News - 30.06.2022

Patrie et fluctuations du sentiment national en Tunisie depuis la Révolution

Patrie et fluctuations du sentiment national en Tunisie depuis la Révolution

Par Hédia Khadhar. Professeur émérite de l’Université de Tunis

Résumé

Dix ans après la révolution tunisienne, le concept de patrie est toujours un thème majeur de la vie politique. Revendiquée d’abord comme un système de valeurs allant du nationalisme à l’arabisme et à l’islamisme, la patrie est devenue  un lieu de partage entre les partis politiques. A partir de 2019, la patrie n’est plus le monopole d’aucun parti, elle se situe même hors des partis politiques en s’identifiant au peuple de manière générale.

Ces fluctuations sont tributaires de la traduction arabe du concept moderne de patrie «watan» qui exprime au delà de patrie, la nation et la citoyenneté, elles sont aussi la conséquence de l’évolution du concept à travers l’Histoire.

Abstract

Ten years after the Tunisian revolution, the concept of homeland is still a major theme in political life. It was first claimed as a system of values ranging from nationalism to Arabism and Islamism. In fact, the homeland has become now a common ground for sharing between various political parties. Starting from 2019, the homeland is no longer the monopoly of any party. This concept has gone beyond political parties as people and citizens started to identify themselves on an individual note.  These fluctuations are dependent on the Arabic translation of the modern concept of "watan" homeland which goes beyond homeland, nation and citizenship; they are also the consequence of the evolution of this specific concept throughout history.

1- Introduction

Le débat d’idées politiques depuis la révolution a fait émerger les contradictions et la failles d’un système politique jusque là occultées. Des notions inspirés de cultures diverses s’entrecroisent et utilisent les mêmes termes pour exprimer des réalités différentes. Il en va ainsi du terme patrie traduit par «watan». C’est pourquoi, il convient de partir de la question sémantique afin de comprendre les dessous politiques.

Dans «sa version moderne», la patrie est née au XVIIIe siècle, avec l’État nation. Le mythe fondateur de la patrie moderne, imprégné par l’atmosphère de la Révolution de 1789, ne put voir le jour sans toutes les querelles historiques, chargées d’illusions et de passions assassines, et du coup le risque de se tromper d’allié, de chef et de cause fut énorme. La patrie, en intégrant et transcendant le pays, la nation, le peuple, et l’État, en fut la synthèse aseptisée et mystique; elle est le mot magique qui condense sans se laisser réduire à un seul objet de telle sorte qu’on arrive à l’inculquer comme idéal aux jeunes et aux adultes, à travers quelques symboles : l’hymne national, les légendes des héros nationaux, les martyrs, les programmes scolaires etc. Ce mot, comme celui de Dieu d’ailleurs, fut trop proche des passions et des intérêts»(1).

L’écho de ce concept se fera entendre par les premiers réformateurs musulmans dans l’Empire ottoman au 19ème siècle, car, si l’égalité, la justice et le progrès trouvent un équivalent dans la culture musulmane (même s’il faut les adapter, voire négocier le sens originaire arabe et le sens des Lumières), la notion de patrie n’a pas d’équivalent dans la  culture islamique et, par conséquent pas de traductions. Il fallait trouver non seulement le signifiant mais aussi le signifié.

La patrie est traduit en arabe par «Watan», mais watan est polysémique, il signifie à la fois patrie, nation et citoyenneté. Outre cette polysémie, le concept recouvre des variations référentielles liées à l’Etat moderne mais aussi à la conception musulmane de «Oumma islamya» et de «Qawmiyya» nationalisme arabe.

Les variations du mot et de ses contenus a fait son entrée sans succès suite aux réformes entreprises sous Ahmed Bey avec Khayr ed-din(2) qui en formulant  un «panarabisme islamique» se trouve contrecarré par la Sublime la Porte répondant d’une formule laconique : pas de  «watanya fil islam»(3) 

Au 20e siècle, les luttes pour l’Indépendance ont fait émerger l’idée de Patrie-Nation-Etat. Ainsi, avec la mise en place d’un Etat- nation, la patrie va se heurter à ces questions qui ont été occultées par la première République et dont le souci est la mise en place des fondements et des structures d’un Etat moderne.

Avec le système de parti unique PSD Parti (socialiste destourien) et RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) apparaît un nouveau lien entre  parti et patrie tout en reléguant les concepts d’arabité et islamité bien que présents, au second plan. Ce qui prévaut, c’est d’être «watani» et partisan. Dès lors, il ne peut plus être possible de dissocier  la patrie du Parti.

Avec la révolution et la dissolution du RCD en 2011, la patrie reprend d’une part, un sens générique de mère-patrie sans allégeance à un Partie, d’autre part, un sens de «oumma» pour les uns et de «qwam» pour d’autres.

L’idée de patrie voit une déviation de sens qui le revoie aux premiers tâtonnements du 19ème siècle et aux luttes politiques entre arabismes et islamismes.
Situation politique confuse où les mêmes mots utilisés ont des échos différents et pour conséquence une instabilité politique durable.

En ce sens, le 14 janvier 2011 n’est pas un point de départ mais, à bien des égards un point d’arrivée.

2- La patrie: Tunisie

Dès les premiers sursauts de la révolution, un sentiment commun à tous les tunisiens de patriotisme voit le jour. Comme l’explique Fichte «L’homme qui n’a pas reçu en partage cette patrie est bien à plaindre; mais celui qui l’a reçue en partage, celui dans le cœur de qui le ciel et la terre, le monde invisible et le monde visible se pénètrent intimement pour lui créer un ciel réel et véritable, celui-là combat jusqu’à la derrière goutte de son sang, pour transmettre à ses descendants, dans toute son intégrité, ce précieux trésor.»(4)

Aussi, l’appartenance à la patrie devient un thème majeur le « tounsi » est sur tous les fronts et on en tire une fierté. «Etre tunisien», voilà une des premières valeurs qui fait de soi un être libre pour avoir osé et par conséquent qui est reconnaissant à une patrie qu’il aime et pour laquelle il est prêt à se sacrifier. L’amour de la patrie sur lequel insiste le refrain de l’hymne national est scandé partout:

Ô Défenseurs de la Nation!
Allons à la rencontre de la gloire!
«Mourons s'il le faut pour que vive la Patrie!»
Clame le sang qui coule dans nos veines.
Que n'y vive point quiconque refuse d'être au nombre de ses soldats !
Tenus par notre serment de fidélité à son égard,
Nous vivrons sur son sol dans la dignité,
Ou nous mourons, pour elle, dans la grandeur.

De même que les poèmes patriotiques de Abul Qacim al Chabbi(5) sont récités partout comme les chansons «inni ouhebek ya watani», autant de slogans qui clament haut et fort cet amour de la patrie.

Des icônes de la patrie voient le jour et cet amour de la patrie puise sa force dans l’Histoire qui remonte à la fondation de Carthage. Ainsi, réapparaissent entre autres l’image de Jugurtha et de Hannibal sur les comptes facebook, on voit réapparaître les portraits de Gandhi, Mandela, Bourguiba…

Sur un autre registre, on découvre une substitution de drapeau par rapport à des icônes célèbres par des artistes et plus particulièrement Delacroix représentant « la liberté guidant le peuple» et où le drapeau français se trouve mué en drapeau tunisien. Il en est de même de l’icône révolutionnaire à travers l’image de Che Guevara qui apparaît partout remplaçant sur son couvre chef le drapeau tunisien. Cette consécration qui n’a d’autres comparaisons que l’enthousiasme occasionné lors de l’indépendance tunisienne par les tunisiens libéré du joug colonial.

Mais, si «La révolution nous réunit les partis nous divisent» peut-on lire sur une page Facebook. Avec la création de plusieurs partis, l’unité autour de la patrie du 14 janvier vole en éclats.

3- La patrie et les partis

Dès les premiers mois de la révolution, la formation de plus en plus nombreuse de partis politiques (227 partis constitués de 2011 à 2021) laisse apparaître l’idée de patrie. On découvre l’idée de patrie dans les premières formations politiques issues de la révolution. Les mots watan, tounsi lié à des déterminants comme la sauvegarde de la patrie «Nidaâ Tounès», (pour que vive la Tunisie) «Houmet al watan» (pour protéger la Patrie) ou encore «patriote «etc…

A partir du 30 janvier 2011,  date du retour d’exil de R Ghannouchi, avec le Parti Ennahdha l’approche change dans la mesure où émerge l’idée de «Oumma» qui prend tout son sens avec l’appel au 6ème Califat par Jebali(6), ainsi qu’avec la formation de nouveaux partis islamistes comme «Hizb attahrir» (14 mai 2012 autorisation légale) et dont le but est de reconstruire une «Oumma»: «L’objectif de notre parti est la diffusion d’une culture islamique et la conduite du pays vers un changement radical permettant de réaliser l’unité de l’Oumma islamique». C’est dans ce contexte que dès les premiers mois de la révolution s’interfère un autre drapeau pour le moins inattendu, un drapeau noir sur le lequel s’inscrit la «Chahada» en lettres arabes. Cette incursion bien que présente lors de manifestations et des  visites de prédicateurs comme Wajdi Ghnim, va prendre la dimension d’une querelle de drapeau et cela lors de l’apparition d’un barbu décrochant le drapeau tunisien pour le remplacer par le drapeau noir sur le toit de l’université de la Manouba. Cet acte délibéré va être aussitôt vilipendé par les étudiants et devenir célèbre grâce au courage incontestable d’une jeune étudiante qui n’a pas hésité à se lancer à l’assaut de ce barbu et l’empêcher de remplacer le drapeau tunisien. Affaire symptomatique d’une réalité sociale et politique dont les répercussions politiques vont aussitôt paraître au grand jour.

La patrie prend encore  le sens  de nationalisme arabe «qawmiyya arabia» comme le Mouvement du peuple, parti politique qui s'inscrit dans la mouvance du socialisme et du nationalisme arabe qui, fondé en 2005 sous le nom de Mouvement des unionistes nassériens, se trouve reconnu le 8 mars 2011 et En 2012, le MPUP décide de réintégrer le Mouvement du peuple. Du côté symbolique, des portraits de Nasser envahissent  les pages des facebookers.

***

A partir de 2014, des alliances voient le jour pour faire valoir la question patriotique. C’est ainsi que l’on découvre Nidaa Tounes et Al Massar, la main dans la main vers l’avant. «L’Etat avant les partis, la patrie avant les partis». «Nous formons une seule et même famille.»(7)

Après la question partisane en 2016, il situe la patrie par rapport à la religion religieuse, Béji Caïed Essebsi déclarant : «la religion est pour Dieu et la patrie pour tous»(8).

Ce qui ne manque pas de faire réagir Ennahdha persuadée que l'existence de la Tunisie, en tant que pays distinct, avec ses traditions, sa culture, sa langue et ses coutumes, représente une menace contre «l'Oumma islamique». On assiste dès lors, à un aggiornamento d’Ennahadha(9) qui, lors de son 10e Congrès, jonglant avec les composantes de la scène politique tunisienne mais, tout simplement en éliminant la concurrence et cela même sur la question de la patrie. Le parti devrait annoncer à cette occasion un aggiornamento idéologique (en gros : la séparation de ses activités religieuses et politiques) Désormais, Ennahdha oublie la «Oumma», se réclame de la «tunisianité» et fait sien des arguments qui étaient jusque là l’apanage des démocrates(10).

4- La Patrie et ses déterminants

Dès lors, les déterminants de la patrie subissent de nouvelles variations. Pour Ennahdha, on peut relever le terme «hostilité» «soldat au service de la partie» «alliance avec le parti destourien libre (PDL) est une trahison de la patrie.»

Le 27 septembre 2018 dans un post publié sur Facebook, l'ancien ministre des Affaires locales, Lotfi Zitoun est revenu sur la scène politique. ‘’Personne ne peut justifier le désaccord auquel sont parvenus les députés d’Ennahdha, ceux du Courant Démocrate, les partisans du PDL et du Mouvement du Peuple’’, et il ajoute: ‘’Nous sommes tous les enfants d’un pays qui a besoin de nous’’, a-t-il écrit, ajoutant : ‘’Ne consommez pas votre énergie dans les conflits. Les hostilités ne construisent pas une patrie(11).’’

De son côté, l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a affirmé qu’il était un soldat au service de la partie et ce, dans une déclaration aux médias au terme de sa réunion avec le chargé de la formation du nouveau gouvernement, Hichem Mechichi, (vendredi 7 août 2020)(12).

Le leader du mouvement Ennahdha, Noureddine Bhiri, a estimé que toute alliance avec le parti destourien libre (PDL) est une trahison de la patrie. Son post, publié dans la soirée du dimanche 27 décembre 2020, vient en réponse aux déclarations du nouveau président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi. Ce dernier, invité sur Ataassia tv.

De son côté, le Parti destourien libre (PDL) se présente comme: «Protecteur de la patrie» «libérer la Patrie» et dénonce à son tour: «les Traîtres à la patrie»

La Présidente du PDL, Abir Moussi est revenue, le 17 septembre 2020, sur l’alliance établie entre Ennahdha, Qalb Tounes et la Coalition Al Karama la qualifiant du «front de la honte et de la traîtrise à la patrie». Abir Moussi est revenue, en ce jeudi 17 septembre 2020, sur l’alliance établie entre Ennahdha, Qalb Tounes et la Coalition Al Karama la qualifiant du «front de la honte et de la traîtrise à la patrie«. A son tour, le Pdl se présente en «Protecteur de la patrie»(13).

Face à ces nouveaux déterminants utilisés par les partis pour sauver la patrie, la scène politique voit émerger une  patrie sans parti avec des déterminants liés à la souveraineté du peuple avec d’autres déterminants tel que: «devoir envers la patrie» «l’intérêt de la patrie et des citoyens».

C’est avec Kaies Saied qui en 2019, se présente à l’élection présidentielle au nom du peuple, il justifie ainsi sa candidature, car il est convaincu que plusieurs parmi les Tunisiens ne comprennent pas ce sens du devoir le poussant à endosser des responsabilités publiques, comme cette candidature à la présidentielle, mais il insiste et répète qu’il ne s’agit aucunement d’ambition personnelle et que son entreprise est mue par le devoir envers la patrie. Elu Président de la République, il déclare le 25/11/2020  qu’il faut «conjuguer les efforts afin de surmonter les difficultés financières que traverse le pays, en évitant les divisions», et de «placer l’intérêt de la patrie et des citoyens au-dessus de toute autre considération»(14).

Dès lors une fusion entre patrie et peuple semble définir une nouvelle stratégie qui pose le problème de savoir non plus ce qu’est une patrie mais que faut-il entendre par peuple.

4- Conclusion

La tension entre «watan» (territoire) «oumma» (islamya) et «qawm» (nation) a créé dès le 19ème siècle des confusions entre théoriciens et politiciens musulmans. Les changements de paradigmes au cours de l’Histoire de la Tunisie a fini par créer des passerelles entre les différentes notions. C’est ce qui explique l’usage des mêmes déterminants par les politiques les plus divergentes.

La patrie a d’emblée une connotation positive avec les déterminants tels que: amour, fidèlité…C’est pourquoi, la patrie demande à être protégée, qu’il faut la défendre, qu’il y a des devoirs envers elle, et lui faire des sacrifices. Dans ces conditions, tous ceux qui s’écartent de ces valeurs sont des traîtres. Ainsi, les modes opératoires sont pratiquement les mêmes par les politiques les plus opposées.

En réalité, la patrie est tributaire des fluctuations du sentiment national comme il apparaît dans la première partie qui démontre le sens moderne de patrie en Tunisie repris au 19ème siècle sans résultat. Il faut attendre les mouvements de lutte pour l’Indépendance pour voir se développer le sens de patrie-nation tunisienne et, par la suite apparaît un amalgame entre patrie et parti. Avec la révolution tunisienne, s’opère une rupture épistémologique où le concept de patrie retrouve des valeurs d’abord, d’amour de sacrifice qui rassemblent dans un premier temps la «Rue» de la révolution, mais, aussitôt la création de partis d’obédiences politiques  diverses révèle au grand jour les nationalistes, les islamistes et les «qawmiyyin» qui prennent en otage la patrie.  Il en va même, en 2019 où sans parti, la patrie se  proclame de la souveraineté du peuple.

Des doutes restent permis car instrumentaliser la patrie, c’est faire appel à un concept porteur et sensible voire mobilisateur. La petite phrase que les responsables politiques répètent: «je suis  touns» et je défends le «watan»   reste à préciser  pour quelle Tunisie ?

Hédia Ouertani-Khadhar
Professeure émérite de l'Université de Tunis

1) Arbi Dridi ; La Lettre de l’IRMC ; octobre 2011 

2) Khayr ed-din ; Essai sur Réformes nécessaires aux Etats musulmans ; Edisud 1987

3) Henry Laurens ; L’Orient arabe, arabisme et islamisme de 1798 à 1945, A Colin, p81 :« Khayr-ed-dine distingue entre pouvoir « sultanien » et « khalifal », le premier est recentré sur l’Etat-nation et le deuxième est culturel et religieux. Dans l’Essai, il propose une perspective transnationale fondée sur la solidarité musulmane mais sa position reste floue car constamment en évolution. Ainsi, le rattachement du beylicat à l’empire relève plus de l’affirmation de principes que de la pratique qui vise à consolider la souveraineté dans un cadre national. Il prône la notion de fédération dans la mouvance qui va du panislamisme au panarabisme « l’arabité des patries ».
« La politique d’indépendance de l’Egypte et de la Tunisie  est condamnée dans la capitale de l’Empire. On y proclame ouvertement qu’elle conduit à un affaiblissement de l’islam face à la pression occidentale….le grand slogan de la porte est l’affirmation qu’il n’existe pas de nationalité dans l’islam : « la wataniya fi-l-islam »

4) Fichte, Discours à la nation allemande, Discours II, traduction J .Molitor, Costes, Paris, 1923, p. 124-125.

5) Fouad Fakhfakh ; Patriotisme dans la poésie de Chebbi, la Presse 06/11/2019

6) Le Maghreb : Hammadi Jebali : « Mes frères, vous vivez  un moment divin, une nouvelle étape civilisationnelle si Dieu le veut dans le 6ème califat si Dieu le veut ! » 16novembre 2011, https://www.babnet.net/cadredetail-41300.asp

7) L’économiste Maghrébin, 8 décembre 2014

8) (Mosaïque fm 02/03/2016)

9) Jeune Afrique : Ennahdha en plein aggiornamento ; 29 avril 2016

10) Jeune Afrique ;  23 mai 2016 Par Frida Dahmani

11) Nessma ; 03/ Août 2020

12) Business News ; 07/08/2020
13) Des Patriotes qui soutiennent le  Pdl à libérer la patrie » est un groupe politique sur facebook dont le but est  de:« Se faire un devoir  et une obligation de libérer le pays des obscurantistes et de protéger nos enfants,  agissons avant qu’il ne soit trop tard l’avenir de notre patrie est entre nos mains » et fait appel à :« tous les patriotes qui soutiennent le modernisme, la vie, le bien être, l’art, le bonheur, la joie, la fraternité, le respect etc… en Tunisie »

14) La Presse.tn  publié le 25/11/2020

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