"La Troïka" à l'épreuve des sit in
24 heures après leur visite au gouvernorat de Gafsa, les ministres des affaires sociales, de l'industrie et de l'emploi en sont tout remués. Ce qu’ils ont vu et entendu dépassait « l’entendement », « une tension sociale extrême », résumera, le ministre des affaires sociales, Khalil Zaouia.
Cette visite, la première qu’ils effectuent depuis leur nomination a été marquée par l’immolation par le feu d’un chômeur d’une quarantaine d’années qui observait un sit in en compagnie d’une centaine d’autres chômeurs, un père de famille qui tenait absolument à faire part aux ministres de sa détresse. N’ayant pas obtenu satisfaction, il se résoudra au sacrifice suprême comme un certain Bouazizi, il y a un an, devant le siège du gouvernorat.
« On est désolé que cela se soit terminé par un drame, un geste de désespoir", confiera M. Zaouia à l’A.F.P. « Il y a une accumulation de problèmes depuis des décennies, aujourd'hui les gens veulent que tout soit réglé immédiatement, même si on leur parle de quelques mois, pour eux, c'est une éternité», reconnait-il. Autant dire la quadrature du cercle.
Pourtant, il ne veut pas se résigner à la fatalité de l’échec et se prononce pour « la constitution rapide d'une « task force » regroupant les représentants des ministères de l'emploi, des affaires sociales, de la santé, de l'environnement, du développement régional. Il faut que les populations des gouvernorats de Gafsa, Sidi Bouzid et Kasserine aient le sentiment que leurs problèmes sont enfin pris en main par Tunis».
Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que la « Troïka », joue son avenir sur les questions sociales et en premier lieu l’emploi. Il faudra faire vite. En principe, dix mois seulement nous séparent des prochaines élections présidentielles et législatives.
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A la révolution populaire, succèdent une révolutionnite de palais; Marzouki fait semblant de prendre la main en colorant ses discours ...au gré de ses splendides burnous ( symbolique quand tu nous tiens!...), L'ANC et le gouvernement avec sa pléthore de ministres, ses secrétaires et ses conseillers, s'ffritent à vue d'oeil, avant même que leur pouvoir et leur légitimité s'affirment aux yeux d'un peuple impatient mais néanmoins conscientqu'il est le dindon d'une sinistre farce qui ferait pleurer plutôt que sourire...Et ce n'est pas le déplacement de trois ministres aux titres ronflants d'un coup dans une région de + en + sinistrée qui va calmer les ardeurs d'une population aux abois. Cela fait + de 30 ans que ce peuple dîne et soupe de discours creux, de promesses jamais tenues et il ne tient nullement à remettre ce genre de couvert. Oui, Monsieur le Ministre, ces chomeurs sont pressés, très pressés, ils exigent un travail, de quoi nourrir leur famille, aujourd'hui avant demain, êtes-vous capable de comprendre celà? auriez-vous si vite oublié les raisons d'une révolution...à laquelle vous devez aujourd'hui votre poste qui, ne l'oubliez pas, est provisoire!!!
ENCORE UNE COMMISSION pour étudier le dossier de ces régions oubliées des dieux. C'est vraiment pathétique. Mais c'est surtout un simple retour de manivelle. Le fait d'avoir trompé tout le monde en déclarant que la Nahdha va résoudre tous les problèmes (rappel de son programme de campagne)est déjà un échec politique total. Ces régions ne vont pas se taire et aucun espoir n'est possible tant que les commissions se suivent et se ressemblent. L'erreur a été de s'être déplacé en groupe de trois ministres pour... s'informer. S'informer de quoi ? Ce sera le même accueil et les mêmes sit-ins. Et si jamais la police va utiliser les anciennes méthodes, ils vont leur rappeler ce qui c'est passé à Manouba et devant le ministère de l'enseignement sup. BRAVO LA TROÏKA vous faites déjà un cercle carré.
