur n'importe quel prétexte au lieu de remettre le montants des contraventions à la caisse de l'état? Comment peut-on améliorer la situation financières de l'état alors que les failles glissées aux lois régissant notre vie quotidienne laisse la place aux interventions et au placement des corrompus aux bons endroits. Le commerce parallèle ne prend-il pas départ à partir des lois et des fonctionnaires de l’état. L'intelligence et la disponibilité de produire les richesses matérielles et immatérielles existent réellement en Tunisie, reste à trouver, la bonne, propre et courageuse équipe qui assure la bonne gestion des énergie produites par nos sueurs. Faut-il mettre des caméras aux endroits sensibles et qui représente un gisement pour la captures des corrompus avec de tangibles preuves. Je reste toujours convaincu qu'une bonne minorité convaincue, motivée et réellement (sans mensonge Ni comédie) protégée peut assainir une mauvaise épidémie sociale qui a commencé à ravager notre pays avant même 1987. Des spécialistes et experts multidisciplinaires volontaires mais réellement (sans mensonge Ni comédie) peuvent participer et aider l'état et toute la population en vue d'assurer la quiétude et la dignité pour tous sans peur d'aucune injustice. Architecte-urbaniste-expert en évaluation

Emilio Lodato - 02-04-2017 11:04

Félicitations pour son magnifique rapport, qui rispiecca realta'.Sui les tables du ministère des Finances de la Tunisie, il y a des documents officiels pour trois mois afin que « l'Etat tunisien peut encaisser 9,24 milliards de dollars, sans frais pour l'avenir, il est tout simplement un cadeau, le vrai salut pour la Tunisie, et personne ne les encaisser inquiétant de, droppartiners @ yahoo.com me contacter et je vais vous donner des explications »

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