Opinions - 11.05.2014

Mansour Moalla: La Tunisie, aujourd'hui et demain

Il est temps d’agir après avoir suffisamment observé. Le pays est en danger et chacun le sait. Pourquoi alors faisons-nous du surplace? Il semble que la timidité du gouvernement provient du trouble du monde politique qui est déjà pris par le tourbillon des élections et ne peut que refuser toute action de quelque envergure de nature à lui nuire auprès de sa clientèle. Les deux principaux partis n’ont-ils pas décidé de reporter leur congrès pour après les élections afin de ne pas porter tort à leurs organisations.

Ce qui confirme l’opinion que nous avons déjà exprimée et qui veut que ces élections ne peuvent intervenir que si le pays est hors de danger: les déficits intérieurs et extérieurs maîtrisés, le terrorisme éliminé, la sécurité restaurée, le chômage maîtrisé, l’économie redressée, l’investissement reparti, le développement des régions en retard ayant progressé et enfin les esprits apaisés et le sens de l’intérêt général ayant pris le dessus.
On n’a pas encore amorcé une action en profondeur dans cette direction. Une telle action requiert la convergence des objectifs de l’action gouvernementale avec les buts poursuivis par les différentes composantes du monde politique et de la société civile.

Cette convergence nécessite une entente nationale qui s’avère chaque jour de plus en plus nécessaire. On a cru l’apercevoir le soir du vote quasi unanime de la Constitution à la fin du mois de janvier 2014 puis la divergence et l’affrontement ont repris avec intensité provoquant la déception d’une grande partie de l’opinion publique qui n’accorde plus qu’un intérêt fort réduit à de futures élections. Si l’on veut que ces élections se tiennent, comme l’a prescrit la Constitution, avant la fin de 2014, il faudrait que les différents partenaires veillent sincèrement à la réalisation du calme politique, du dialogue et de la paix sociale pour pouvoir tenir de telles élections à la date prévue.

Le préalable à tout effort de redressement de la situation rendant possible les élections consiste donc à instaurer une «union nationale» véritable basée sur le rapprochement des idées et des programmes de toutes les parties concernées. Cette union est impossible si chacun s’accroche à son idéologie ou à ses orientations générales politiques et sociales. L’union suppose l’absence d’extrémisme, de toute sorte d’extrémisme. Si l’un veut «socialiser» le pays et l’autre «l’islamiser», on ne pourra pas le servir utilement, le sauver et le faire progresser. On en a eu la preuve dans le parcours des trois dernières années.

Les uns et les autres doivent être capables de renoncer à ce genre de comportement, de séparer l’action politique et le service du pays et de l’Etat de tout extrémisme d’ordre philosophique ou religieux. J’avais, le 20 octobre 2011, dans le numéro 49 du Journal Al Maghreb, donc à la veille des élections, «conseillé» au mouvement Ennahdha de ne pas penser à «gouverner» pour ne pas se perdre, d’observer et d’attendre d’acquérir l’expérience nécessaire pour le faire. Il a cru pouvoir faire le contraire et il a échoué. Aujourd’hui encore, je lui conseille de ne pas mélanger action publique et religion, de devenir un parti politique et de s’abstenir de vouloir islamiser un pays qui est musulman depuis des siècles.

Agir: les mesures urgentes

Aujourd’hui, que l’on réussisse ou non à établir une union nationale, on doit agir pour sauver le pays. Le gouvernement doit le faire même si les partis politiques hésitent à le soutenir. Il importe qu’il puisse obtenir l’accord de l’opinion publique qui attend une action salvatrice. Une telle action rencontrera des difficultés. Les partis ne voudront pas d’initiatives qui déplaisent à leurs troupes. Ils finiront par s’y rallier si l’action gouvernementale est menée avec vigueur et détermination et si elle inspire confiance en étant juste et appropriée.

Cette action comporte des mesures d’urgence et d’autres qui le sont moins mais qui sont encore plus importantes.

Les mesures urgentes concernent le traitement du déficit financier intérieur et celui de la balance des paiements et des relations avec l’extérieur.

Le déficit du budget doit être comblé en attendant sa restructuration en relation avec l’Etat et la définition de ses tâches. L’emprunt national n’y suffira pas. L’aide extérieure ne viendra que si l’effort intérieur est important et décisif. Si on peut en convaincre le pays par la sincérité des intentions, il acceptera que l’impôt à payer en 2014 sur les bénéfices des sociétés et les revenus des personnes physiques de 2013 doit être augmenté de 50% pour les premiers et de 30% pour les seconds. Ce sacrifice prouvera à tous que le Tunisien est patriote et accepte un tel sacrifice pour sauver son pays. Il renforce la confiance à l’intérieur et à l’extérieur et permettra d’obtenir des recours extérieurs plus importants. Ce geste est spectaculaire, doit le rester et on doit pouvoir convaincre l’opinion de son opportunité si en même temps on limite les salaires excessifs  atteignant 100.000 dinars par mois, soit 200 fois un salaire mensuel de 500 dinars. Réduire un tel excès sera aussi un geste spectaculaire de nature à être bien reçu par l’opinion.

En vue d’améliorer l’équilibre budgétaire, on peut réduire progressivement sur 5 ans les dépenses de la Caisse de compensation en accompagnant cette réduction par une augmentation des bas salaires. Cette caisse existe depuis le quatrième Plan, c’est-à-dire depuis quelque 40 ans. J’avais préconisé un tel processus progressif et on s’est lancé dans l’aventure d’une suppression à 100%, ce qui s’est traduit par une révolte sanglante. Une telle augmentation de salaire parallèle à la réduction de la compensation est plus saine économiquement qu’une simple subvention antiéconomique à tous points de vue. De telles mesures urgentes sont nécessaires en attendant une vraie réforme de la fiscalité et une délimitation des dépenses à la charge de l’Etat.

Quand au déficit extérieur, celui de la balance courante des paiements, il requiert des mesures du même ordre. La balance courante concerne les importations et les exportations de biens et services. Elle se caractérise par un grave déficit commercial, c’est-à-dire un excédent des importations par rapport aux exportations de biens, ces derniers ne couvrant qu’environ 70% des importations. Ce déficit commercial est compensé en partie par l’excédent du secteur des services qui comprend principalement le tourisme et les transferts des travailleurs tunisiens à l’étranger. Il restera encore un déficit résiduel qui est couvert par le recours à des emprunts extérieurs auxquels s’ajoutent d’autres emprunts destinés à rembourser le principal de la dette extérieure, les intérêts de cette dette étant déjà dans la balance courante.

L’effort à faire dans ce domaine est extrêmement important. Il faut idéalement avoir une balance commerciale moins déficitaire et si possible équilibrée de sorte que l’on puisse aboutir à une balance courante (comprenant les services) excédentaire (de 2 à 3 milliards de dinars), alors qu’elle connaît aujourd’hui un déficit du même montant environ. On pourra alors éviter le recours à l’endettement pour combler le déficit de la balance courante et pour rembourser le principal de la dette en cours. Cet effort demandera du temps et de la persévérance. En attendant, on ne peut pas rester impassible. Il nous faut réduire autant que possible les importations de biens et services. Ces importations proviennent surtout des pays de l’Union européenne qui peuvent exporter leurs produits librement en Tunisie. Cette situation ne convient pas à un pays en crise largement déficitaire. Les accords internationaux prévoient que les pays en crise peuvent se protéger pour redresser la situation. Nous pouvons donc limiter nos importations, surtout dans les secteurs qui ne perturbent pas l’activité économique mais qui concurrencent fortement les produits tunisiens qui n’ont pas la même capacité de s’exporter dans les pays européens. On peut donc, en attendant la fin de la crise, contrôler de plus près nos importations pour réduire l’énorme déficit commercial et ce, en attendant une révision des rapports avec nos partenaires, rapports actuellement déséquilibrés, la Tunisie étant encore en voie de développement et les pays européens ayant quelques siècles d’avance.

Réduire l’importation ne suffit guère. Il y a lieu aussi de développer les exportations. Grâce à la loi d’avril 1972, le déficit commercial a été limité à 70% des importations. Il aurait été beaucoup plus grave sans cette loi. En effet, le secteur offshore promu par cette loi est largement excédentaire alors que le secteur ne bénéficiant pas de cette loi est très largement déficitaire et c’est l’excédent de la loi de 1972 qui limite ce déficit à 70%. On a vu que les apports du tourisme et des travailleurs ne suffisent pas à équilibrer la balance courante et qu’il faut emprunter de 1 à 3 milliards de dinars pour le combler. On doit donc développer le secteur offshore pour réduire cet énorme déficit commercial. On peut aussi développer les exportations du secteur général en réduisant l’impôt sur les bénéfices de 50% si l’entreprise exporte 50% de son chiffre d’affaires.

On doit aussi, parallèlement, développer les apports du secteur des services en encourageant les apports du tourisme et les transferts de nos travailleurs par une prime de change améliorant la contrepartie en dinars des devises transférées, prime de l’ordre de 5 à 10%. La faiblesse du tourisme réside dans l’inefficacité du système de commercialisation du secteur qui est anarchique et individualiste face à des partenaires puissants qui achètent nos produits à bas prix, étant donné notre faible puissance de négociation, bas prix qui se traduisent par une dégradation de la qualité du service. Aussi, la prime de change ne doit être octroyée qu’aux groupes organisés pour la commercialisation et l’amélioration des prix de vente, ceci pour lutter contre l’individualisme commercial qui est une source de faiblesse. J’ai exprimé cette opinion depuis 1967-1968 étant responsable du secteur qui n’avait que 27 hôtels que j’ai alors visités et leur comportement individualiste reste encore aujourd’hui la règle dans le secteur.

Le déficit extérieur est dangereux parce qu’il risque de mettre en cause notre indépendance vis-à-vis de l’étranger par un recours excessif à l’endettement. Le déficit financier intérieur, celui du budget, qui s’exprime en dinars, peut être traité localement par les institutions financières en cas d’urgence. Il en est autrement pour le déficit extérieur où il faut recourir aux organismes étrangers et internationaux qui pourront nous indiquer ce qu’il faut faire pour devenir plus raisonnables.

Développer les exportations est donc primordial. Il y a lieu de découvrir de nouveaux marchés et de les promouvoir. On doit pouvoir fournir un effort pour être plus présents en Afrique. Pourquoi ne pas demander à nos banques de s’établir chacune dans un ou deux pays africains de façon à explorer les possibilités d’exportation et de coopération avec ces pays. La Banque Centrale devrait les y inciter et les aider. Le Maroc s’est orienté dans ce sens avec un succès remarquable.

Au titre des problèmes urgents, il y a la réduction du chômage et la promotion de l’emploi. Le chômage ne peut pas être aboli mais il doit être considérablement réduit, surtout celui qui concerne les diplômés de l’enseignement supérieur (au nombre de 250 à 300.000 selon les estimations). Et en nombre équivalent d’autres chômeurs. La solution la plus efficace requiert un effort de solidarité nationale. Ce chômage résulte d’une évolution globale du pays qui a privilégié le progrès social par rapport au développement de l’économie. Celle-ci, malgré les progrès accomplis, ne pouvait satisfaire à cette demande d’emplois, n’ayant pas propulsé l’industrie et les services au niveau nécessaire pour éviter le chômage.

Il y a lieu de veiller à l’avenir à une meilleure harmonisation entre le progrès social et le développement économique. En attendant, on ne peut tolérer le chômage actuel qui constitue une plaie sociale. Pour y remédier, on peut demander aux entreprises existantes et qui fonctionnent convenablement de recruter une ou deux personnes selon leur importance. Ce recrutement permettra l’emploi de la moitié des personnes sans emploi à première vue, les chiffres en ce domaine méritant d’être précisés.

La promotion de l’emploi requiert la relance des investissements et l’amélioration de la croissance économique. La relance des investissements nécessite la paix sociale, le calme et la stabilité politique et un consensus gouvernemental au-dessus de tout soupçon. Terrorisme, insécurité, menaces de mort, assassinats, tumultes, grèves et renvois ne pourront que réduire les investissements, la croissance économique et la création d’emplois dont le nombre doit s’élever à 80.000 emplois nouveaux par an, cette création n’ayant guère dépassé jusqu’ici 60.000 emplois et ayant produit 20.000 nouveaux chômeurs. Cette solidarité doit également s’exprimer dans le dernier des problèmes les plus urgents : celui des régions défavorisées du sud et de l’ouest tunisiens. Le problème est connu depuis qu’au cours des années 1970 ont été initiés les programmes de développement rural et régional qui ont continué jusqu’au changement de régime en 1987 et leur remplacement par les 26-26 et autres chiffres restés mystérieux ! Il est proposé ici aussi d’adresser un message de solidarité à ces régions pour qu’elles ne puissent pas continuer à penser qu’elles ne font pas partie de la nation. Ce message consiste à consacrer l’emprunt national, qui pourrait être porté à 1 milliard de dinars, au développement de ces régions en commençant par les projets les plus urgents. Un tel message donnera la direction à suivre au cours des prochaines années. On a passé ainsi en revue l’action urgente à entreprendre et quelques mesures pouvant y contribuer. Mais l’action du gouvernement doit aller au-delà de l’urgence et essayer d’identifier l’avenir et de dessiner à grands traits.

La préparation de l’avenir de la Tunisie

Depuis la révolution, nous naviguons sans boussole. La boussole, c’est le budget économique annuel et c’est le plan pluriannuel. Sans ces deux outils, c’est le «bateau ivre» qui va dans tous les sens.

Il y a lieu donc d’établir un budget économique pour les deux années 2014 et 2015, années qui doivent être consacrées aux mesures les plus urgentes. Il y a lieu également d’ébaucher un plan couvrant les 5 années de 2016 à 2020. Nous avions des plans qui allaient jusqu’en 2014 mais qui n’ont plus servi après 2011.

Il y a lieu de rétablir le culte de la planification du développement qui ne peut guère s’accommoder de l’improvisation permanente. Cette tâche devrait être confiée à un Département du Plan fortement structuré comme il l’a été jadis et qui doit être dirigé par un membre du gouvernement courageux, opiniâtre et convaincu que la Tunisie mérite qu’on s’en occupe sérieusement et scientifiquement. L’avenir en effet requiert de profondes réformes de nature à changer le pays. Ce dernier a été durant un demi-siècle victime de la courte vue. Il     n’a pas eu ses chances. Il les a gaspillées dans des tentatives désordonnées de coopérativisation socialisante débridée ou d’union géniale mais improvisée. C’est peut-être une évolution normale, l’apprentissage de la vie indépendante et démocratique requérant du temps et de l’expérience. Aujourd’hui, on devrait pouvoir voir les choses autrement à la lumière de ce qu’on a vu et de ce qu’on a fait.

La réforme

Il faudra, à cet effet, un grand mouvement de réforme. La réforme est le maître mot de l’avenir. Une telle réforme doit porter sur notre conception de l’Etat et son rôle. Il a été agissant et agité. Il lui faudra désormais réfléchir, concevoir et orienter, s’étant révélé peu fiable comme producteur, industriel, agriculteur, commerçant, toutes tâches qui doivent revenir progressivement à la société civile, jadis marginalisée et qui doit être désormais au-devant de la scène dans tous ces domaines d’activité. La société civile ici, c’est essentiellement l’entreprise. Celle-ci doit aussi être profondément réformée. Même si elle comporte propriétaires et travailleurs, elle doit constituer une communauté solidaire, étant appelée à connaître de beaux jours et aussi des moments difficiles. Il ne doit plus y avoir maîtres et esclaves. Les deux sont exposés aux mêmes risques. La perte de capitaux et la perte des emplois. Ils doivent donc participer à la gestion de manière à en connaître les possibilités, à profiter de son expansion et à partager ses difficultés. C’est ce consensus, nécessaire à l’échelle de la Nation, qui doit exister au niveau de l’entreprise.

Réforme de l’Etat et réforme de l’entreprise appellent la plus importante réforme, celle du système éducatif. Les progrès accomplis dans ce domaine, et dont nous sommes fiers, à juste titre, ont été surtout d’ordre quantitatif. Demain, ces progrès doivent devenir d’ordre qualitatif. Le «déchet», le «redoublement», le «renvoi»,  le gaspillage d’argent et de temps qui en résultent ne doivent plus exister. L’exemple le plus brillant en ce domaine est celui de la Finlande, petit pays aussi, de 5 millions d’habitants, dont nous devons nous inspirer.  L’éducation, demain, doit vivre en constante relation avec l’économie de façon à «produire» des diplômés capables de participer au progrès économique et social. Les programmes et les cursus doivent être organisés en commun. Enfin, l’Etat doit réserver ses possibilités financières aux régions et aux catégories sociales les plus démunies et à qui on offre aujourd’hui un enseignement gratuit mais de médiocre qualité que les «heures supplémentaires», devenues un «commerce prospère», n’améliorent guère.

Enfin, la dernière réforme importante concerne le système financier dont notamment et surtout le secteur bancaire. Ce dernier est bâti sur une grande confusion: c’est le seul secteur connu qui exploite une matière première qui ne lui appartient pas et cette matière première est constituée par les dépôts confiés par le public des déposants aux banques. De tels dépôts représentent l’essentiel des ressources utilisées par les banques pour accorder des crédits aux entreprises ou aux particuliers. Ces dépôts constituent 90% et plus de ces ressources alors que les ressources apportées à la banque par les actionnaires détenteurs du capital ne représentent que moins de 10% et souvent 3 à 5% des ressources totales. Or ce sont ces actionnaires qui dirigent la banque par le biais de conseil d’administration qu’ils choisissent seuls. Les déposants donc n’ont aucun mot à dire sur la gestion de la banque et de leur argent. Les actionnaires ne sont pas propriétaires de ressources qu’ils utilisent. Ils sont donc peu soucieux de les protéger et de ne pas les gaspiller en crédits irrécouvrables à provisionner. C’est ce système absurde qu’il faut changer et qui explique les différentes crises bancaires dans le monde, au Koweït comme au Japon, aux Etats-Unis comme en Europe, et la disparition du Crédit Lyonnais comme de nombreuses banques américaines.

Traiter les problèmes les plus urgents dont souffre aujourd’hui la Tunisie, et percevoir, identifier et étudier les possibilités de la Tunisie de demain: telle est la tâche de nos gouvernants qui méritent un total appui s’ils acceptent de s’y atteler avec toute l’énergie nécessaire.  La crise a finalement provoqué une prise de conscience et une conférence économique nationale se tiendra à la fin du mois de mai 2014. Il faut espérer qu’elle parviendra à un consensus et des décisions de nature à sauver le pays du grave danger qui le menace: la faillite, danger longtemps ignoré par incapacité et aveuglement.

La crise, éclatant au grand jour aussi bien pour le déficit budgétaire que pour le déficit de la balance des paiements, contraint tout le monde à faire face à la réalité à proposer et à accepter les solutions les plus efficaces même si elles sont douloureuses pour que la Tunisie puisse reprendre le chemin de la prospérité et rattraper son retard par rapport aux nombreux pays, notamment asiatiques, qui avaient au début des années 1960 le même revenu par tête d’habitant. S’y dérober ne peut être considéré que comme une défaillance patriotique impardonnable.

M.M.

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5 Commentaires
Les Commentaires
jmel mounir - 11-05-2014 15:59

si moalla comment voulez vous que le gouvernement fasse toutes ces recommandations avec des partis qui préparent les élections et qui veulent conserver les atouts et les solutions pour leurs campagnes ,aussi ils s'opposent àtoute réforme puisque c'est un gouvernement de préparation d'élection,en plus ils veulent montrer que ce gouvernement de compétence est incapable de mieux faire et que les compétents sont nuls et les politiques sont les meilleurs.nous avons des experts tunisiens dont vous meme capables de résoudre la majorité des problèmes économiques sociales ,mais nous manquons d'experts pour les problèmes politiques

T.B. - 12-05-2014 03:47

Vous avez donné Mr. un explication qu´estce que l´entreprise "la société civile" or l´entreprise c´est Presque toute la société, c´est le fondement. On a des entreprises ou on a pas des entreprises. Et encore il ya dans ces entreprises des ouvriers de toute sorte, des experts, des gestionnaires, des actionaires, et encore tout ces gens sónt censes resoudre beaucoup de problèmes mais aussi ceux de la société. Comme les salaires et profits. Les congés, les licenciements, les embauches avec la collaboration des syndicats. Il ne reste pas beaucoup de chose pour les politiques á part l´application des lois et la regularisation de la politique dans ce sens ou dans l´autre sens. Mais comme on le voit dans les démocraties anciennes les choses ne bougent pas trop parce que justement l´entreprise joue un grand role dans la société, Ca ne veut pas dire que l´entreprise mène une politique de justice á cent pour cent, il ya des laisser pour compte. comme le chômage qui existe toujours et autres inégalités. Et c´est là qu´intervient le rôle de quelque politique pour apporter des solutions. Alors tel que je vois le probleme (les competences) á l´entreprise et la politique au gouvernement. Il ný aucun doute que la voie de la démocratie et la meilleure ca permet aussi au people de faire l´apprentisssage de la politique. Il ya des´réformes á faire par des politiques.

Mohamed Farha - 12-05-2014 09:38

Si Mansour est un homme d'expérience. Je partage presque tout ce qu'il a proposé. Sauf que l'augmentation des impôts ne fera qu'augmenter la fraude. Surtout dans une économie où l'informel est conséquent et où les entreprises souffrent déjà. N'oublions pas que les impôts sont prélevés à la source et que ce sont les entreprises qui paient à la fin. Et indirectement le consommateur. Il me semble que le plus important est d'encourager la valeur travail et soulager les entreprises en difficulté comme certaines unités touristiques. Plus de travail, plus de rentrées pour le contribuable, plus d'argent injecté dans l'économie. À min sens la situation est critique mais pas irréversible.

hbib - 14-05-2014 13:36

comme citoyen je suis prêt a faire des sacrifices a hauteur de mes moyens mais vous les "aisés" qu'etes vous prêt a sacrifier: 30% ou 50%? d 'impôt de plus sur un vrai chiffre d'affaire déclaré et je parle pour tout les fortuné? je me demande.

hbib - 14-05-2014 14:00

A propos de la réforme bancaire une question a Mr moalla :la théorie que les dépôt d'argents des clients finances les projets économiques est totalement fausse; la vraie source d'argent pour les banques c'est la DETTE qu'elles créent on accordant des crédits(vous n'avez qu'a chercher sur internet comment une banque crée l argent) à moins que pour la Tunisie c'est différent et pour le credit lyonnais ce n'est pas un exemple à donner car il y a fraude et de corruption(http://ensmp.net/lamoitier/Fichiers%20HTML/Incapa-eco/le_cas_du_credit_lyonnais.htm) exeptionnel les banques font faillite lorsqu’il n’auront plus à qui faire crédit et c'est la deuxième règle que je retiens.

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