Rapport annuel, mode d'emploi

Quel est l’impact réel de la crise financière sur l’entreprise tunisienne ? Quelle transparence et quelle gouvernance en ces temps délicats et comment réussir l’information financière ? Autant de questions qui seront au centre d’une conférence nationale qui se tiendra le jeudi 25  juin 2009, à la Maison de l’Entreprise. Organisée par la Cellule des Jeunes Membres de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises en collaboration avec le CIPE (Center for International Private Entreprise), elle se donne un objectif ambitieux, mais pragmatique.

« En période de crise, souligne M. Slim Zarrouk, président de la cellule, la revue des mécanismes de gouvernance normalement destinés à protéger les entreprises contre les dérapages s’avère plus que nécessaire. Dans le cadre de cette conférence, qui sera ouverte par le ministre des Finances, M. Mohamed Rachid Kchich, poursuit-il, les résultats d’une enquête internationale de la banque mondiale menée en Tunisie conjointement avec l’IACE  à ce sujet et  le guide Tunisien d’élaboration du rapport annuel seront présentés. Par ailleurs, les débats porteront sur la qualité de l’information financière disponible sur la place de Tunis et les opportunités de son amélioration. »

Les présentations seront assurées par MM. Ndiamé DIOP, représentant de la banque en Tunisie, Adel GRAR, Président de l’Association des Intermédiaires en Bourse et Directeur Général d’Amen Invest, Martin Steindell et Sabri Boubaker.

Aussi, un panel sur « L’information financière : outil d’information et d’évaluation », sera modéré par Youssef Kortobi et animé par Maher Kallel, Taoufik Habaieb, Amor Saafi, férid Ben Brahim et Emna Kallel.

Au Rapport !

La question du rapport annuel, bien que strictement cadrée par les exigences du CMF, demeure cruciale. De grandes entreprises se contentent encore de squelettiques contenus, limités aux états financiers, sobrement accompagnés d’un texte de présentation. Alors que l’attente de l’actionnaire et de l’analyste financier porte sur au moins deux parties. La première institutionnelle retraçant la vie de l’entreprise, l’action de son management et de ses personnels, l’évolution des marques et produits, le marketing, la communication et le développement. Quant à la seconde, elle est censée porter sur l’évolution du cours de l’action, l’analyse du contexte et des perspectives, avec en point d’appui l’ensemble des états financiers bien commentés.

En 1993, l’Agence THCOM avait dédié tout un séminaire de formation à ce sujet. L’un de ses enseignements majeurs est de nourrir le lecteur, en Tunisie et à l’étranger, de suffisamment d’indicateurs utiles pour qu’il appréhende au mieux le potentiel de l’entreprise. Aujourd’hui, l’internet aidant, et l’impératif de l’information l’exigeant, rien ne saurait empêcher l’élaboration et la large diffusion de rapports annuels de qualité éditoriale et graphique.