Que faire de la patate chaude des ligues de protection de la révolution ?

 S’il est des associations qui font l’unanimité de la classe politique – à l’exception notable d’Ennahdha et du CPR- contre elles,  ce sont bien Les Ligues  de Protection de la Révolution. L’Alliance Démocratique et surtout Ettakatttol en ont fait même des préalables à leur participation au gouvernement.

Comment Ali Larayedh va-t-il gérer ce dossier ? Interrogé vendredi, lors de la présentation de son cabinet, il s’est montré très ferme : « Nous utiliserons  tous les moyens légaux pour lutter contre toutes les formes de violence qu’elles soient individuelles ou collectives. Nul ne sera au dessus de la loi ». On sait que le gouvernement  précédent, par le biais de son secrétaire général a engagé la procédure d’interdiction de ces ligues en demandant le gel de leurs activités. Mais comme les voies de recours  sont nombreuses, il est probable que ces ligues continueront à sévir le plus légalement du monde,  au-delà même des élections  présidentielles et  législatives prévues pour le mois d’octobre et même après le départ de ce gouvernement, le 31 décembre 2013. Pour contourner cette difficulté, le Pr Ghazi Ghraïri a proposé le «recours aux pouvoirs de police administrative»,  qui permettent  d'assurer le maintien de l'ordre public, en prévenant des troubles ou en y mettant fin. Car selon lui rien ne dit que  «ces ligues même dissoutes, ne se reconstituent pas sous d'autres formes et ne puissent pas exercer les mêmes activités».