News - 17.10.2019

La liberté de la presse est-elle menacée en Tunisie ?

La liberté de la presse est-elle  menacée en Tunisie ?

La liberté de la presse, ce seul acquis de la révolution est-elle vraiment menacée ? Oui répond  le président du syndicat des journalistes sans hésitation. Il en veut pour preuve les agressions contre les journalistes sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis et les pressions qui auraient été exercées sur eux dans certains organes officiels. Mais est-ce suffisant pour en tirer argument.

Parler de menace, c’est aller vite en besogne, c’est faire dans la victimisation. Les faits qu’il cite, sont le lot des journalistes partout dans le monde y compris dans les vieilles démocraties comme la Grande Bretagne ou même les pays scandinaves sans qu''on ait jamais de menaces sur la liberté de la presse. Entendons-nous bien. Il ne s’agit pas de prêter le flanc à se tels actes, ni même de les minorer, mais de savoir raison garder, de relativiser les choses tout en faisant preuve d’une vigilance de tous les instants, car le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde.

Depuis huit ans, il n’y a jamais eu de suspensions de journaux, de condamnation de journalistes quoi qu’ils écrivent ou disent et pourtant beaucoup d’entre eux n’ont pas toujours respecté le code de déontologie. Dans notre secteur, liberté et sens des responsabilités doivent aller de pair. Notre liberté s’arrête là où celles des autres commencent. Faute de quoi, c'est l'anarchie.

Hédi

                                                                                                                                                       

                                                                                                                                                         
 

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2 Commentaires
Les Commentaires
Habib OFAKHRI - 18-10-2019 21:30

La menace qu'encourt la liberté de la presse n'est autre que menace du processus démocratique dans sa globalité. Les excès liberticides consécutifs à la Revolution14/01 sont à mettre dans la case de "l'euphorie du défoulement "...Dorénavant, il est indispensable de convoquer une conférence nationale sur les médias pour faire un pre-bilan et dégager une prospective. ---Unifier les textes régissant le secteur en vue de dépasser le chevauchement entre les articles du pénal et les décrets de 2015/16 ---Etablir des séances d'initiation critique au journalisme au sein des établissements scolaires. ---Remettre l'accent sur le droit constitutionnel d 'accès à l'information et l'identification des sources. ---Mise en place d'une structure d'auto-regulation de veille pour le respect de la déontologie professionnelle et ne pas hésiter à stigmatiser les intrus et l'outrecuidance. ---Sans la vigilance responsable des médias et du parlement,la démocratie ne serait que vernis d'occultation des enjeux objectifs d'ordre politique et économique.

Antaros - 19-10-2019 06:35

En tunisie nous avons jamais eu de presse libre ni avant la révolution ni même après. Aussitôt la révolution déclarée les charognards de tous bords ont pris d assault les espaces d expression pour divulguer leurs propagande laïc ou wahabite. Ne nous faites pas croire que les médias de la honte représente la voix du peuple dans sa diversité ! Le jour où il y aura une véritable presse d investigation et une justice indépendante à ce moment là nous pourrons parler de médias.

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