Rached Ghannouchi : la Troïka, l'UGTT, le Salafisme, la Syrie et le Qatar
C’est l’image d’un Ghannouchi serein, adoptant un ton conciliant et apaisant, cherchant à élargir la coalition gouvernementale qu’a voulu donner le leader d’Ennahda lors de sa conférence de presse tenue jeudi matin à l’Ariana. Destinée à annoncer la nouvelle composition du bureau exécutif du parti, à la faveur de la participation de certains de ses membres au gouvernement Jebali et en prévision du congrès devant se tenir en juillet prochain, cette rencontre avec la presse (retransmise en direct sur Al Jazeera Mubasher) lui a fourni l’occasion de se prononcer sur la situation générale dans le pays et de répondre aux questions des journalistes.
Appelant au renforcement de la Troïka et à son élargissement, reconnaissant le statut et le rôle de l’UGTT, « partenaire essentiel », réfutant l’extrémisme salafiste et le recours à la violence, recommandant le dialogue avec les salafistes pacifistes pour les prémunir contre toute radicalisation et prônant la neutralité des mosquées, il a multiplié les messages positivés. Arrestation du directeur d’Attounissia ? Non aux peines physiques, révision de la législation et respect de l’indépendance de la justice. Médias ? Plus d’éthique et d’objectivité. Demande d’extradition du président déchu ? La Tunisie n’y renoncera pas mais n’en fera pas un motif de rupture de relations diplomatiques. Relations avec le Qatar ? Coopération dans le respect mutuel. Conférence sur la Syrie ? Avec la participation de tous les pays concernés et sans la prise d’une décision ouvrant la voie à une intervention étrangère. Verbatim.
UGTT : « Nous tenons à ce que la centrale syndicale qui est une grande organisation nationale auréolée d’un parcours historique honorable conserve sa place et son rôle en tant que partenaire dans la préservation des acquis de la révolution et la réalisation de ses objectifs. La situation exige plus que jamais le raffermissement des liens et la conjugaison des efforts. Quant aux accusations portées contre Ennahda au sujet de dépôt d’ordures devant des sièges de l’UGTT ou d’attaques contre des locaux lui appartenant, elles sont dénuées de tout fondement et sont sans preuves. Certaines parties poussent à la bipolarisation et la confrontation entre Ennahda et l’UGTT, l’UGTT et le gouvernement alors que les défis de la transition démocratique et de la reprise économique commandent solidarité. Et c’est au dialogue et à la solidarité que nous appelons".
Salafisme : « Il ya salafisme et salafisme. En effet, les Tunisiens sont tous un peu ou beaucoup salafistes de par leur respect aux ancêtres et considération à l’œuvre du prophète et de se compagnons et exégètes. Mais, il y a des compréhensions différentes dont certaines sont extrémistes, épousant la violence et le déni de la croyance. Nous devons nous y opposer fermement et ne pas tolérer ceux qui prônent la violence et prennent des armes. Quant à l’attitude vis-à-vis des autres, elle doit être le dialogue et l’échange afin de les prémunir contre les tentations de recourir à la violence. Il faut dire que la démolition de l’institution zitouniene et les tentatives d’éradication d’Ennahda et de harcèlement de la pensée islamique ont créé un grand vide religieux et spirituel. La tension a été ainsi placée dans une zone de basse tension, sujette à des vents divers dont ceux venus d’Orient, comme on vient de le voir récemment. C’est là la conséquence de l’extrémisme des laïcisants qui ont voulu incriminer tout élan religieux.»
Politisation des mosquées : « C’est un danger car il transformera les lieux de culte en arènes de confrontations idéologiques et politiques qui ne feront que diviser les musulmans et perturber l’accomplissement de leurs prières. Rien n’interdit qu’un politique soit Imam ou qu’un Imam adhère à un parti politique, mais l’engagement politique doit s’exercer en dehors des mosquées et cela doit être valable pour tous, les militants d’Ennahda comme tous les autres».
Le congrès d’Ennahda : «Les préparatifs sont en cours pour le tenir en juillet prochain. Y serais-je candidat ? Je ne le souhaite, comme je l’avais déjà maintes fois affirmé. Mais, le congrès est souverain.»
Les médias : «Tout ce que nous demandons, c’est le respect de l’éthique professionnelle, sans dithyrambes, ni diffamation. L’objectivité absolue est certes difficile à atteindre, mais essayons de parvenir au moins au maximum d’objectivité relative possible. Quant à l’arrestation du directeur du quotidien Ettounissia, j’estime que des peines de prison ne sauraient être prononcées à l’encontre de journalistes, quelle que soit l’infraction commise. Des amendes suffisent en cas de condamnation. La Justice doit cependant être indépendante et nous devons amender les lois pour que la presse puisse exercer sa liberté sans courir des peines physiques».
La Troïka : « Cette coalition est l’une des plus belles illustrations de l’entente issue de la révolution d’autant plus qu’elle regroupe à Ennhada deux partis présumés modernistes et laïcs. Nous y tenons fortement, comme nous tenons à élargir cette coalition à d’autres partis et composantes de la société ».
Evaluation de l’action gouvernementale : « A moins de 100 jours de son entrée en fonction, il serait difficile de se prononcer sur l’action du gouvernement. Les premiers indicateurs sont positifs notamment pour l’organisation des secours lors des récentes catastrophes climatiques, la relance économique, et la gestion des urgences, le redéploiement diplomatique, etc. La préparation du budget complémentaire est importante. Faisons donc confiance au gouvernement puis, jugeons-le sur son bilan ».
Extradition du président déchu : « Nous ne renoncerons jamais à demander l’extradition du déchu et de tous ceux qui sont sous mandat d’arrêt international. Et d’ailleurs, la question a été évoquée par le chef du Gouvernement lors de sa visite en Arabie Saoudite. Il est clair que le Royaume saoudien fait prévaloir sa tradition d’asile. Devrions-nous en faire un motif de rupture des relations diplomatiques entre nos deux pays ? Dans ce cas, nous devons le faire également avec le Qatar, le Canada et tous les autres pays qui abritent des membres du clan du déchu ».
Les relations avec le Qatar : « Je ne comprends pas tout cet activisme contre les bonnes relations que nous entretenons avec un pays frère qui nous a soutenus dans le déclenchement de notre révolution et nous prête actuellement main forte pour la reprise économique. Ceux qui appréhendent une nouvelle forme colonisation ou une ingérence dans la souveraineté de notre décision se trompent énormément. D’ailleurs, personne ne peut les croire et l’histoire les démentira. »
La conférence des Amis de la Syrie : « La Tunisie a accepté de l’abriter à la demande de la Ligue Arabe et sous deux conditions. La première, l’extension des invitations à tous les pays concernés. Et, la seconde, la non discussion de toute résolution pouvant ouvrir la voie à une intervention étrangère ou internationale. L’objectif est de retirer la légitimité au régime en place et de faire arrêter le massacre du peuple syrien. »
Lire aussi: La nouvelle composition du bureau exécutif d'Ennahda
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Comment croire l’ayatollah R.G ? On veut des preuves, pas des promesses ou une vue de l'esprit qui ne sera jamais concrétisée par des actes. La condamnation des actes délictueux des salafistes est une chose nécessaire, indispensable et prioritaire. Passons maintenant aux actes, en décrétant ce que sont les droits et devoirs de chaque citoyen, c’est ce que l’on demande avec acharnement, pour : - ces pseudos religieux bornés et incultes ; - l'ensemble de la communauté civile du peuple tunisien, celle qui a chèrement acquit sa liberté en bravant la dictature de ZABA en Tunisie, et non pas celle qui était planquée à l'étranger et qui maintenant viens nous donner des leçons de savoir vivre notre religion et notre culture ancestrale. Qu’ils retournent d’où ils viennent ! Ils ne nous manqueront pas ! Conclusion : discours inutile destiné à "piéger le pigeon trop crédule". Jour après jour, leur nombre s’amenuise, preuve d’un agacement certain et d’une intolérance chronique.
R.G ... Marionnettiste d'un gouvernement factice ! Il tire les ficelles ... Peuple de Tunisie n'est pas incrédule ... Si nécessaire, le peuple qui a viré BEN ALI / TRABELSI ... Dégagera aussi R.G / ENNAHDA !
Saint-Ghannouchi, mais de quels musulmans salafistes parles-tu ? Ces malades incarnent l’antipatriotisme. Les salafistes brocardent constamment le vocable "watan". Ils ont brûlé le drapeau national à plusieurs reprises. Les salafistes djihadistes ont même assassiné des militaires tunisiens qui s'acquittait de leurs fonctions. Ces barbus fanatiques et poisseux considèrent un illuminé saoudien, ou égyptien tel que Ghenim, avec plus de faveur que tous les tunisiens réunis. Au lieu de les défendre et de renvoyer dos à dos salafistes et laïcs "extrémistes", qui n'ont rien d'extrémistes par ailleurs, car, ce sont des bourgeois pacifistes et intellectuels, et, contrairement aux salafistes et aux militants d'Ennahdha, l'agressivité n'est guère un comportement omniprésent chez eux. Ghannouchi, tu rêves de livrer la Tunisie aux porcs des pays du Golfe !
L'homme aux deux visages aux deux discours a de nouveau parlé, il est en train de mener le pays à la catastrophe et adopte un profil bas alors que ses déclarations de guerre contre les démocrates qu'il a le premier excommuniés alors que sa menace de mettre le pays à feu et à sang si les élections d'octobre dernier ne donnaient pas à son parti la victoire. Il joue maintenant le sage parce que l'étau commence à se ressérer autour de son parti échec prévisible dans le maintien de l'ordre échec économique échec echec .
Candide a raison le passge sur les salafistes est sidérant, depuis quand les tunisiens sont salafistes et depuis quand il y a des salafistes modérés !!!??? quand au coup de pied de l'ane à l'adresse des laics !! j'espère que la tunisie et les tunisiens ne resterons pas longtemps au mains de ce monsieur et de ses faire valoir
Monsieur GHANOUCHI, quand vous dite il ya de differantes salafistes ,vous etes entrain de jouer sur lesmots à notre connaissance, il n'est pas de vos habitudes ce genre de langage.si comme si vous disiez il ya Islam et islame.
à quel titre rached ghanouchi se donne le droit de rassurer le peuple sur les sujets sensibles et strategiques? est il presendient de la republique?? chef de gvnt?? je ne doute pas de ses competences en matiere politique au vu de son discours: excellente maitrise de la langue de bois, pseudo rassembleur des tendances politiques, religieurses et sociales, condamnation orale mais non concrete des derives extermistes,.. mais sourtout n'oublions pas que cette flagrante souplesse du dscours tient au objectifs dejà tracés pour les prochaines elections...
premièrement: il avoue le rôle du Qatar dans l'ascension des khwanjia au pouvoir et sa volonté de les maintenir. deuxièmement : rien de nouveau , il ne fait que rassasier des paroles que tous ses collaborateurs démentent régulièrement par leurs actes et puis se sont en fait les paroles de A. Mourou et non les siens
Ya MOhamed , soyez Témoins de cette "idiotie" Nahdhiste : je cite " réfutant l’extrémisme salafiste et le recours à la violence, recommandant le dialogue avec les salafistes pacifistes...." -------- Pardon .... mais depuis quand, la Tunisie a une tendance " Salafiste" douce, ou violente, ou "chiite" ? Le plus beau, Maintenant QATAR, connu plus pour les affaires de moeurs en France( selon Libération), DICTE la ligne de conduite de la Tunisie , comme le PSG (foot) à Paris . A quoi joue ce pays , qui a mis le feu partout avec les tendances importées ? C'est le nouveau B.laden ... agent de la CIA. En France, des voix s'élèvent contre QATAR pour ces achats tous azimuts dans le pays ( même les J.O) et son copinage avec israel !! Qu'il retournent à leur désert.------ La Tunisie est moderne et elle a bien vécu jusqu' à maintenant sans eux
La dangerosité du discours de Ghannouchi est véritablement mise à jour. Il joue vraiement à l'ayatollah apparemment distant du pouvoir mais en se positionnant, en fait, au-dessus avec une sorte de regard d'aigle des normes religieuses, sociales, morales...Vivement que le citoyen tunisien se réveille et se débarasse de cette folie qui, fatalement, ne peut faire que du mal à la construction du pays.
"Tout ce qui reste incompris fait retour" c'est l'objet de cette conférence de presse. En fait Ghanouchi a du mal à comprendre comment ses idées et ses convictions qui frôlent la révélation ont été mal acceptées et même repoussée par les Tunisiens. Qui peut croire un monsieur comme lui? Le pouvoir est si doux et notre cheikh y a gouté et ne veut pas le lâcher. S'il est honnête il ne se représentera pas en juillet et s'arrêter de raconter que la base le maintient car ce même prétexte a été utilisé auparavant par Bourguiba et plus tard par zaba et ses fameuses listes noires. Personne n'est indispensable encore plus si Rached qui rendra service au pays si jamais il s’éclipsera de notre vie et de notre paysage politique. Aucun politicien n'a été méprisé aussi vite car la sincérité lui manque ....... et le prophète disait : "?? ????? ???? ??? ?????".
En 1952 notre meddeb -sidi abdelaziz - du kouttab de la place ramadan bey tunis ...nous apprenait que la personne qui tient deux languages ne peut esperer aller au paradis...
je n'ai aucune envie, ni de le croire ni de le considérer comme un homme politique, il n'a aucune stature légale en tunisie, sauf la perosnaalité la plus méprisable qui puisse exister, il a été à l'origine de tout ce chaos dans notre pays et les tunisiens feraient mieux de l'expédier vers londres là ou est sa vraie place !
A l'attention de tous les pouvoirs public,La Tunisie doit réstée fermée à toutes ingerance exterieure d'où quelle viennent, et garder son indépendance vis à vis de sa politique intérieur, faute de quoi une dexieme révolution plus importante que la précédente, il faut jamais l'éxclure.Mais les nouveau dérigents ont téllement souffaires dans leur asile, il doivent mesurer et connaire la signyfication du mot indépendanceet libreté.
