Les «bonnes idées» de Naji Jalloul

Ce qui est bien avec Néji Jalloul, c’est qu’il n’est jamais à court d’idées y compris les plus  saugrenues. Il l’a démontré lors de son passage au ministère de l’Education nationale et même à l'ITES. Confirmant sa réputation d'agitateur d'idées, il vient de nous sortir de son chapeau, un projet dont la paternité revient à Jules Verne : le raccordement de Chott El Jérid à la mer, un projet de la dimension du canal de Suez qui a fait rêver des générations de Tunisiens. Jalloul sera-t-il l’homme qui réalisera ce rêve ? En tout cas, il nous l'a promis si les Tunisiens faisaient le bon choix, autrement dit, le porter à la magistrature suprême aux prochaines élections présidentielles. Sauf que les Français s’y sont essayé sous le protectorat après s’être heurtés à des obstacles du fait que le chott est situé bien au dessus du niveau de la mer, ce qui nécessitait l´installation d'écluses, et l'usage de pompes inoxydables à usage marin d'où le coût exorbitant de l'opération qui avait fait reculer les Français. Au lendemain de l'indépendance, le gouvernement  a chargé une commission d'étudier la faisabilité deu projet. Mais, l'idée a été très vite écartée pour des raisons stratégiques. Elle couperait le pays en deux.

Dans les années 80, une commission tuniso-algérienne a déterré le projet. Les Algériens cherchant à désenclaver le sud-est de leur pays  en raccordant les chotts algériens avec les chott Gharsa el Jérid, mais les dicussions n'ont pas eu de suite d'autant plus que les risques écologiques comme l'augmentation du taux de salinité de la nappe phréatique dans les palmeraies des deux pays étaient trop élevés.