News - 30.07.2019

Les vertus du défunt de la nation : une véritable leçon que les politiciens doivent bien assimiler et exploiter convenablement

Les  vertus du défunt  de la nation : une véritable leçon que les politiciens doivent bien assimiler et exploiter convenablement

A l’occasion  de la disparition  de feu le Président de la République, Mohamed El Béji Caïd Essebsi, l’Association tunisienne de défense des valeurs universitaires (ATDVU) présente ses sincères condoléances aux membres de sa famille ainsi qu’à  tous les Tunisiens et, plus particulièrement, aux Tunisiens adhérant à la pensée démocratique qui a conduit à la victoire des principes de liberté et ouvert la voie à l’exercice de la démocratie après la chute d’une partie des institutions de l’ancien régime à la suite de la Révolution du 14 janvier 2011. 

Le regretté Béji Caïd Essebsi figure, dans l’histoire de la Tunisie contemporaine parmi les rares femmes et hommes politiques qui se sont  inspirés de la pensée d’Ahmed Tlili et qui ont pris, à l’époque, l’initiative d’exiger du regretté Habib Bourguiba l’adoption de la voie démocratique dans la désignation des responsables au sein des structures du parti au pouvoir, comme un premier pas vers le choix de la démocratie  comme  mode d’exercice de l’autorité  dans le pays.

Il a également fait partie de ceux qui se sont opposés à la concentration excessive du pouvoir entre les mains des islamistes et qui se sont employés à les combattre dans le respect des valeurs démocratiques. Il a pu ainsi créer, au bénéfice du pays, un équilibre politique qui a contribué à réduire leur poids et à les contraindre à de nombreuses concessions qu’ils  ont  fait passer, par la suite, pour des révisions doctrinales.
A l’échelle de l’université, Béji Caïd Essebsi a été de ceux qui ont condamné en 2012 les ingérences flagrantes entachées de différentes formes de violence fomentées, dans plusieurs institutions universitaires, par des extrémistes qui se sont érigés en représentants de la religion pour violer les libertés académiques et assujettir l’université tunisienne à leurs conceptions et à leurs rites profondément salafistes. Il a ainsi  fait partie de la pléiade d’avocats qui ont défendu le doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba lors du procès monté de de toutes pièces en 2012 par les salafistes auxquels il a tenu tête quand ils ont voulu imposer le niqab à la Faculté de La Manouba.

Notre association considère que les initiatives exemplaires que le regretté Béji Caïd Essebsi a prises et les positions honorables qui ont été les siennes tout au long de sa vie politique constituent des messages qui nous sont adressés, qui doivent être convenablement interprétés et appréciés à leur juste valeur  pour que nous empruntions le chemin qu’ils ont balisé  jusqu’à la réalisation de leurs objectifs qui consistent  à fonder une société civique, centriste, imprégnée de l’esprit démocratique et militant pour l’égalité, l’équité et davantage de libertés, autant de conditions indispensables pour la fondation d’un modèle de développement garantissant un minimum d’immunité pour le pays et de dignité pour ses habitants.  

Habib Mellakh
Président de l’Association ATDVU


 

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