News - 06.10.2013

Les poulets de Mehrezia Laabidi et les vrais poulets de Mme de Gaulle

Les propos de la première vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante, Mehrezia Laabidi, les affublant du sobriquet de poulet ont été mal accueillis par nos policiers. Ni ses regrets pour cet excès de langage, ni ses excuses sur sa page facebook n’ont apaisé leur indignation. Leur syndicat a même annoncé qu’il l'a poursuivrait en justice. Etablie depuis longtemps en région parisienne (élue d’Enahadha à la Circonscription France Nord), Mme Laabidi  n'avait fait que reprendre le surnom donné aux policiers français.

Les vrais poulets de Tante Yvonne 

Mais quel rapport entre un policier et un poulet. Dans ses mémoires, "Pour servir le Général" (Plon, 1982 p. 165) le général Alain de Boissieu, gendre du général De Gaulle, rapporte cette anecdote, reprise par Geneviève Moll, dans son excellente biographie de l'ancienne première dame de France : « Tante Yvonne ». C’était le 22 août 1962, jour de l’attentat du Petit-Clamart perpétré par l’OAS contre de Gaulle. Ce jour-là, Mme De Gaulle accompagnait le Général qui devait interrompre ses vacances chez-lui à Colombey-les-deux-Eglises, pour se rendre à Paris présider le conseil des ministres. Alors qu’il était à l’Elysée, son épouse s'est rendue chez Fauchon, une célèbre épicerie fine, toute proche, pour acheter des poulets.
 

Le soir sur le chemin du retour, c’est l’attentat. Leur voiture est criblée de balles et ils ne furent sauvés que par l’habileté du chauffeur et une grande baraka. Il fallait changer de voiture. Avant de monter à bord, le général demanda à sa femme de «ne pas oublier les poulets», ajoutant :«J’espère qu’ils vont bien». Il s'agissait des volailles soigneusement emballées dans le coffre. Elle voit le regard surpris des policiers de la seconde voiture. L’un d’eux répliqua : non, non, tout va bien». Les policiers  connaissaient  ce surnom et ne s'en formalisaient pas.

Ce surnom remonte à 1871. Cette année-là, le ministre français de l'intérieur décida de reloger, les policiers parisiens dans une caserne qui a été construite sur l'emplacement d'un ancien marché aux volailles... il n'a pas fallu longtemps pour les affubler du surnom de poulets,  A noter  que la police italienne est surnommée également "la pula", la poule...


   
  


 
 

 

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1 Commentaire
Les Commentaires
hedi - 06-10-2013 21:50

dans les cités françaises chez les jeunes ou chez les rappeurs on les désigne poulets ou keufs;ce sont les gardiens de la paix.ils mettent leur vie en péril pour assurer la sécurité des citoyens

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