Opinions - 20.11.2016

Quel rôle de l’université d’aujourd’hui : lutter pour se réinventer afin de survivre aux défis économiques

Quel rôle de l’université d’aujourd’hui ? : lutter pour se réinventer afin de survivre aux défis économiques.

Si les universités et les écoles sont des lieux de savoir, elles représentent également de vastes espaces pour des activités extra-universitaires. Les établissements sont de plus en plus nombreux à se questionner sur le développement de la vie au sein de l’université et le rôle que joue les associations et les clubs animés par les étudiants pour participer à l’ancrage de l’université dans son environnement socio-économique et son insertion dans le contexte de la globalisation des marchés de l’emploi, de la rapidité et de la facilité des communications où aucun secteur ne peut échapper à la remise en question de ses objectifs, de ses activités et de son devenir.

Aujourd’hui, partout, on ressent l’urgence de redéfinir la place de l’université dans un monde qui subit de plein fouet des mutations profondes qui résultent de l’effet conjugué de puissants facteurs de changement. Ces facteurs l’interpellent et l’obligent à se remettre en cause, parfois de façon radicale. Chacun de son coté, doit lutter pour se réinventer afin de survivre aux défis économiques. Or, la formation dont l’importance stratégique est l’un des facteurs critiques et incontournables dans cette lutte sans merci dans un contexte mondialisé fortement compétitif, nous oblige à assurer sa qualité indéniable en repensant ses visées, sa nature, son contenu, sa pertinence, sa transférabilité et sa rentabilité.
En ce sens, l'autonomie et la liberté académique ne sont pas des privilèges, mais des conditions fondamentales et inaliénables comme facteurs agissants, elles permettent à l'université en tant qu'institution et à ses membres de faire face aux responsabilités que la société leur confie et de les remplir au mieux. Ces membres doivent jouir de l'indépendance nécessaire à l'encontre de toute intervention extérieure et de l'entière liberté de poursuivre leurs activités universitaires, qu'il s'agisse d'enseignement, de formation et de recherche dans le cadre de règles éthiques et de normes internationales établies par cette communauté.

Ce début de millénaire s’avère porteur de changements bouleversants et profonds. Le monde s’accélère, change et personne ne peut dire avec exactitude quel sera son aspect futur. Pourtant, c’est dans ce monde que les étudiants évoluent et auront à évoluer demain. Ils doivent, donc, être préparés à œuvrer dans un monde en pleine mutation où, d’une part, les frontières entre les nations seront de plus en plus tenues et, d’autre part, où le cloisonnement entre les disciplines sera de moins en moins prononcé. Pour accomplir leurs tâches, les diplômés universitaires doivent bénéficier d’une formation de qualité et de haut niveau, de performances confirmées et compétitives et se doivent d’être très compétents dans leur domaine mais aussi ouverts à d’autres disciplines. Ils doivent être épanouis, polyvalents, capables de surmonter les barrières culturelles et linguistiques et de répondre de façon inventive aux changements structurels de notre société.

Des certifications pour se préparer à la vie professionnelle

L’attribution d'un titre, d'un diplôme ou d'un certificat. C'est une reconnaissance d'un niveau de formation ou d'expérience susceptible de satisfaire un ensemble de conditions pour accomplir une tâche, exercer un métier ou occuper un poste de travail, c’est aussi une validation des acquis de l’expérience.
Pour une formation confirmée, l’étudiant doit bénéficier d’une formation adéquate pour se constituer un « portfolio » par des certifications appropriées dans son domaine de compétence. L’obtention d’un niveau de certification pour maîtriser les progiciels est devenue aujourd’hui vitale afin de donner une valeur ajoutée à sa formation académique. Dans ce cas l’université se trouvera confrontée aux défis suivants :

  • Elle ne peut plus se contenter d’offrir de manière traditionnelle des programmes de formation initiale et spécialisée ; elle doit  devenir  un  lieu  de  formation permanente aux étudiants.
  • Elle ne peut plus se contenter de proposer des  programmes de formation  de type « prêt à porter ». On lui demandera de plus en plus d’offrir des possibilités de formation sur mesure et des programmes spécialisés et actualisés par son ouverture au monde socio-économique.

L’étudiant d’aujourd’hui, voudra de moins en moins se soumettre à des bourrages et à des régimes d’études rigides et revendiquera des programmes qui seront mieux  adaptés à ses propres besoins, et répondant tant soit peu à ses attentes personnelles.
Les universités devront se montrer plus flexible. Dans une économique numérique, les étudiants estiment que les formations seront focalisées sur des compétences, et que chacun pourra piocher afin d’obtenir des certifications adéquates à sa formation.
Ceci étant dit, il est évident que l’obtention d’une certification offre un avantage concurrentiel aux étudiants et facilite son intégration dans la vie socio-économique.

Entrer dans des réseaux universitaires est essentiellement inhérent aux progrès technologiques

L’université ne vit plus en autarcie. Grâce aux différentes formes d’échanges et de partenariats, elle fait partie de réseaux d’établissements qui privilégient, tant dans le domaine de l’enseignement que de la recherche, de nouvelles formes de coopération, de partage et de complémentarité.
Internationaliser les enseignements et les formations par l’instauration d’échanges, la mise en place de partenariats porteurs, le partage des expériences et des découvertes significatives et compatibles avec les progrès et l’identification continue de nouvelles formes de coopération et de complémentarité.
Il faut que l’université offre aux étudiants un environnement dans lequel la communication, l’ouverture d’esprit, la mobilité, la réalisation des vocations et la prise de responsabilités sont autant de stratégies susceptibles de favoriser l’expression des talents, l’innovation et la créativité.

Vecteurs stratégiques pour l’université de demain

La recherche scientifique fait partie intégrante de l’ADN de l’université, elle est le garant d’un enseignement universitaire à la pointe.
Comment s’approprier une vraie formation? C’est pourquoi il faut donner une réponse adaptée à cette problématique par une rééquilibration de notre enseignement, qui doit entraîner immanquablement une profonde évolution pédagogique.Pour concrétiser cet objectif, la formation universitaire devra s'inscrire dans la dynamique innovante d'une action de formation sera à la base d'une alliance qui nous aidera à mieux redéfinir cette mission si noble en offrant aux étudiants un choix plus vaste. Des réflexions peuvent aider à instaurer une université moderne, dont voici quelque éléments:

  • Offrir aux étudiants une formation transformatrice, ouverte sur l’extérieur et en phase avec le monde actuel.
  • Proposer des structures souples qui favorisent la mixité intellectuelle.
  • Mettre en place des bureaux de congrès universitaires pour mieux gérer l'échange académique et offrir des opportunités aux étudiants.
  • Augmenter la capacité d’inscription dans les secteurs où nos forces s’harmonisent aux tendances de la demande du marché de travail.
  • Engendrer un impact public par la recherche et l’apprentissage.
  • La mise en place des centres de certification des compétences. Ces dernières offriront aux étudiants des opportunités dans le futur.

Samir Hamza
Universitaire
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
Othman - 22-11-2016 07:08

C'est exactement ce qui nous manque à l'INSAT! Intéressant...

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