News - 15.04.2019

Bachir Batel, D.G Boehringer : nous lançons en Tunisie une molécule innovante pour le diabète de type 2 (Vidéo)

Bachir Batel, D.G Boehringer Ingelheim en Afrique du Nord et de l’Ouest

Directeur Général et Responsable de la division Humain Pharma chez Boehringer Ingelheim en Afrique du Nord et de l’Ouest, Dr. Bachir Batel dirige la stratégie commerciale de la société et étend ses opérations en Algérie et dans la région. Avant de rejoindre Boehringer Ingelheim, Docteur Batel était directeur de la santé innovante chez Pfizer, en Algérie, où il a supervisé de nombreuses activités dans de nombreux domaines tels que l’oncologie, les vaccins, l’inflammation et les maladies rares. De plus, Docteur Batel était également chef de la division Acino Pharma en Afrique du Nord, où il a mis en place un nouveau modèle économique dans la région du Maghreb, axé sur l'amélioration des activités et des résultats. De 2011 à 2015, il a été responsable de la mise en place des opérations de Takeda dans la région, avec l'enregistrement réussi des lancements de produits et le développement des membres de l'équipe.

Pourriez-vous présenter le laboratoire, sa position et son historique?

Boehringer Ingelheim est un laboratoire pharmaceutique allemand qui existe depuis maintenant plus de 130 ans. Dans Boehringer-Ingelheim, je vais séparer le Boehringer et le Ingelheim. Le terme de Boehringer est le nom de famille de la famille qui possède encore actuellement l’entreprise. Ingelheim est le nom de la ville où l’aventure a commencé. C’est encore un endroit où on a énormément d’employés et une usine. C’est une entreprise qui, encore aujourd’hui, est familiale. Du fait qu'elle est une entreprise familiale, elle a gardé dans ses préoccupations le fait que le médicament soit particulier, et qui a comme principale préoccupation le patient et la communauté médicale. Son chiffre d’affaires est d’environ 18 milliards d’euros par an. Sur ces 18 milliards, il y a un peu plus de 20% qui sont réinjectés en R&D. J’insiste sur ces 20% parce que ça nous permet aujourd’hui de savoir que, d’ici à 2025, il y aura environ 15 molécules innovantes qui vont voir le jour et qui seront commercialisées.

Et en Tunisie?

Si on doit revenir à notre région, Boehringer Ingelheim existe dans plus de 180 pays et c’est une entreprise qui existe en Tunisie depuis plus de 20 ans. L’équipe est performante, et la Tunisie est un pays important pour Boehringer. En termes d’essais cliniques, sur l’ensemble de l’Afrique et du Moyen-Orient, il y a 3 ou 4 pays où Boehringer Ingelheim fait des essais cliniques et la Tunisie en fait partie. Sur les essais cliniques de phase 1, c’est le seul pays de toute l’Afrique et du Moyen-Orient. Ca apporte beaucoup à la Tunisie. Le fait de réussir à mettre en place des essais cliniques permet aux structures où les essais se font de les mettre à des niveaux de compétences semblables à ceux qui existent en Europe, au Japon ou aux États-Unis. Cela permet aussi aux médecins travaillant dans ces centres d’être au courant des innovations avant même qu’elles ne soient publiées ou qu’elles existent.

Nous avons aujourd’hui en Tunisie une dizaine de produits qui sont en promotion, principalement en cardiologie, dans l’hypertension artérielle et dans les maladies respiratoires. L’entreprise, située au niveau des Berges du Lac 2, a environ une vingtaine d’employés qui s’occupent principalement de la promotion des médicaments, qui sont en liens étroits avec la PCT, pour s’assurer qu’il y ait un approvisionnement qui soit régulier et éviter qu’il y ait des ruptures de nos médicaments. Sur ce point précis, j’aimerais vraiment vous rassurer, en vous disant que Boehringer est une entreprise citoyenne. On pense toujours qu’à la fin, il y a un patient qui a besoin de ce médicament, donc on s’est toujours arrangés pour ne pas avoir de rupture de nos médicaments sur le marché.

On travaille beaucoup en cardiologie, en respiratoire et aussi dans le diabète depuis peu.

En parlant de diabète, quelle est la prévalence du diabète de type 2 en Tunisie? quelle est la position de la Tunisie dans son traitement?

Je suis médecin de formation, et spécialiste en médecine interne. Avant que je n’arrive dans le monde de l’industrie, j’exerçais en tant qu’interniste et j’avais beaucoup de diabétiques. Dans le diabète, le diabète de type 2 est une maladie qui est souvent désignée par le fait que ce soit une maladie liée au mode de vie. On sait que, malheureusement, depuis les 20 à 30 dernières années, les gens prennent moins le temps de bien se nourrir, on a tendance à faire moins d’activité physique, le stress a augmenté, beaucoup de facteurs similaires ont augmenté. Pour le diabète, la prévalence, (le terme de prévalence renvoie au nombre de personnes adultes qui sont diabétiques), en Tunisie, est autour de 16%. C’est beaucoup: 1 personne adulte sur 8 serait diabétique de type 2. Le diabète de type 2 augmente mais ce n’est pas propre à la Tunisie. C’est lié aux nouvelles habitudes alimentaires, au mode de vie, à plus de sédentarité, et partout dans le monde, on voit le diabète qui augmente. Malheureusement, au niveau particulièrement de l’Afrique et du Moyen-Orient, ça augmente un peu plus. On sait que, si on ne change rien, on risque de doubler le nombre de diabétiques au niveau de cette région en 15 ans. Il y a un travail qui doit être fait pour que les gens fassent plus de sport et fassent plus attention.

Quelles sont les nouveautés en matière de traitement du diabète?

En parallèle, sur le plan médical, nous avons  une molécule innovante, qui arrive aujourd’hui en avant-première sur le marché tunisien. Il faut savoir que cette molécule a été lancée au niveau mondial en 2014 en Europe et aux États-Unis. Nous avons essayé de réduire le temps pour amener une molécule aussi importante le plus vite possible. Nous avons réuni la communauté médicale pour présenter cette molécule dans le diabète de type 2 que Boehringer produit, fabrique et commercialise dans le monde depuis 2014, et que nous lançons en Tunisie immédiatement. Les cardiologues et les endocrinologues étaient principalement présents à ce symposium.

Je suis très content de parler de cette molécule, parce qu’elle répond à un besoin qui fait que, en plus de régler la problématique du diabète, elle traite le diabète de type 2 en diminuant les chutes de la glycémie. Mais pour la première fois, il y a un critère supplémentaire qui fait que c’est une molécule qui est importante: dans les essais cliniques, on a découvert qu’elle améliorait le risque cardiovasculaire des personnes diabétiques de 38%. Ces personnes qui auront la chance de prendre ce traitement auront leur diabète qui va s’équilibrer et, en parallèle, vont améliorer leur risque cardiovasculaire. Il faut savoir que, dans le diabète en lui-même, ce n’est pas la glycémie qui tue, mais c’est les complications à long terme du diabète qui sont graves, avec la problématique cardiovasculaire qui vient en première position en tant que cause de mortalité.

Ce produit apportera la solution à un maximum de problèmes pour les personnes diabétiques de type 2. L’équipe Boehringer Tunisie va continuer à visiter les médecins au cours des prochains jours et des prochains mois afin de les informer de la disponibilité de ce produit.

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